Archives de catégorie : Festival

30 novembre 2023 : conférence “Mongol Zurag and Invention of New Tradition in Mongolian art”, MSH, Paris.

Le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités et la Société des études mongoles et sibériennes organisent une conférence du Dr. Uranchimeg Tsultemin (Edgar and Dorothy Fehnel Chair in International Studies, IU Herron School of Art + Design, IUPUI) intitulée :
Mongol Zurag and Invention of New Tradition in Mongolian art

Date: Le 30 novembre 2023, de 14 à 17h
Lieu : Maison des Sciences de l’Homme, salle 5 (54 bd Raspail, 75006 Paris – salle de cours de l’EPHE, située au Niveau -1).

26 octobre 2023 : Workshop “Warrior gods and fierce protectors…”, Campus Condorcet

Isabelle Charleux & Valeria Gazizova organisent le 26 Octobre 2023 le workshop intitulé “Warrior gods and fierce protectors of Mongols and Tibetans: representation, localisation and
mobility”.
 
Discutant: Grégory Delaplace

Date: 26 October 2023 (UTC+2)

Location: Salle 0.007, Bâtiment de recherche nord, Campus Condorcet, 14 cour des Humanités
93322 Aubervilliers cedex

Résumé:

The workshop concerns the Mongol and Tibetan protective deities traditions in their context specific forms and through the lens of the complex regional, political or ancestral implications for the communities in which they are encountered. Of central interest are gods, goddesses and spirits which despite their attributed protective tasks pertain to various kinds of violence – whether in relation to their functions, genealogy, mythology, iconography, or ritual interactions with them. Such cosmological entities may include warrior gods, wrathful protectors of religion, fierce Tantric tutelary deities, deified ancestors and epic heroes, ambivalent territorial spirits, or demons inflicting illnesses, with the boundaries between all these categories often being rather fluid in practice. Fierce deities can be explored across such axes as ritual landscape and ecology, iconography and material culture, ritual evolution and healing practices, transcultural borrowings and indigenisation, and transposition and mobility.
Why do certain communities choose violent gods as their key socio-cultural or political
representations? What forms can vehicles involving relationship with fierce divinities take and what are they used for? How can aggression and malice be represented in devotional arts and practices? Can violence and wrath, associated with these entities, be conducive to their mobility? In other words, to what extent can violence engender mobility, and the other way round, particularly in relation to religious and cultural forms?

Programme

19-20 octobre 2023 : journée d’étude “Fabriquer les inégalités ou construire le lien social? L’économie cérémonielle en Asie centrale”, Sciences Po Bordeaux.

Les membres du projet ANR CEREMONIAC et du Centre Emile Durkheim
(Sciences Po Bordeaux, Université de Bordeaux) ont le plaisir de vous
informer de la tenue des journées d’étude internationales “Fabriquer
les inégalités ou construire le lien social ? L’économie cérémonielle
en Asie centrale socialiste et postsocialiste (années 1960 – années
2020)“.

Ces journées se tiendront les 19 et 20 octobre dans la salle Monnet de
Sciences Po Bordeaux, et les échanges se dérouleront principalement en
russe.

Programme

Pour celles-ceux qui souhaiteraient
assister aux journées à distance, un lien sera mis à disposition en
écrivant à : clement.jacquemoud[at]gmail.com

15 septembre – 18 novembre 2023 : Exposition “Sur les rives du fleuve Amour : une mission du Nord de la Chine (1838-1949)”, Paris 7e.

Je suis heureuse de vous convier à l’exposition « Sur les rives du fleuve Amour : une mission du Nord de la Chine (1838-1949) ». Elle se tiendra du 15 septembre au 18 novembre 2023 aux Missions Étrangères de Paris, Paris 7e.

Cette exposition est organisée par les Missions étrangères de Paris et l’Institut de Recherche France Asie sous le commissariat de Anne Dalles Maréchal.

