Archives de catégorie : Festival

23 mars 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 23 mars 2022 pour écouter Auréade Henry (CNRS, CEPAM), pour une intervention intitulée : “De la toundra à la taïga. Apports de l’archéologie environnementale et de l’ethnoarchéologie pour documenter les relations sociétés-milieux subarctiques“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Fondée sur l’étude des archives d’origine biologique associées aux restes d’occupations humaines, l’archéologie environnementale cherche à décrypter les interrelations humains-milieux dans le passé. Plus spécifiquement, les recherches présentées dans le cadre de ce séminaire s’intègrent dans le champ de l’archéobotanique et ont pour objectif d’approcher les changements environnementaux de la fin du Pléistocène et du début de l’Holocène en Eurasie, le développement des écosystèmes forestiers et les relations entre les sociétés de chasseurs-cueilleurs et le monde végétal. Les restes botaniques étant particulièrement fugaces en contexte archéologique, ce sont souvent des informations très fragmentaires, issues de registres d’activité limités, qui parviennent jusqu’à nous. Il s’agit donc d’adopter une approche systémique en multipliant les faisceaux d’indices, au sein de laquelle ethnoarchéologie et expérimentation peuvent être de précieux auxiliaires pour mieux aborder la question du signal paléoécologique et palethnologique véhiculé par les vestiges d’origine végétale. Dans cette communication, les apports et les limites de cette démarche sont illustrés par des travaux menés principalement en Sibérie dans le cadre de programmes archéologiques et ethnoarchéologiques, lesquels ont notamment permis de proposer de nouvelles hypothèses et perspectives de recherche concernant les modes de vie au Paléolithique supérieur, mais aussi de documenter certains aspects des relations contemporaines entre les sociétés et les plantes grâce à des enquêtes menées auprès des Évenks de la forêt boréale.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

19 mars 2022 : journée “Ferdinand Lot et les siens”

Une famille d’humanistes à Fontenay-aux-Roses : Ferdinand Lot et les siens

Ci-dessous une intervention notamment de Roberte Hamayon en hommage à Éveline Lot-Falck (1918-1974), anthropologue du chamanisme sibérien, Directeur d’études à la Ve section de l’École pratique des hautes études (chaire d’ethnologie religieuse sibérienne).

Sous le haut-patronage de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
Samedi 19 mars 2022
Fontenay-aux Roses – salon de la Médiathèque

La journée se déroulera à Fontenay-les-Roses, dans les locaux de la Médiathèque qui se trouve à quelques minutes de la station de RER. Elle sera ouverte à tous, mais uniquement sur inscriptions, lesquelles seront gérées par la Ville.

9 mars 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 9 mars 2022 pour écouter Marie-Amélie Salabelle , pour une intervention intitulée : “Derrière le masque. La fête de la Maskaraatan du Noël orthodoxe aléoute (Alaska)“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

De toutes les populations autochtones qui ont été confrontées à la colonisation russe de l’Alaska, les chercheurs s’accordent sur le succès particulier de l’orthodoxie chez les Aléoutes (Unangax̂). Reconnus comme les membres les plus fidèles de l’Église orthodoxe d’Alaska, ils ont été décrits, dès le début du 19e siècle, par le missionnaire russe orthodoxe Veniaminov (1984 : 229), comme des « chrétiens exemplaires », en ce qu’ils avaient abandonné « non seulement le chamanisme lui-même mais également les signes mêmes de celui-ci tels que les faux visages et les masques qu’ils utilisaient lors des danses et des séances chamaniques ». Si les masques aléoutes pré-chrétiens furent abandonnés, le port du masque a toutefois perduré à travers la célébration de la Maskaraatan (mascarade), fête qui emprunte aux coutumes populaires du cycle festif russe des Sviatki englobant les fêtes de la Noël, du Nouvel An et de la Théophanie. Considérée comme une tradition autochtone, la Maskaraatan est encore observée aujourd’hui dans quelques rares communautés villageoises des Aléoutiennes où elle fait toujours partie intégrante du cycle de Noël qui s’étend du 6 janvier (Noël) au 19 janvier (Théophanie), selon le calendrier julien. Bien que la Maskaraatan ait été délaissée par d’autres communautés aléoutes, les pratiques et représentations spécifiques qui lui sont associées se retrouvent désormais attachées à la fête d’Halloween souvent désignée comme son équivalent américain. Dans cette présentation, il s’agira d’examiner les pratiques et représentations associées au masque qui permettent d’éclairer les interactions entre chamanisme et orthodoxie dans les Aléoutiennes.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

18 février 2022: conférence “Circulation des traductions littéraires en Mongolie de l’époque moderne à nos jours” – CRCAO, Paris

Raphaël Blanchier et Nomindari Shagdarsüren présenteront “Circulation des traductions littéraires en Mongolie de l’époque moderne à nos jours” le vendredi 18 février de 11h à 13h.

Résumé:

Le développement d’une littérature en langue mongole s’est élaboré, depuis le 13e s., dans une double dynamique combinant d’une part, une inspiration propre faite de références indigènes et, d’autre part, des références exogènes parvenues aux auteurs mongols principalement par le biais de traductions. La présentation offre un panorama de l’histoire de la circulation des traductions en mongol notamment au 20e s., en donnant des éléments de contexte sociopolitique, et en éclairant l’influence de ces circulations sur les choix littéraires des auteurs mongols jusqu’à nos jours. Dans un deuxième temps, on discutera, sur la base de textes littéraires récemment traduits du mongol vers le français par chacun des deux intervenants, des enjeux linguistiques, sociétaux et culturels de la traduction littéraire de textes mongols vers le français

Lieu: Salle Léon Vandermeersch (481C), Bâtiment Grand Moulin, Aile C
5 Rue Thomas Mann, 75013 Paris et sur ZOOM

16 février 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 16 février 2022 pour écouter Valeria Gazizova (Heidelberg University, South Asia Institute et visiting researcher au GSRL), pour une intervention intitulée : “Miracles, healing and social memory in post-soviet Kalmykia”, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

The talk will discuss miracle tales and narratives of miraculous recoveries as an important vantage point from which the traumatic history of the Soviet past is narrated in present-day Kalmykia. Situated in the region of dry steppes between the Black and Caspian Seas, Kalmykia is a republic in Russia, where Buddhism is historically practised by its titular population, the westernmost branch of Mongolian peoples. The history of Kalmykia during the Soviet era has been a series of dramatic events that have undermined the traditional foundations of Kalmyk society, leading to a substantial loss in their cultural and religious heritage.

Public memories of the Soviet era that obtain and proliferate among the Kalmyks today consist of endless miracle narratives centred on the sites of former Buddhist monasteries perceived as both ‘powerful’ and ‘dangerous’, and also on the healing activity of ex-monastics and their ‘students’ secretly practising underground. Focusing on particular case-studies, I show how the history of the place – which is inseparable from the ‘lineage’ of monasteries and Buddhist figures associated with it – is constructed and distributed through miracle stories. Within a broader corpus of oral histories, narratives of ritual healing and miraculous recoveries constitute a separate subgroup which appears of particular significance for contexts such as that of Kalmykia. Understanding miracles as a form of shared representations of past events that endows activities of religious exemplars with special meanings, I suggest that miracle and healing stories not only function as proliferating mnemonic devices to talk about the state repressions, but also serve as potent means of healing the collective trauma.