En s’appuyant sur les archives des Missions étrangères de Paris, cette exposition présente la Mission de Mandchourie établie entre 1838 et 1949. La mission s’implante sur un vaste territoire aux conditions de vie difficiles, souvent en proie aux conflits politiques et sociaux. La région est habitée de manière inégale, et des villes, des villages et des installations sédentaires ou semi-sédentaires s’y côtoient. Cette exposition propose de suivre cette entreprise missionnaire pour comprendre les représentations de l’Ailleurs qui se construisent en même temps que la mission.

Autour de l’exposition

  • Vernissage le 14 septembre 2023 à 18h (RSVP: dallesanne@gmail.com)
  • Conférence le samedi 30 septembre 2023 à 15h:

« Sur les rives du fleuve Amour : une mission au nord de la Chine (Mandchourie
1838-1949) » suivie de la visite de l’exposition

  • Visite guidée de l’exposition le samedi 28 octobre à 15h

Informations pratiques

  • Du 15 septembre au 18 novembre 2023
    Du mardi au samedi de 10h à 18h ; entrée libre
  • Missions Etrangères de Paris – Mission 128
    128 rue du Bac 75007 Paris
    01 44 39 10 40
    missionsetrangeres.com
  • Pour plus d’informations: dallesanne@gmail.com

23 juin 2023 : Conférence “Architecture of Virtuality: Liao Pagodas (907-1125), Emptiness, and Cosmology” – Sorbonne, Paris

Kim Youn-mi, maître de conférences en histoire de l’art asiatique à l’université Ewha Womans (Séoul) donnera une conférence sur : Architecture of Virtuality: Liao Pagodas (907-1125), Emptiness, and Cosmology (en anglais),  le vendredi 23 juin 2023 de 14 à 16h à la Sorbonne, salle Gaston Paris.

Résumé:

Through an examination of pagodas from China’s Liao dynasty (907-1125), this lecture explores the ways in which the physicality and materiality of Buddhist architecture were interwoven with vision and virtuality. Buddhist materiality cannot be understood without considering the immateriality with which it is entwined. This dual nature of Liao architecture is inseparable from the Buddhist view of reality, which is well described in the famous Buddhist phrase, “form is emptiness, and emptiness is form” from the Heart Sutra, which served as an important Buddhist scripture in designing Liao pagodas. The Liao empire, founded in the tenth century by the nomadic Kitan people, ruled supreme at its height over present-day northern China and Mongolia, and even part of Russia’s southern border and Kazakhstan. The encounter in this multi-ethnic empire between the fluidity of nomadism and the flexibility of Buddhist thought gave birth to monumental architecture that maximized Buddhist visuality and virtuality. Based on examinations of representative pagodas, this lecture illuminates how the Buddhist architecture of Liao enacted the virtual pilgrimage to the sacred places of India, embodied the vision of an infinitely expanding cosmos, and transformed the pagoda’s empty inner space into the embodiment of the Buddha’s invisible body.

Conférence organisée par Isabelle CHARLEUX (CNRS, GSRL) Sylvie HUREAU (EPHE-PSL, CRCAO) & Costantino MORETTI (EFEO, CRCAO)

24 mai 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  24 mai 2023 pour écouter Ines Stolpe (Institut für Orient- und Asienwissenschaften, Universität Bonn), pour une intervention intitulée : « Homeland matters: potentials and dilemmas of nutag councils in post-socialist Mongolia » EN ANGLAIS, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.001 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Today, more than half of Mongolia’s population resides in cities, and a large number of citizens live abroad. Nutag councils (nutgiin zövlöl) are multilocal networks that connect rural and  urban spheres within and beyond national borders. Initially established after socialism as an answer to the sudden disintegration of the public infrastructure, they have become the most widespread yet – for outsiders – the least visible feature of the civil society landscape. From the 1990s, the provision of public services became largely unpredictable and the institutional void certainly did not meet the horizons of legitimate expectations for futures imagined in rural areas. When the countryside (khödöö) is considered a reservoir of cultural authenticity, it is often overlooked that prevailing notions of intactness include aspects of modern life that originated under socialism. This applies in particular to rural district centres (sum), which
are primary foci of nutag councils. Their manifold activities provide key insights into distinctive structures of relevance, knowledge cultures and (socio-)logics of practice which are characteristic of modern Mongolia.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

10 mai 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  10 mai 2023 pour écouter Simon Berger (EHESS), pour une intervention intitulée : « Le système militaro-administratif de l’empire mongol », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.001 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Le célèbre système décimal est l’un des aspects de l’ordre impérial mongol les plus commentés, tant par les sources de l’époque que par l’historiographie contemporaine. Il ne s’agissait cependant pas que d’une organisation strictement militaire. C’était un système d’enrégimentement général de la population assujettie au sein d’unités militaro- administratives emboîtées les unes dans les autres, permettant d’assurer l’ordonnancement, le contrôle et la mobilisation de tous les sujets de l’empire. Loin d’être une innovation de la part de Chinggis Khan, un tel système était en fait au coeur du répertoire de gouvernement de la steppe eurasiatique sur la longue durée.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

19 avril 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  19 avril 2023 pour écouter Isaline Saunier (GSRL), pour une intervention intitulée : « L’apprentissage contemporain de la couture du deel au sein d’une université publique d’Ulaanbaatar (Mongolie) », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Dans le cadre de cette communication, je m’intéresse au lien entre pratique de la couture et formation des identités genrées au féminin en Mongolie contemporaine. À partir de données ethnographiques récoltées en 2018 et 2019 au sein d’une université publique dans la capitale Ulaanbaatar, je démontre comment la pratique de la couture du deel, vêtement principal des Mongols, est un outil de socialisation des futures couturières.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

14 avril – 26 mai 2023 : Exposition “Gestes Habiles du Quotidien: Les Savoir-Faire des Peuples Sibériens”

Nous sommes heureux de vous convier à l’exposition “Gestes habiles du quotidien: les savoir-faire des peuples sibériens” qui se tiendra du 14 avril au 26 mai 2023 à l’Humathèque du Campus Condorcet (M° Front Populaire).

Cette exposition est organisée par A. Dalles Maréchal & C. Jacquemoud, avec le soutien financier du GSRL, du GIS Asie et de la SEMS.

Les sociétés sibériennes sont très diversifiées. Elles sont composées d’anciens groupes de chasseurs cueilleurs et/ou d’éleveurs nomades et transhumants réparties sur un territoire grand comme à peu près 26 fois la France. Jusqu’à la période soviétique, le mode de subsistance de ces communautés dépendait fortement du milieu environnant. La connaissance fine de ce milieu permettait l’exploitation des ressources brutes et leur transformation en produits manufacturés (artisanaux), mais elle conditionnait également l’organisation sociale et les représentations. Dans une perspective identitaire, les sociétés autochtones sibériennes contemporaines remettent à jour certains des savoir-faire qu’elles considèrent comme “traditionnels”.

Interroger ces savoir-faire revient à questionner non seulement les connaissances, actions et techniques mobilisées dans les productions matérielles, mais également leur transmission, ainsi que les modes de vie, les rapports entre l’humain et son environnement, entre l’humain et la matière, les rapports sociaux, et les visions du monde. La question de savoir pourquoi, dans un contexte postsoviétique, ces savoir-faire-là sont réactualisés plutôt que d’autres, est aussi très importante. En d’autres termes, qu’est-ce que les savoir-faire peuvent nous apprendre des sociétés qui les mobilisent ?

Dans le but de répondre à cette interrogation, les photographies présentées montrent quelques-uns des savoir-faire des sociétés autochtones sibériennes. Avec la volonté de donner à voir et à comprendre, cette exposition vise donc à mettre en avant les sociétés autochtones sibériennes, leurs connaissances et techniques du corps comme savoir-faire, les discours qui les accompagnent et permettent leur transmission, mais aussi le travail de recueil de données effectué par les anthropologues du CEMS.