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I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

2 février 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 2 février 2022 pour écouter Antoine Maire (Fondation pour la recherche stratégique), qui présentera son dernier ouvrage: La Mongolie contemporaine paru à CNRS Editions, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

La Mongolie est principalement connue en Europe pour les conquêtes du plus illustre de ses empereurs, Gengis khan, ou pour la survivance d’un nomadisme pastoral. Ces deux éléments expliquent l’attrait d’un nombre grandissant de touristes en quête d’exotisme et d’authenticité, et suscitent une production littéraire variée, notamment de nombreux récits de voyage. Ce pays, qui a connu des bouleversements importants au cours des dernières décennies, reste pourtant méconnu en France, et ailleurs dans le monde. Une étude consacrée aux évolutions politiques, économiques et stratégiques s’imposait. La Mongolie se distingue par quatre caractéristiques majeures : la centralité du secteur minier, l’héritage du socialisme, l’enclavement géographique, et le nomadisme pastoral. Ces éléments ont été au cœur des mutations de ce pays après sa révolution démocratique de l’hiver 1989-1990. Après avoir été le second pays au monde à adopter un mode de développement socialiste, la Mongolie a embrassé la démocratie et le capitalisme lors d’un processus de transition non-violent, exposant le pays à des défis économiques, sociaux et identitaires importants. À quoi ressemble donc la Mongolie d’aujourd’hui ? Quelle est l’articulation entre les dynamiques économiques et politiques de ce pays asiatique richement doté en matières premières ? Quels sont les grands enjeux géopolitiques auxquels font face les autorités ? Quelle nouvelle stratégie de sécurité ont-elles élaborée face à leurs deux voisins géants, la Chine et la Russie ?

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I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

2 février : Atelier de calligraphie mongole à Paris à Borealia

Un atelier pour les enfants et un atelier à destination des adultes pour s’initier à la calligraphie mongole avec l’artiste calligraphe Gunba R. sont organisés par Borelia

Le mercredi 2 février 2022:
Atelier enfants à 15h (durée 1h à 1h30 en fonction des enfants)
Atelier adulte à 17h (durée 1h30 à 2h)

BOREALIA
33 rue de la Villette
75019 PARIS

À propos de l’artiste calligraphe Gunba R. : Artiste et calligraphe, Gunba R s’est établi en France, à Toulouse, il y a quelques années. Ayant appris l’écriture traditionnelle mongole dès son plus jeune âge, il a perfectionné ce savoir lors de ses études d’histoire de l’art et d’archéologie. C’est mû par sa grande curiosité et sa passion pour les textes anciens qu’il devient calligraphe.

31 janvier 2022 : conférence « Danser sous la yourte mongole », séminaire du CREM, Nanterre

Lundi 31 Janvier, 14:00 – 16:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Raphaël Blanchier donnera une conférence lors du séminaire du CREM le 31 janvier

« Danser sous la yourte mongole : dynamiques d’interactions danseur-spectateur-musicien et production des affects partagés dans la performance de danse bii biyelgee »


Cette présentation invite à réévaluer la place de la danse bii biyelgee (danse des Mongols Oirad) dans le contexte du nair (fête) sous la yourte en Mongolie contemporaine. Connu pour ses mouvements d’épaules et ses mimes renvoyant à l’allure du cheval et au quotidien des pasteurs nomades des steppes, le bii biyelgee a été inscrit en 2009 sur la liste de sauvegarde urgente du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ces caractéristiques en font une pratique essentielle pour comprendre le rôle que jouent les pratiques artistiques et patrimoniales dans l’attachement des populations à des valeurs partagées comme, dans notre cas, le fait de se sentir « Mongol ».
En repensant la danse non comme simple expression coutumière ou patrimoniale, mais comme un régime d’interaction spécifique, la présentation vise à proposer des pistes comparatives pour comprendre le rôle d’engendrement des affects partagés que peut jouer une pratique dansée accompagnée de musique et destinée à des spectateurs.
Mes recherches suggèrent que la danse, en faisant basculer les interactions coutumières de l’hospitalité vers un régime de perception kinesthésique et d’échanges fondés sur la mise en rythme partagé du mouvement du corps humain, contribue de manière significative à catalyser l’affect joyeux du nair. L’analyse qui sera présentée ici repose sur la mise en évidence de dispositifs interactifs singuliers promouvant l’interchangeabilité des positions de danseur et de spectateur (chant d’appel à la danse, modes de salutation à destinataires multiples : musicien, spectateur, autre danseur, mise en mouvement des spectateurs), ainsi que sur des modes d’engagement sensoriels complexes (sonores, visuels, kinesthétiques). Ces différentes caractéristiques de la danse dans le nair contribuent ainsi à l’émergence de modalités de participation complexes propices à catalyser l’affect joyeux du nair.

19 janvier 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 19 janvier 2022 pour écouter Eléa Boënnec (Sorbonne Université, Laboratoire MÉDIATIONS), pour une intervention intitulée : « Perspectives mongoles des féminismes globaux et positionnements féministes glocalisés à l’ère du numérique », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Abstract

Il n’existe pas de terme mongol pour parler de féminisme. Même chez les activistes pour l’égalité de genre, essentiellement des femmes, le mot feminizm issu du vocable anglophone demeure discret. Cette absence de mouvement féministe mongol serait partiellement due à l’impossibilité pour les citoyennes de s’identifier à un féminisme occidental qui ne prenne pas en compte les spécificités de l’expérience mongole (Jarry-Omarova 2010). Néanmoins, les positionnements vis-à-vis du féminisme semblent se reconfigurer à travers la diversification des moyens de communication et une utilisation accrue des réseaux sociaux, en particulier Facebook. En effet, dans un contexte de quête identitaire, la jeune génération adhère plus facilement à diversité culturelle et sociale rencontrée en partie via les plateformes numériques et laisse envisager une glocalisation des identités, adhérant plus ou moins fortement aux idéologies féministes. 

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I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

30 novembre 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la première séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 30 novembre 2021 pour écouter Paul Shore (Université de Regina, Canada), pour une intervention intitulée : « A Jesuit among the Kalmyks: Jan Milan, SJ and his Relatio cuiusdam Missionarii… anno 1700 », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Abstract
Jan (Joannes) Milan, SJ (1662-1737) was a Jesuit missionary of Bohemian background who travelled to Crimea in 1700 after several years of service at the court of Peter the Great. Milan wrote a Relatio of his encounter with Kalmyk culture there that includes several ritual incantations, which he transcribed into the Roman alphabet, and then translated into Latin. This manuscript, now in the National Library in Prague, is illustrated with examples of Kalmyk religious practices, warfare, music making and daily life. The Kalmyk alphabet, days of the week, and “Zodiac” are also presented. In addition, Milan provides some glimpses into the cultures of the Mordvins, Circassians, and Bashkirs, and provides an example of what he believes to be a “Mordvin” incantation that has yet to be translated. 
This lecture will locate Milan’s work in the context of Jesuit “proto- ethnology” in non-European cultures, while placing it in relation to the writings of Nicolaes Witsen and Andrei Vinius. We shall also consider how Milan balanced his roles as missionary and observer of culture while a guest among the Kalmyks.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

25-27 novembre 2021 : Colloque “Qu’est-ce qu’être nomade au fil des temps passés, présents et futurs?” – Paris, Muséum national d’Histoire naturelle

 Vous êtes conviés à écouter les contributions de collègues spécialistes de la Mongolie au colloque “Qu’est-ce qu’être nomade au fil des temps passés, présents et futurs?” qui au ra lieu du 25 au 27 novembre 2021 au Muséum national d’Histoire naturelle, dans l’auditorium de la Grande galerie de l’évolution, organisé par A. Averbouh (CNRS, MNHN), S. Bahuchet (MNHN), N. Goutas (CNRS, Nanterre), S. Mazzella (CNRS, Aix-Marseille Université).
Inscription en ligne obligatoire

26 novembre 
14h30 – 15h00 : Charlotte Marchina (Anthropologue, Maître de conférences à l’Inalco, UMR 8043 – IFRAE) & Antoine Zazzo (Bioarchéologue, Directeur de recherche au CNRS, UMR 7209 – AASPE, MNHN), « Quand anthropologie et géochimie se rencontrent : contributions méthodologiques à l’étude du nomadisme passé et présent à partir d’une étude de cas dans l’Altaï mongol » 