Participants:

  • Anne Dalles Maréchal (Université de Saint-Étienne, GSRL) & Aurore Dumont (GSRL): Les Nanaï et les Hezhe du bassin de l’Amour
  • Clément Jacquemoud (EPHE, GSRL): Les Télenguites de l’Altaï
  • David Koester (GSRL): Les Itelmens du Kamtchatka
  • Jean-Luc Lambert (EPHE, GSRL): Les Nganassanes du Taïmyr
  • Dmitrii Oparin (PAssages, Uni. Bordeaux & Uni. Bordeaux-Montaigne): Les Yupiks du
    Nord-Est sibérien
  • Estelle Parmentier (chercheuse indépendante): Les Khantes et Mansi
  • Dominique Samson Normand de Chambourg (Inalco): Les Khantes et Mansi
  • Virginie Vaté (CNRS, GSRL): Les Tchouktches du Nord-Est sibérien

Programme:

Jeudi 13 avril:

9h30-12h: Table Ronde des participant-es

17h30: Vernissage
Visite guidée et buffet.

Programme complet

Au plaisir de vous y voir nombreux-ses

Anne Dalles Maréchal & Clément Jacquemoud

11 -19 avril : Exposition “Dessins de lumière: usage de la photographie en Mongolie”

J’ai le grand plaisir de vous annoncer l’aboutissement d’un projet d’exposition que j’organise sur les usages de la photographie en Mongolie et de vous convier, dans le même temps, à son vernissage le 11 avril 2023 dans la Galerie du Pôle des langues et Civilisations (au Rez-de-chaussée de l’Inalco) à partir de 18h.

Cette exposition collective réunit plusieurs photographes mongols et français, amateurs et professionnels – Tseveen Bat-Erdene, Suniko Bazargarid, Grégory Delaplace, Davaanyam Delgerjargal, Batkhand Lkhamsuren, Charlotte Marchina, Tserendejid Munkhdorj, Battur Soyollkham et moi-même. Son objectif est d’apporter une réflexion sur les différentes manières de recourir à l’outil photographique en Mongolie dans plusieurs contextes. Des textes en français et en mongol accompagnent les différents volets thématiques – une traduction réalisée par Nomindari Shagdarsuren.

Dates et lieu de l’exposition : du 11 au 19 avril 2023
Galerie du Pôle des Langues et Civilisations, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Au plaisir de vous voir nombreux à cette occasion,

Veronica Gruca

5 avril 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  5 avril 2023 pour écouter Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL), pour une intervention intitulée : « Recherches contemporaines en Tchoukotka ». Ils présenteront le numéro 45 (1-2) de la revue canadienne Etudes Inuit Studies, publié en 2022, qu’ils ont co-dirigé, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Intitulé « Tchoukotka : comprendre le passé, les pratiques contemporaines et les perceptions du présent », le numéro 45 (1-2) de la revue Etudes Inuit Studies constitue un état des lieux des recherches actuelles dans cette région, située à l’extrême nord-est de l’Arctique sibérien. Le dernier volume de la revue consacré à la Tchoukotka datait de 2007 et il nous a semblé qu’il était temps de faire à nouveau le point sur la situation de la recherche internationale dans cet espace. L’objectif de cette communication est de présenter le volume dans son ensemble : ce que nous avons tenté de faire, ses limites, les thématiques abordées au sein des contributions individuelles. Nous donnerons également un aperçu plus détaillé des articles que nous avons rédigé pour ce numéro : D. Oparin parlera des incantations et de la langue Yupik en contexte rituel, V. Vaté de la relation aux plantes chez les éleveurs de rennes tchouktches.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

22 mars 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  22 mars 2023 pour écouter Joseph Bristley (MIASU), pour une intervention intitulée : “Resource frontiers : Managing water on a trans-border Asian river” au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

L’intervenant sera en ligne, mais nous accueillerons les participants dans les locaux habituels.

Résumé

Recent years have seen increased global policy concern with the management and governance of fresh-water resources. From a humanitarian perspective, the United Nations aims to tackle global challenges associated with water access. From the perspective of international law, a growing body of multilateral agreements aims to ensure countries have fair access to trans-border rivers. Against these backgrounds, the social sciences pay increasing attention to fresh water as a scarce global resource requiring careful management. We use ethnographic methods to explore the politics of managing, and planning the management of, trans-border rivers on water resource frontiers. Such frontiers are critically important as they are sites where different national interests collide over the management of often contested water resources. The river Selenga (Mongolian: Сэлэнгэ мөрөн; Russian: река Селенга; Chinese: 色楞格河), whose management we study, provides an exemplary case study of such collisions. Running from northern Mongolia into Russia’s Lake Baikal, the Selenga is also the object of extensive Chinese economic and political interest. Unhindered by multilateral legal agreements of the sort that govern other trans-border rivers, Mongolia strives for energy security by proposing hydroelectricity plants on tributaries of the Selenga. Russia aims to preserve the unique ecology and cultural significance of Lake Baikal by protecting its water inflow from the Selenga. And China seeks to fuel economic growth in its arid northwest and central agricultural provinces through plans of water-abstraction from Inner Asia.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

8 mars 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  8 mars 2023 pour écouter Olga Belichenko (MNHN, Paris / Université Ca’ Foscari de Venise), pour une intervention intitulée : “Which berries do I collect? All the edible ones! »: image of edible and medicinal wild resources. Insights from Seto, Karelians (NW Russia), Chukchi and Naukan Yupik (Far East)“. 

Le séminaire aura exceptionnellement lieu en ligne uniquement. 
Informations de connexion: isacharleux@orange.fr 

Résumé

This presentation will be dedicated to the dynamics of practices linked to plants in two communities at the opposite ends of Russia. Basing on these cases, I will try to demonstrate the peculiarities of these communities and their contexts as well as common changes caused by the influence of Russian culture, Soviet history as well as global tendencies in plant use.
My fieldwork in Seto community was conducted in 2018-2020 in Pechory District of Pskov Oblast, NW Russia.
Setos were less affected by the Soviet collective farming and antireligious propaganda when Pechory District was part of Independent Estonia in 1920-1940. In this agricultural region that has not experienced famine throughout 20 century, wild plant practices were not in the forefront and their significance is little articulated by the local population.
Materials for the Naukan Yupik case were collected in 2014-2015. Naukan people were forced to abandon their home village Nuvuqaq during the resettlement in 1958. Wild edibles play an important role in the subsistence of indigenous peoples of Chukotka as the region has limited supply of fresh vegetables and fruits.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

17 février 2023 : conférence de Paehwan Seol – Paris

 

Paehwan Seol, maître de conférences à l’université Nationale Chonnam en Corée du sud, donnera une conférence le vendredi 17 février de 14-16h dans le cadre du séminaire des études mongoles et tibétaines sur le thème suivant : “The Aromatics Network in the Mongol Empire―Aromatics, Palaces, Shrines, and Gods of the Sacred Mountains and Rivers

Lieu : 54 boulevard Raspail, sous-sol, salle 15.

Résumé

This study analyzes the vast network of aromatics and incense exchange, including its operation, within the Mongol Yuan empire. Through this network, aromatics and incense could act as media connecting the Mongol court with the “gods of the sacred mountains and rivers” (yuezhen haidu 嶽鎭海瀆), Daoist, Buddhist, and Islamic temples and churches within the empire or beyond, and maritime world at its frontier.

Aromatic culture was natural to the Mongol grasslands. Processed aromatics and incense, however, remained somewhat unfamiliar to Mongols until after the turn of the 13th century. This changed during the reign of Chinggis Qan (r. 1206–1227), when a Chinese Taoist in Samarqand introduced some Mongols to burning incense. By the reign of Qubilai (r. 1260–1294), the culture of burning incense was established in the Mongol imperial court, beginning with the sacrifice to the gods of the sacred mountains and rivers as late as 1261.

While people burned incense in offerings to the great Qan in their ordo, or felt tents, on the grassland, envoys of the Qan burned incense in offerings to the gods of the sacred mountains and rivers in the incense halls of his dual capitals of Dadu (大都, M. Khanbaliq, modern-day Beijing) and Shangdu (上都, or Xanadu in modern-day Zhenglanqi, China). By so doing, the Qan connected his empire’s territory through sacrificial rites performed by proxy. Thus, royal envoys and Daoists sacrificing to the gods of the sacred mountains and rivers joined Confucian scholars in Confucian shrines and Tibetan Buddhist monks during their “Buddhistic city tour of the Imperial City” (you huangcheng 游皇城) as performers of a great political and religious incense ritual.