27 novembre 
12h45-13h00 : Anna Dupuy (Anthropologue sociale, doctorante à l’EHESS, UMR 7130 – Laboratoire d’anthropologie sociale/LAS), « Il est interdit de nomadiser sans avoir nettoyé le campement de ses déchets ». Nomadiser et (ne pas) laisser de traces dans l’environnement et dans l’histoire en Mongolie 
13h00-13h15 : Cecilia Conte (Archéologue, Master Archaeology, Humboldt Universität zu Berlin, Institut für Asienund Afrikawissenschaften, Allemagne) « Pétroglyphes et pastoralisme à l’âge du Bronze : un Altaï animé ? » 
16h15-16h30 : Aurore Dumont (Anthropologue, Post-doctorante – Marie Skłodowska-Curie, UMR 8582 – Groupe Sociétés, Religions, Laïcités/GSRL) « Adaptation et mécanismes de résilience chez les sociétés nomades de République populaire de Chine » 
16h30-16h45 : Samuel Labbé (Anthropologue, Doctorant, Laboratoire d’anthropologie sociale/LAS, Collège de France, EHESS, CNRS, Université de recherche PSL), « Les territoires nomades aux portes de la ville : le quartier de yourte Doloo Budaal à Oulan- Bator. L’ethnographie d’une sédentarisation »

8 & 9 décembre 2021 : Workshop “Mongol studies at the Crossroads: Korean-French Perspectives” – Campus Condorcet & Online

Nous sommes heureux de vous convier au Workshop of the Franco-Korean Research Network le 8 et le 9 décembre 2021, 09:00-13:00 (Paris), 16:00-20:00 (Seoul)

Zoom Online : https://jnu-ac-kr.zoom.us/j/98233200433?pwd=M1RuSmVGTEwwS3BPZ0cwMW5QajNoQT09
ID:                 982 3320 0433
Pin Number: 841285

Sites :
France: Campus Condorcet, Centre de colloques, salle 3.03
Korea: Room NO. 107, Building NO. 1, the College of Humanities, CNU

Organizers

France: Group Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), École pratique des hautes études (EPHE), Université PSL (Paris Sciences & Lettres), Université Paris Nanterre, Centre d’histoire des sociétés médiévales et modernes (MéMo)

Korea: Research Center of History and Culture (RCHC), Chonnam National University (CNU), Institute of Korean Archaeology and Ancient History (IKAAH), Kyunghee University (KU) 

Programme & Schedule :

December 8, 2021

09:00-13:00 (CEST)           16:00-20:00 (KST)
Registration              08:30-09:00 (CEST) 15:30-16:00 (KST)
Welcome Speech      09:00-09:20 (CEST) 16:00-16:20 (KST)
Chairperson    Wonhee Cho (Academy of Korean Studies)
Isabelle Charleux (Director of researches, GSRL, CNRS)
In Uk Kang (Director of IKAAH, KU)
Sang Chul Park (Director of RCHC, CNU)

Session 1                    09:20-10:20 (CEST) 16:20-17:20 (KST)
Chairperson           Wonhee Cho (Academy of Korean Studies)
Marie Favereau (Université de Paris-Nanterre), The Horde: New Research Perspectives on the Mongol Empire
Paehwan Seol (Chonnam National University), Legal Ambiguity and the Power of Great Khans in the Mongol Empire
Simon Berger (EHESS-CETOBAC), The Merkids’ Flight to the West. Political Linkages between the Eastern and Western Steppes on the Eve of the Mongol Conquest
Soyoung Choi (Dongguk University), Transporting Monks and Offerings for the Khan: The Postal System in Central Tibet during the Mongol Empire Period
Discussion                  10:20-11:00 (CEST) 17:20-18:00 (KST) 
Chairperson           Wonhee Cho (Academy of Korean Studies)

Break             11:00-11:20 (CEST) 18:00-18:20 (KST)

Session 2                    11:20-12:20 (CEST) 18:20-19:20 (KST)
Chairperson    Grégory Delaplace (EPHE)
In Uk Kang (Kyunghee University),  Heavenly Son or Scourge of God: The origin of Xiongnu on the Crossland of Eurasian steppe and China
Isabelle Charleux (CNRS), Buddhist monasteries on the move: Ikh khüree/Urga and other mobile monasteries of Mongolia, 16th-20th century
Sunah Choi (Myongji University), The Legacy of the True Visage: The Manjusri Statues at Zhenrong yuan and Shuxiang si of Mount Wutai
Matthieu Chochoy (Rhine Frederick William University), The French Genghizcan. Perception of the “Tartare emperor” in the Early Modern France’s historiography (16th-18th century)
Discussion                  12:20-13:00 (CEST) 18:20-20:00 (KST) 
Chairperson    Grégory Delaplace (EPHE)

December 9, 2021

09:00-13:00 (CEST)           16:00-20:00 (KST)

Session 3                    09:00-10:00 (CEST) 16:00-17:00 (KST)      
Chairperson    Marie Favereau (Université de Paris-Nanterre) 
Gulsen Kilci (Université de Paris), Yuan-Koryŏ Relations seen through Intermarriage: The Theory of the “One Way, Two-way Marriage” between Kublai Khan’s Descendants in the 13th and 14th Century”
Donghun Jung (Seoul National University of Education),  ,From Eastern Princes’ Business to Qubilai’s: The Rise of Qubilai as a Turning Point in the Koryŏ-Mongol Relations
Frédéric Constant (Université Nice Sophia Antipolis – Ermes), On the Elements of Mongolian Law found in the Law of the Chôson Dynasty via the Ming Legislation
Jubong Choi (Seoul National University), The Last Great Khan’s Whereabouts, 1632-1634
Discussion                  10:00-10:40 (CEST) 17:00-17:40 (KST) 
Chairperson    Marie Favereau (Université de Paris-Nanterre) 

Break             10:40-11:00 (CEST) 17:40-18:00 (KST)

Session 4                    11:00-12:00 (CEST) 18:00-19:00 (KST)
Chairperson    Hosung Shim (Kyunghee University)
Kyongna Kim (Dankook University), The Treatment and Folklore of Infectious Diseases in Mongolian Nomadic Society in the 17th to 19th Centuries
Grégory Delaplace (EPHE), Dwelling and the Dead in Mongolia
Seonhwa Lee (Shandong University), Chicken and Woori (Coop/Us): The Habituation of Animals and Eco-politics of grassland in Inner Mongolia
Isaline Saunier (EPHE-GSRL) Is an anthropology of archeology possible in contemporary Mongolia?
Discussion                  12:00-12:40 (CEST) 19:00-19:40 (KST)
Chairperson    Hosung Shim (Kyunghee University)

Closing Remarks      12:40-13:00 (CEST) 19:40-20:00 (KST)
Chairperson    Hosung Shim (Kyunghee University)
Marie Favereau (Université de Paris-Nanterre)
Paehwan Seol (Chonnam National University)

19 & 20 novembre 2021 : Terrains mongols en perspective : problématiques croisées, enjeux contemporains – Paris, INALCO

Le comité organisateur et scientifique, composé de Raphaël Blanchier, Anna Dupuy, Veronica Gruca, Charlotte Marchina et Isaline Saunier, est heureux de vous convier au colloque intitulé “Terrains mongols en perspective : problématiques croisées, enjeux contemporains” qui aura lieu le vendredi 19 novembre 2021 de 13h30 à 17h30 (amphi 6) et le samedi 20 novembre 2021 de 9h à 18h (salle 3.03) à l’INALCO.

65 rue des Grands Moulins 75013 Paris
Arrêt Bibliothèque François-Mitterrand (M 14, RER C, bus 62, 89)

District d’Ölziit, Arkhangaï, novembre 2012 © Charlotte Marchina

Ce colloque vise à rassembler pour la première fois des chercheurs de toutes disciplines qui ont en commun une démarche d’enquête sur un terrain en Mongolie ou parmi des groupes mongolophones en lien avec la Mongolie (par exemple groupes en diaspora, etc.). Il s’agit de réfléchir ensemble aux conditions de l’enquête, aussi bien d’un point de vue méthodologique et réflexif que d’un point de vue matériel, ou encore d’un point de vue théorique, à l’aune de leur évolution rapide en contexte de globalisation. Le colloque prend pour objet les conditions de terrain en Mongolie et leurs évolutions récentes, en vue d’éclairer les conditions de production des savoirs sur la Mongolie qui supposent un travail de terrain. L’idée est de dépasser une dimension axiologique et idiosyncrasique du rapport au terrain, pour élaborer des réflexions communes autour de points névralgiques susceptibles de rendre compte de l’évolution récente des conditions de terrain et des méthodologies de l’enquête comme lieu de production des savoirs sur la Mongolie.
Les sessions, interactives, sont conçues comme des entrées pour penser la production des savoirs dans et par l’interaction de terrain en Mongolie, en prenant en compte les évolutions récentes qui les touchent. Les sessions prennent en compte la notion, désormais bien établie, de réflexivité, tout en essayant d’éclairer de manière prospective des questions moins classiques.
Cette réflexion a été stimulée notamment en réaction à l’agression d’une jeune collègue sur son terrain, agression dont elle a informé la communauté des chercheurs partageant ce terrain, et qui a été aussi rendue publique sur le web début novembre 2019. Au-delà de ce cas singulier, il est apparu essentiel d’amorcer une réflexion plus générale sur la question des terrains mongols aujourd’hui, en lien avec celle de l’engagement du chercheur de terrain et celle de la production des savoirs fondés sur l’enquête de terrain.
Tout en prenant pour objet les terrains mongols et leurs spécificités contemporaines, ce colloque entend aussi poser les bases d’une perspective comparative susceptible d’intéresser également les chercheurs, jeunes ou expérimentés, d’autres régions asiatiques, et plus largement toute personne intéressée par ces problématiques.

Programme des sessions
Vendredi 19 novembre 2021 (Amphi 6)
13h30-15h00 Session 1 L’engagement du chercheur : l’observation participante et ses limites en terrains mongols 
15h30-17h30 Session 2 Genre, intersectionnalités, violences 
Samedi 20 novembre 2021 (salle 3.03)
9h-11h Session 3 Ethique et réglementations 
11h30-13h00 Session 4 Médiations numériques et nouvelles technologies 
14h30-16h30 Session 5 Amitiés de terrain ? participations, créativités, (inter)dépendances 17h00-18h00 Conclusion autour de la question : préparer les étudiants à l’enquête de terrain. Regards croisés sur les journées. 

Programme détaillé

Au plaisir de vous y retrouver nombreux et nombreuses,
Le comité organisateur et scientifique
Raphaël Blanchier, Anna Dupuy, Veronica Gruca, Charlotte Marchina et Isaline Saunier

4 juin 2021 : Rencontres du Centre d’études mongoles & sibériennes – Visioconférence

Le vendredi 4 juin à 17h, dans le cadre des « Rencontres du Centre d’études mongoles & sibériennes », nous accueillerons une présentation (en visioconférence) de l’anthologie de littérature mongole publiée dans le hors-série n°4 de Jentayu en 2020. La rencontre aura lieu en présence de Jérôme Bouchaud, éditeur de la revue, Raphaël Blanchier, traducteur et coordinateur de la traduction pour ce numéro, et d’autres traducteurs ayant contribué à l’anthologie. La présentation du recueil sera accompagnée de la lecture d’extraits de textes (poèmes, contes, nouvelles), et suivie d’une table-ronde et discussion avec les traductrices et traducteurs du recueil autour de la question de la traduction littéraire du mongol vers le français.

Ce quatrième numéro hors-série de la revue Jentayu offre un panorama unique de la littérature mongole contemporaine, une anthologie qui “n’est qu’une lucarne, mais qui ouvre sur une plaine lumineuse et belle”, comme le dit l’écrivain Marc Alaux, préfacier du recueil. Elle rassemble des textes de vers et de prose, écrits par vingt auteurs contemporains, femmes et hommes. Ces textes représentatifs de la créativité littéraire actuelle sont rendus accessibles pour la première fois en français par quinze traducteurs et traductrices, et sont richement illustrés par quatre artistes mongols. Un recueil publié avec le concours des écrivains mongols G. Mend-Ooyo et O. Munkhnaran, en partenariat avec l’Académie de la culture et de la poésie de Mongolie et avec le soutien du Centre national du livre et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
La revue semestrielle Jentayu est dédiée à la traduction de textes courts ou d’extraits de roman. A chaque numéro, entre douze et quinze textes provenant d’une variété de pays et de régions d’Asie sont sélectionnés sur un thème donné et traduits par des traducteurs chevronnés. Pour certains de ces textes, ils sont aussi mis en contexte sur le site internet par le biais d’un entretien avec l’auteur, le traducteur, ou d’une présentation de son traducteur. Pour le plaisir des yeux, un illustrateur asiatique est invité à imaginer des créations visuelles en lien avec chacune des nouvelles. Enfin, à chaque nouveau numéro, la revue met aussi en avant les travaux d’un photographe asiatique au travers d’un carnet dédié. Une fois par an, la revue Jentayu publie un numéro hors-série entièrement dédié à la littérature d’un pays d’Asie.

Au plaisir de vous y retrouver!
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

mai 2021 : parution du récit Mongolie, entre l’ours et le dragon de Marc Alaux – Éditions Nevicata

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du dernier récit de Marc Alaux, Mongolie, entre l’ours et le dragon, paru en mai 2021 aux Éditions Nevicata.

D’abord l’étourdissement des steppes. Ces paysages infinis. Cette liberté unique, chérie par les cavaliers nomades. La Mongolie est un rêve qui vous porte aux confins de notre monde. Sa seule évocation vous transporte dans le froid glacial des hivers les plus rigoureux de la planète. Mais ce pays n’est pas que cela : l’instauration de la démocratie et son entrée dans l’économie de marché après 1990 ont engendré de profondes mutations. La Mongolie, coincée entre l’ours russe et le dragon chinois, imprégnée du culte et de la légende de Gengis khan, a toujours survécu à ceux qui prétendaient la conquérir et l’asservir.

Ce petit livre n’est pas un guide. Il raconte la Mongolie que Marc Alaux a passé des années à arpenter à pied. Il dit le cœur mongol, les superstitions, les croyances, la force qui se dégage des steppes et d’un climat si rude. Parce que pour comprendre l’âme mongole, avoir le goût de l’infini – et vouloir le transmettre – est juste indispensable.

Un grand récit suivi d’entretiens avec Isabelle Charleux, Nomindari Shagdarsüren et Naraa Dash.

Marc Alaux est éditeur et libraire à Transboréal. Il est l’auteur, le rewriter ou l’annotateur d’une dizaine d’ouvrages dont Ivre de steppes, Un hiver en Mongolie (Transboréal, 2018) et Proverbes & dictons de Mongolie (Géorama, 2018) avec Charlotte Marchina.

4 juin 2021 : Rencontres du Centre d’études mongoles & sibériennes – Visioconférence

Dans le cadre des Rencontres du Centre d’études mongoles & sibériennes, Raphaël Blanchier présentera L’anthologie de littérature mongole publiée dans le hors-série n°4 de Jentayuen 2020, le vendredi 4 juin à 17h (lien de la visio à venir).

Ce numéro offre un panorama unique de la littérature mongole contemporaine, une anthologie qui “n’est qu’une lucarne, mais qui ouvre sur une plaine lumineuse et belle”, dixit l’écrivain Marc Alaux, préfacier du recueil. Vingt auteurs, pour la plupart traduits pour la première fois en français. Un recueil richement illustré, publié en partenariat avec l’Académie de la culture et de la poésie de Mongolie et avec le soutien du Centre national du livre et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

La revue semestrielle Jentayu est dédiée à la traduction de textes courts ou d’extraits de roman. À chaque numéro, entre douze et quinze textes provenant d’une variété de pays et de régions d’Asie sont sélectionnés sur un thème donné et traduits par des traducteurs chevronnés. Pour certains de ces textes, ils sont aussi mis en contexte sur le site internet par le biais d’un entretien avec l’auteur, le traducteur, ou d’une présentation de son traducteur.

Pour le plaisir des yeux, un illustrateur asiatique est invité à imaginer des créations visuelles en lien avec chacune des nouvelles. Enfin, à chaque nouveau numéro, la revue met aussi en avant les travaux d’un photographe asiatique au travers d’un carnet dédié. Une fois par an, la revue Jentayu publie un numéro hors-série entièrement dédié à la littérature d’un pays d’Asie.

En espérant vous retrouver nombreux!
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

19 mai 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 19 mai 2021, de 14 à 16h,  en ligne.

Nous aurons le plaisir d’écouter Marie Favereau (Université Paris-Ouest Nanterre), “La Horde dans tous ses états”.

Résumé
Au XIIIe siècle, dans les territoires nord-ouest de l’empire mongol, les descendants de Jochi, le fils aîné de Gengis Khan, créèrent un régime politique, social et économique dont l’influence allait s’étendre bien au-delà de la steppe, intégrant progressivement les principautés russes, l’Europe de l’est et le nord du Caucase. Ce séminaire, consacré aux ramifications profondes du pouvoir des Jochides, s’appuiera sur mon nouvel ouvrage (The Horde: How the Mongols Changed the World, HUP, 2021), fruit de vingt ans de recherches sur la Horde d’Or. Trois thèmes seront plus particulièrement abordés : le régime politique des nomades, la conversion des Jochides à l’islam et le développement économique du nord de l’Eurasie.

En espérant vous retrouver nombreux !
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

12 mai 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 12 mai 2021, de 14 à 16h,  en ligne.

Nous aurons le plaisir d’écouter David Koester (University of Alaska, Fairbanks), “The Itelmen Khodila as a Song Genre : Marking consciousness, time and nature “.

En espérant vous retrouver nombreux !
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

14 avril 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 14 avril 202, de 14 à 16h,  en ligne.

Nous aurons le plaisir d’écouter Anna Dupuy (doctorante au Laboratoire d’anthropologie sociale, EHESS) qui fera une présentation intitulée  “La figure de l’éleveur dans les mouvements de réduction des déchets et de protection de l’environnement en Mongolie”.

Résumé
Loin de l’image des éleveurs nomades mongols à la conscience environnementale profondément développée, la Mongolie se classe aujourd’hui au 12ème rang mondial de la production de déchets/jour/habitant. Si les déchets sont vus comme un problème technique à régler, ils soulèvent également des questions identitaires, quant à la définition que les Mongols se font d’eux-mêmes et quant à la manière dont ils se positionnent par rapport à la scène internationale. La figure de l’éleveur nomade, le malchin, est ainsi tour à tour mobilisée par les mouvements écologistes qui se présentent comme les héritiers de ces éleveurs “minimalistes”, “ecofriendly” et respectueux de la Nature, ou ignorée lorsque ces mêmes mouvements veulent se positionner comme modernes, éduqués, prenant exemple sur des “pays modèles” (Japon, Corée) et sur des personnalités internationales-phares comme Mari Kondo ou Béa Johnson. Les mouvements de protection de la nature mongols s’inscrivent ainsi dans une dialectique entre figures exemplaires du passé et quête de modernité, ruralité et urbanité, éducation et ignorance. La réalité des pratiques des éleveurs est pourtant bien plus complexe que cela: ils ne sont ni des “parfaits écologistes”, ni des “éleveurs-pollueurs”, mais leur relation au territoire ne s’inscrit pas dans le même objectif que les porteurs de projets écologistes dont les représentations internationales poussent à se questionner sur l’existence d’un “colonialisme vert” en Mongolie. Cette présentation se basera sur des données de terrain récoltées entre 2019 et 2020.

En espérant vous retrouver nombreux !
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

31 mars 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 31 mars 2021 de 14 à 16h,  en ligne. 

Nous aurons le plaisir d’écouter Anne Dalles (Docteur, associée au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités) qui fera une présentation intitulée  “La présence orthodoxe chez les Nanaïs dans la région de l’Amour : négociations et compromis”.

Résumé
Depuis 2012, l’Église Orthodoxe a mis en place des missions,  par l’intermédiaire d’un unique prêtre, et sur son initiative, dans le district nanaï, à l’Extrême-Orient de la Russie. Pendant ses missions, le prêtre orthodoxe choisit d’utiliser des éléments culturels et rituels nanaïs de deux façons interdépendantes : d’une part il les réinterprète en termes chrétiens, et d’autre part, il montre la complémentarité des pratiques nanaïes et orthodoxes. Ainsi, plutôt que de faire une démonstration de force religieuse, lors de laquelle le dieu chrétien serait mis en compétition avec les esprits nanaïs, comme ont pu le faire certains missionnaires auparavant, le prêtre opte plutôt pour le compromis de façon à induire la perception d’une continuité historique. Dans le même temps, les Nanaïs ont recours aux rites orthodoxes afin de traiter leurs morts en l’absence de chamanes et certaines représentations chrétiennes sont graduellement incorporées dans le registre mythique de façon à satisfaire leur enjeu chamanique, c’est-à-dire la négociation constante entre les humains et les esprits. L’un dans l’autre, le prêtre et les Nanaïs parviennent à proposer une alternative au chamanisme au moyen d’un spécialiste religieux arrangeant. Accepter certains éléments de la pratique orthodoxe apparait alors comme un compromis adéquat pour prévenir ce que les Nanaïs perçoivent comme une « perte de culture » tout en permettant la continuité des pratiques chamaniques. Un mouvement de va-et-vient entre la forme et le fond est ainsi illustré par l’identification de deux ensembles de pratiques, un nanaï (chamanique) et un orthodoxe. La perception autochtone contemporaine des missions est liée à la présence pré soviétique de l’Église Orthodoxe. Cette présence apparait alors comme un aspect de la culture nanaïe qui peut être sauvée, au contraire du chamanisme qui est vu comme en voie de disparition. À titre de comparaison, les implantations missionnaires protestantes évangéliques font état, quant à elles, d’une volonté de rupture beaucoup plus marquée avec la culture nanaïe.

En espérant vous retrouver nombreux !
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

17 mars 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Visioconférence & Campus Condorcet

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles & sibériennes se tiendra le mercredi 17 mars 2021 de 14 à 16h, en hybride (présentiel au Campus Condorcet, au bâtiment Recherche nord et en ligne). 

Nous aurons le plaisir d’écouter Véronique Gruca (LESC-CEFRES), « Retour sur l’expérience d’un confinement partagé avec une famille bouriate en Mongolie ».

Résumé
Cette présentation portera sur un épisode particulier de mon terrain dont j’ai fait l’expérience en Mars dernier, qui est celui d’une quarantaine partagée avec une famille bouriate au Nord-Est de la Mongolie. Cet événement s’est produit lors d’un moment de crise, où l’Etat mongol prenait connaissance de l’existence du coronavirus sur son territoire suite à la venue d’un étranger diagnostiqué positif. A travers le récit de cette aventure et une tentative ou début d’analyse, j’espère mettre en lumière les aspects plus généraux de la sociabilité mongole que cette situation particulière a fait ressortir

P.S. : Véronique fera sa présentation depuis Prague, mais nous tiendrons le séminaire en hybride sur le Campus Condorcet.
Nous devons être moins de 1 personnes. Pour celles qui souhaitent venir en présentiel, merci d’arriver à 13h45 et de m’appeler au 06 48 24 93 42 (je viendrai vous chercher au RDC du bâtiment Recherche nord).

En espérant vous voir nombreux,
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté 

3 mars 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Campus Condorcet & visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles & sibériennes se tiendra le mercredi 3 mars 2021 de 14 à 16h, en hybride (présentiel au Campus Condorcet, au bâtiment Recherche nord et en ligne). 

Nous aurons le plaisir d’écouter Amgalan Sukhbaatar (GSRL-EPHE) : « Invisible power and visible urbanism: Tracking the views of different urban actors on the urban present and the urban future of Ulaanbaatar »

Abstract
Are the current urban problems of Ulaanbaatar really caused by the development strategies and urban planning? Who are the key urban actors? How do they act and adapt in the current urbanisation context? What could be possibly the invisible power or power relations in visible urbanism? What are the views of urban actors on the urban present and the future? This presentation focuses the mixed or urban level of social practices including urban planning process, its implementation and actual changes of the residential micro-district during the last three decades, 1990-2020, while exploring macro and micro level of social practices including the foundation of a legal system, legal framework, urban governance process, key actors of three areas, state/municipality, private sector and civil society, and their actions. The main objective aims to emphasise the real power or force behind the activities shaping present urbanism, and highlight key tendencies for the future.

P.S. : Nous devons être moins de 1 personnes. Pour celles qui souhaitent venir en présentiel, merci d’arriver à 13h45 et de m’appeler au 06 48 24 93 42 (je viendrai vous chercher au RDC du bâtiment Recherche nord).

En espérant vous voir nombreux,
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté 

janvier-mai 2021 : nouveau cours d’ethnomusicologie – Rouen

Johanni Curtet donne un nouveau cours d’initiation à l’ethnomusicologie (L3) au 1er semestre 2021, de janvier à mai, le mercredi de 15h à 16h30, au département musique de l’Université Rouen Normandie, intitulé “Du khöömii à l’ethnomusicologie : étude et analyse du chant diphonique mongol en perspectives

Après avoir exposé le contexte général de la pratique du khöömii en Mongolie, en ce fondant sur 18 années de recherches dans ce domaine, le cours propose une initiation à la recherche en ethnomusicologie. Il abordera sa dimension théorique et ses usages techniques pluridisciplinaires (musicologie, anthropologie, histoire, acoustique musicale) mais aussi son éthique, comme façon de penser le rapport à l’autre ainsi que l’écoute et la compréhension de sa musique, tout en découvrant les spécificités de l’oralité dans un contexte nomade.

10 février 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 10 février 2021 de 14 à 16h, en ligne

Vous aurez  le plaisir d’écouter Matthieu Chochoy (Alexander von Humboldt Kolleg for Islamicate Intellectual History, Bonn) sur « Les biographies françaises de Gengis Khan à l’époque moderne ».

Résumé
Au début de l’année 1755, Voltaire achevait la rédaction de l’Orphelin de la Chine, une pièce qui fut mise en scène à la Comédie-Française la même année. Non seulement Gengis Khan était représenté pour la première fois au théâtre, mais il incarnait le rôle principal. Ce choix du dramaturge témoigne du réel intérêt que l’on portait alors au fondateur de l’empire mongol. À partir de 1710, on assiste en effet à la multiplication des traités, romans et biographies de celui que l’on décrivait comme un « empereur tartare ».
Mon intervention a pour but de présenter les différents portraits de Gengis Khan construits à cette époque et de comprendre pourquoi, plus de cinq cents ans après sa mort, ce personnage devint l’objet d’un tel engouement de la part des auteurs français. Plutôt que d’évaluer la pertinence de ces représentations au regard des connaissances actuelles, il s’agit de mettre en lumière leurs mécanismes de production et de participer ainsi à une historiographie de l’empire mongol. 

En espérant vous retrouver nombreux!
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

27 janvier 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 27 janvier 2021 de 14h à 16h, en ligne.

Vous aurez le plaisir d’écouter Carole Ferret (CNRS, Laboratoire d’Anthropologie Sociale) : “À propos des modes d’action dans les techniques pastorales en Asie intérieure”.

Résumé
Je reviendrai sur ma proposition d’une anthropologie de l’action qui emploie une grille des modes d’action à plusieurs dimensions pour analyser les techniques pastorales en Asie intérieure (sélection du cheptel, nourrissage, gardiennage des troupeaux, dressage) et leurs variations suivant les espèces, les régions et les époques, en évoquant quelques écueils et en sollicitant une discussion sur l’appréhension de l’action en sciences sociales. A cette fin je vous propose de lire un article paru dans Journal of material culture sur le site de l’éditeur : https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1359183514540065  ou sur HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-01611342/document.

En espérant vous retrouver nombreux!
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

13 janvier 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – visioconférence

La prochaine séance du Séminaire des Études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 13 janvier 2021 de 14h à 16h, en ligne.

Vous aurez le plaisir d’écouter Aurore Dumont, boursière Marie Skłodowska-Curie, rattachée au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL) : Des sites sacrés « patrimonialisés ». Figures d’autorité et efficacité rituelle en Mongolie-Intérieure.

Résumé
Les oboo sont des monticules de pierre érigés sur l’ensemble du territoire culturel mongol. Ces monuments sacrés sont aussi des réceptacles pour les esprits locaux auxquels les populations rendent hommage lors de rituels estivaux. En 2006, les rituels aux oboo de Mongolie-Intérieure ont été inscrits au « patrimoine culturel immatériel » chinois (feiyi), entraînant de nouvelles dynamiques politiques et rituelles. Cette présentation examine comment le processus de patrimonialisation de l’oboo a d’abord été formulé au niveau provincial, puis mis en œuvre et réinterprété dans un contexte local. On s’intéressera notamment à la manière dont l’intelligentsia autochtone et les différents groupes ethniques s’approprient les oboo pour en faire des sites rituellement efficaces. Cette recherche se fonde sur des enquêtes ethnographiques menées entre 2010 et 2019 dans la préfecture de Hulun Buir en Mongolie-Intérieure, auprès de populations toungouses et mongoles.

En espérant vous retrouver nombreux!
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace et Virginie Vaté

15 décembre 2020 : Soutenance de HDR de Grégory Delaplace

Grégory a le plaisir de nous annoncer la soutenance de son Habilitation à diriger des recherches, le mardi 15 décembre à 14h.

 
Le dossier soumis à l’appui de cette Habilitation se compose de trois volumes répartis comme suit:
  • un mémoire de synthèse, Une certaine hésitation au moment de décrire le monde (193 pages + 64 pages de carnet photographique)
  • un manuscrit inédit, Les intelligences particulières. Enquêtes dans les maisons hantées d’Angleterre, 1946-1949 (167 pages)
  • trois tomes de recueils de travaux, répartis comme suit: 
    • Les géographies nomades (189 pages)
    • L’épaisseur de l’invisible (253 pages)
    • Mélanges (146 pages)
 
Le jury sera composé de: Isabelle Charleux, Vinciane Despret, Arnaud Esquerre, Caroline Humphrey (rapportrice), Sylvain Piron (rapporteur), Anne de Sales (garante) et Anne-Christine Taylor.
 
Pour des raisons sanitaires, la soutenance se tiendra à huis-clos à la Maison René Ginouvès de l’Université Paris Nanterre. Vous êtes cependant chaleureusement convié.e.s à assister à la diffusion de la séance en cliquant sur ce lien
 
Au plaisir de vous y retrouver virtuellement.

5 novembre 2020 : Conférence de Marie Favereau – Nantes, Musée d’histoire

Vous êtes conviés le 5 novembre 2020 à la conférence de Marie Favereau, “Des conquêtes de Gengis Khan à la domination universelle des Mongols : histoire d’un Empire hors normes“, dans le cadre de l’exposition “Fils du ciel et des steppes. Gengis Khan et la naissance de l’Empire mongol”,  qui se tiendra au Château des Ducs de Bretagne, Musée d’histoire de Nantes.

Informations

27-31 octobre 2020 : Stage de chant diphonique mongol avec Johanni Curtet – Aubagne, Institut International des Musiques du Monde

Saviez-vous que tout le monde est capable de sortir plusieurs sons avec une seule voix ? Un khöömiich (diphoneur, homme ou femme, en mongol) peut à lui seul  émettre un bourdon vocal et réaliser simultanément une mélodie d’harmoniques entourée de diverses résonances. Cette acrobatie de la voix semble virtuose, mais elle est accessible à tous si on nous en donne les clés. N’importe qui peut être initié au chant diphonique (khöömii).

L’ethnomusicologue Johanni Curtet vous propose des cours de chant diphonique mongol à l’Institut international des musiques du monde (IIMM), à Aubagne, du 27 au 31 octobre 2020.

Informations

16 octobre-15 novembre 2020 : Exposition photos “Mongolie, intimités nomades” de Marc Alaux – Nantes, Musée d’histoire

Vous êtes conviés à l’exposition de photos “Mongolie, intimités nomades”, de Marc Alaux, dans le cadre de l’exposition “Fils du ciel et des steppes. Gengis Khan et la naissance de l’Empire mongol”, qui se tiendra au Château des Ducs de Bretagne, Musée d’histoire de Nantes, du 16 octobre au 15 novembre 2020.

Informations

Octobre 2020 : Ouverture d’un cursus de chant diphonique mongol – Aubagne, IIMM

L’ethnomusicologue Johanni Curtet nous annonce l’ouverture d’un cursus de chant diphonique mongol, à l’Institut international des musiques du monde, en octobre 2020. Accompagné d’artistes mongols et touvas, son enseignement se basera sur son apprentissage auprès de ses maîtres en France et en Mongolie, ainsi que sur sa démarche d’ethnomusicologie et de musicien.

Informations détaillées

septembre 2020 : Sortie du livre “Монгол. Улс дахъ соёлын давлагаан: Профессор С. Дуламын намтар” d’Isabelle Bianquis

Isabelle Bianquis est heureuse de nous annoncer la sortie de son ouvrage en mongol, Монгол. Улс дахъ соёлын давлагаан: Профессор С. Дуламын намтар (Soyombo Printing), traduction de Mongolie. Une culture en mouvement, paru en 2013 (Presses universitaires François Rabelais).

Fin 1989-début 1990, l’impensable se produit : l’effondrement de l’Union soviétique signe l’arrêt de mort de la République Populaire de Mongolie. La nouvelle constitution adoptée 1992 instaure une démocratie parlementaire et une économie de marché en lieu et place de l’idéologie marxiste-léniniste. Ce mouvement voit naître une revitalisation sans précédent d’un sentiment nationaliste étroitement corrélé à une quête des racines. La recherche des traditions occupe dès lors une place centrale dans la définition d’une identité mongole ; Gengis Khan devient la figure de référence.
Un immense enthousiasme conduit les intellectuels à jouer un rôle majeur dans ce mouvement de l’histoire : Sendenjav Dulam est de ceux-là. Fils d’éleveurs, ethnographe, spécialiste de mythologie, de chamanisme et de symboles, poète, ce grand chercheur occupe des fonctions politiques et des responsabilités au sein du Comité d’organisation des grandes célébrations « traditionnelles » nationales. Son exceptionnel témoignage rend compte d’une culture en mouvement tiraillée entre des modèles contradictoires et fait entrer le lecteur dans la vie quotidienne des nomades et des Mongols contemporains. S. Dulam retrace ici le sens d’une vie consacrée à la recherche et au service de l’État. Il démonte les mécanismes de sa contribution à la mise en forme des symboles nécessaires à la construction de la nation, mais il livre aussi ses doutes et ses positions face aux profondes mutations contemporaines.

1989 оны сүүл, 1990 оны эхээр санаанд оромгүй үйл явдлууд өрнөжээ. ЗХУ задран унасан нь БНМАУ-ын төгсгөл боллоо. Монгол улс 1992 оны шинэ Үндсэн хуулиар парламентат ардчилсан улс болж, зах зээлд шилжин, марксист-ленинист үзэлсуртлыг халлаа. Энэ хөдөлгөөн үндэстний сэтгэлгээг урьд өмнө хэзээ ч байгаагүйгээр өдөөж, үндэс угсаагаа эрэн хайх аянд мордуулсан байна. Уламжлалт соёлоо судлах нь монгол өвөртөрхийг (ижилсэл-ондоошил) тодорхойлоход чухал үүрэг гүйцэтгэх болж Чингис хаан эл эрэлхайгуулын гол дүр нь болжээ.
Түүхэн энэ хөдөлгөөнд сэхээтнүүд давлагаалан оролцсон бөгөөдномын маань гол баатар Сэндэнжавын Дулам үүнд гол үүрэг гүйцэтгэсэн болно. Малчны хүү, угсаатан зүй, домог зүй, бөө мөргөл, бэлгэдэл зүйн мэргэжилтэн, яруу найрагч, нэрт судлаач, улс төрч асан тэр бээр үндэсний “уламжлалт баяр ёслол”-ыг зохион байгуулах комисс-д олон хариуцлагатай албыг хашсан нэгэн. Тэр бээр эсрэгцсэн хоёр нийгмийн нүүр үзэж соёл, ёс заншлын давлагааг туулсан нэгэн. Түүний амьдрал уншигчдыг нүүдэлчин болон орчин үеийн монголчуудын өдөр тутмын амьдрал руу хөтлөх болно. С.Дулам профессор судалгаа шинжилгээ болон төрийн үйл хэрэгт бүхий л амьдралаа зориулсанхүн юм. Тэр бээр улс үндэстнийхээ шинэ бүтээн байгуулалтад зайлшгүй чухал болох төрт ёсны бэлгэдлийг сэргээн амилуулах оньсолборыг буйболгож өгсөн ч, орчин цагийн энэхүү гүн гүнзгий өөрчлөлттэй нүүр тулгарсан түүний байр суурь, бодол эргэлзээг ч бас энэ номд дэлгэнхаруулж байна.

31 octobre 2020 : Recrutement BULAC, fonds mongol – Paris, BULAC

Julie Philippe, responsable du pôle Développement des collections, nous informe que la BULAC recrute actuellement un agent contractuel à temps partiel pour le développement, le traitement et la valorisation du fonds mongol.
Vous trouverez la fiche de poste concernée sur le site de la BULAC dans la rubrique “offres d’emploi“. Les candidatures peuvent être adressées à l’adresse collections@bulac.fr jusqu’au 31 octobre, pour une prise de poste au 1er janvier 2021.

Bonne rentrée à tous!

Bibliothèque universitaire des langues et civilisations
65 rue des Grands Moulins
75013 PARIS
+33 1 81 69 18 60
www.bulac.fr

août 2020 : Sortie du nouvel album “Jangar” de Khusugtun

Johanni Curtet, ethnomusicologue, nous annonce la sortie du nouvel album “Jangar” de Khusugtun (Khusugtun, Jangar, livret trilingue 23p. anglais, français, mongol, Paris : Routes Nomades / Buda Musique, 2020).

Si Khusugtun était une image, ce serait des pétroglyphes… Si c’était un élément naturel, ce serait une rivière. Si c’était un personnage, ce serait Jangar, le héros de l’épopée éponyme.
En mongol « khusug » désigne un chariot sur lequel on posait autrefois les yourtes pour nomadiser. Khusugtun signifierait « le peuple des chariots ». Intimement lié à leur culture nomade, ce terme est synonyme de « nomades » pour ces musiciens qui tournent à l’international depuis dix ans. Ce nom a été choisi par rapport à leur envie de nomadiser avec leur musique, à l’image de leurs ancêtres qui parcouraient le monde. Le groupe, officiellement créé en mars 2009, n’avait jusqu’ici qu’un seul album autoproduit à son actif : Khusugtun. Ethnic-Ballad Group (Oulan-Bator, 2009).
La particularité de Khusugtun réside dans l’usage de la polyphonie vocale réalisée à partir du khöömii et divers chants de gorge, ainsi qu’un répertoire presque entièrement dédié au chant diphonique mongol (khöömii). Spécifiques à chacun, les timbres diphoniques se complètent à merveille : Chulunbaatar est dans le registre le plus aigu (isgeree khöömiikhöömii sifflé), Ariunbold, Adiyadorj et Ulambayar sont dans les médiums, Batzorig dans le plus grave (kharkhiraakhöömii profond). Amarbayasgalan n’est pas diphoneuse, mais sa douce voix féminine apporte une légèreté au spectre rempli des cinq autres, créant le nécessaire équilibre.
Le khöömii est produit par une personne réalisant à elle seule plusieurs sons simultanément avec sa voix dont un bourdon vocal, une mélodie d’harmoniques et de nombreuses résonnances. Selon le choix de la hauteur du bourdon, la technique de modulation du son et la pression exercée sur les muscles de la gorge, les techniques diphoniques peuvent varier d’un individu à l’autre. Si les textes chantés sont parfois en voix claire, ils tournent souvent en voix de gorge pressée (shakhmal khooloi ou shakhaa) ou avec la technique de base profonde du kharkhiraa.
Le groupe s’accompagne des vièles cheval (morin khuur), de leur version contrebasse (ikh khuur), du luth tovshuur, luth dombra, guitare, violoncelle, et cithare yatga. On trouve aussi des instruments à jeu diphonique, telles les guimbardes en métal (tömör khuur) et en bambou (khulsan khuur) ainsi que l’arc musical (numan khuur). Cet instrument était tombé dans l’oubli et Khusugtun le remet ici au goût du jour. Khusugtun a fait le choix du djembé pour la percussion – instrument emblématique de la World Music – pour créer des morceaux qui attirent les jeunes, afin que cette génération s’intéresse à la musique traditionnelle.
Leur répertoire se compose de formes traditionnelles, comme les chants de louanges (magtaal), les chants courts (bogino duu), ou des compositions inspirées de la tradition, et des pièces instrumentales solistes (tatlaga) pour accompagner la danse bii biyelgee.
Après leur association en 2009, de nombreux groupes sont apparus dans toute la Mongolie et jusqu’en Mongolie-Intérieure en Chine, jouant des musiques traditionnelles arrangées presque à l’identique. Après avoir été révélé par le Festival International de Khöömii d’Oulan-Bator en 2009, BBC Proms en 2011, Rainforest Music Festival en 2012, et classé 2e au Asia’s Got Talent en 2015, Khusugtun a désormais une renommée internationale. Il est devenu aussi l’une des influences du groupe-phénomène The Hu.
Dès ses débuts le groupe caractérisait son style par des airs mélodieux destinés à purifier les gens du stress ambiant du XXIe siècle. Ce qui leur importe est qu’on les écoute en imaginant le paysage, la beauté de la nature, pour se libérer des soucis quotidiens. Grâce à un niveau d’interprétation hors pair, leur puissante musique remplie de grands espaces nous fait du bien.

Johanni Curtet

 

Distribution
Ariunbold Dashdorj : chant / khöömii / grande vièle cheval ikh khuur / guitare / guimbarde tömör khuur
Batzorig Vaanchig : chant / khöömii / vièle cheval morin khuur / guimbarde tömör khuur
Amarbayasgalan Chovjoo : chant / cithare yatga / guimbarde khulsan khuur
Chuluunbaatar Oyungerel : chant / khöömii / vièle cheval morin khuur / luth tovshuur / guimbarde tömör khuur
Ulambayar Khurelbaatar : chant / khöömii / luths tovshuur et dombra / violoncelle / guimbarde tömör khuur
Adiyadorj Gombosuren : chant / khöömii / flûtes limbe et tsuur / percussions (djembe, shakers) / guimbarde tömör khuur

Conseil artistique : Johanni Curtet
Coordination : Nomindari Shagdarsuren
Production : Routes Nomades / www.routesnomades.fr
Label : Buda Musique / www.budamusique.com

Tournée printemps 2021
23 mars : La Soufflerie, Rezé (44)
25 mars : Le Rocher de Palmer, Cenon (33)
29 mars : Musée Guimet, Paris (75)
31 mars : Foyer de l’Opéra de Lille (59)
2 & 3 avril : Théâtre Molière, Bruxelles (BE)
5 avril : Festival Les Détours de Babel, Grenoble

18 mars 2020 : Rencontre sur la littérature mongole contemporaine – Paris, INALCO

L’IFRAE et la section Langue et civilisation mongoles de l’INALCO vous invitent à l’événement Une lucarne sur la steppe : rencontre autour de l’anthologie de littérature mongole contemporaine, hors-série Jentayu spécial Mongolie (2020), le mercredi 18 mars 2020, de 18h30 à 20h30 à l’INALCO, en compagnie de Jérôme Bouchaud (directeur de publication Jentayu) et Raphaël Blanchier (traducteur et coordinateur de la traduction du numéro).

65 rue des Grands Moulins
Paris 75013
Salle 5.05

Jentayu, revue littéraire indépendante consacrée aux nouvelles littératures d’Asie entame la nouvelle année par la parution d’un hors-série entièrement dédié à la littérature contemporaine de Mongolie !
Après avoir visité Taïwan, la Thaïlande et l’Indonésie, cette anthologie mêlant vers et prose nous emmène au pays des steppes, vers le “cœur du continent” comme l’appelle notre préfacier Marc Alaux. En tout, ce sont vingt auteurs contemporains, pour la plupart traduits pour la toute première fois en français, qui nous donneront à lire, à voir et à comprendre la Mongolie d’hier et d’aujourd’hui. Ce sont aussi six artistes mongols qui ont apporté, par leur imagination et leurs coups de crayon, leur vision à chacun de ces textes. Et ce sont quatorze traducteurs qui se sont faits passeurs et sans qui ce recueil n’aurait pu voir le jour.
Publié en partenariat avec l’Académie de la culture et de la poésie de Mongolie et avec le soutien du Centre national du livre – rencontres, lectures, actualités et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, voici donc un panorama unique et rare de la littérature mongole d’aujourd’hui, une anthologie qui « n’est qu’une lucarne, mais qui ouvre sur une plaine lumineuse et belle » (Marc Alaux).

Venez nombreux !

11 mars 2020 : Soutenance de la thèse d’Anne Dalle sur les Nanaïs – Maison des Sciences de l’Homme, Paris

Anne Dalles a le plaisir de vous inviter le mercredi 11 mars 2020, à 14h, à la soutenance de sa thèse intitulée « Entre chamanisme, broderies et christianismes : (re) création d’identité chez les Nanaïs dans le bassin de l’Amour, Sibérie Extrême-Orientale », sous la direction d’Alain Rocher et la co-direction de Jean-Luc Lambert.
Maison des Sciences de l’Homme
54 boulevard Raspail, 75006 Paris, Salle 01.

Les Nanaïs sont une des populations autochtones de la région de l’Amour, que l’on retrouve de part et d’autre de la frontière avec la Chine.  En Chine, ils sont appelés Hezhe. Dès l’incursion mandchoue dans la partie la plus au Nord de cette région, suivie par les différentes tentatives de colonisation russe, les Nanaïs ont adapté leur mode de vie, leur culture et leur religion au gré des changements économiques, géopolitiques et sociaux de la région de l’Amour. De part et d’autre de la frontière, sujet politique, objet de recherche, soumise à la russification depuis la seconde moitié du XIXe siècle et à la sinisation avant cela, « l’identité » culturelle fragmentée et plurielle des Nanaïs est le reflet de ces différents enjeux. Dans cette thèse de doctorat en anthropologie, je propose d’analyser les différents modes d’expressions « d’identité » employés par les Nanaïs ou les Hezhe afin d’étudier comment sont abordées les ruptures ou les continuités apportées par l’histoire récente de la région à une culture pensée comme traditionnelle.
En Russie, jusque dans les années 1930, les Nanaïs possédaient un système religieux chamanique dans lequel les âmes des vivants et des morts étaient gérées par des chamanes et par un système de rites complexes. Depuis la fin des années 1990, suite aux années soviétiques, les chamanes ont disparu. Avec leur disparition, la russification du mode de vie et la présence de missionnaires orthodoxes et protestants, les pratiques religieuses des Nanaïs s’inscrivent aujourd’hui dans la pluralité. Celle-ci peut être perçue dans les stratégies d’adaptations rituelles mises en place pour pallier l’absence de chamane, dans la promotion d’une culture artistique pensée comme essentiellement « nanaïe » et dans les conversions aux différentes formes de christianisme. Se pose alors la question de la perception (émique ou non) de « l’identité » des Nanaïs. 

Composition du jury
Alain ROCHER (EPHE, Paris)
Jean Luc LAMBERT (EPHE, Paris)
Aurélie Névot (CNRS, Paris)
Marie Pierre BOUSQUET (Université de Montréal)
Virginie VATE (CNRS, CEFRES)
Alfonsina BELLIO (EPHE, Paris)

Vous êtes également conviés au pot de thèse qui suivra la soutenance en salle 03. Afin de l’organiser au mieux, merci de me confirmer votre présence : dallesanne@gmail.com.

En espérant vous y voir,
Bien cordialement,
Anne Dalles Maréchal