Through this incense-burning culture, the Mongols inherited the traditional Chinese ideology of
“correlative resonance between Heaven and people” (tianren ganying 天人感應), expressing it with the magical, territorial, and festive qualities of Mongol culture. A representative example of this phenomenon is the you huangcheng, a Buddhistic ceremony that combined Tibetan Buddhism with a Mongol-style festival and city tour. Called gdugs dkar in Tibetan and bai sangai (白傘蓋, “white canopy”) in Chinese, the event took place every year on February 15th, and centered around a tour of the inside and outside of the imperial city after welcoming a white canopy installed beside the imperial throne in the main hall of the great Qan or Da Mingdian (大明殿). This constituted a Buddhistic and civic version of a “jāma and ǰisün feast,” a royal banquet featuring dress in one-color robes bestowed by the great Qan.

Burning incense was a cultural activity with a strong religious aspect, but it had political and economic functions as well. Economically speaking, it offered material rewards for religious temples and their people. Daoists, Buddhist monks, Confucians, and (Nestorian) Christians were highly incentivized by the political and economic benefits they gained from burning incense bestowed by the Mongol royal families. This, as a consequence, reshaped the politics, economies, and cultures of China, Iran, and Goryeo (modern Korea). Aromatics and incense from Southeast Asia all the way to Tamla 耽羅 on Korea’s Jeju Island (Danluo in Chinese) connected the material world of sea ports, palaces, and the spiritual world of sacred mountains and rivers, temples, and the Heavenly Concubine (Tianfei 天妃), namely, sea-goddess Mazu 馬祖. Thanks to incense, the Mongol Qan, from the time of Qubilai, dominated the worlds of both mountains and streams and also spirits within his realm through a network that integrated ordos and incense halls (xiangdian 香殿) with the main imperial halls of Shangdu and Dadu.

Contact : isacharleux@orange.fr

15 février 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 15 février 2023 pour écouter Jacques Legrand (INALCO), pour une intervention intitulée : “Le pastoralisme nomade mongol: un système écologique, technique, social, culturel et politique“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Le pastoralisme nomade mongol: un système écologique, technique, social, culturel et politique : Comme l’indique le titre, cette intervention – non exempte d’éléments autobiographiques – est une description du pastoralisme nomade mongol et d’un corps d’hypothèses relatives à la multiplicité de ses formes et niveaux structurels, ainsi qu’à leurs interrelations, interdépendances, interactions et transformations. Cette démarche, engagée depuis plusieurs décennies, constitue une étude systémique supposant à la fois l’étude propre de chacun des niveaux identifiés et leur mise en regard entre eux dans une perspective globale. Sont ici examinés, sans oublier les questions complexes des origines du pastoralisme nomade, ses domaines environnementaux, les techniques qui lui sont propres mais aussi leurs rapports à celles d’autres systèmes, ses formes d’organisation sociale et de groupement, la formation et le développement en son sein de rapports de pouvoir et de structures politiques, ainsi que plus largement la constitution du pastoralisme nomade en une culture spécifique.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

1 février 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 1 février 2023 pour écouter Sergei Shtyrkov (EPHE, GSRL) et  Alena Davydova (Barents Centre of the Humanities of the Kola Science Centre, en ligne), pour une intervention intitulée : “Narratives of cultural heritage in a New Age pilgrimage to Seidozero (Murmansk Region, Russia) : How tour guides use Sámi traditions (locations/spaces?) in places where there are no Sámi“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Seidozero, located in the Murmansk region (Russia), has been gaining popularity as a spiritual (New-Age) tourism destination for the past two decades. Small travel agencies and single guides invite their potential clients there, using the image of this place as a locus full of mystery and enigma, that means it promises very special sensations to its visitors. This reputation is based on two – sometimes competing, sometimes interacting – narratives. One describes Seidozero as the centre of an ancient Slavic civilisation that perished in a global catastrophe but passed on high cultural achievements to all of humanity. Another story connects this place with the past and the religion of the Sámi, the indigenous people of the Kola Peninsula. Those travel brokers who consistently adhere to the second version of the etiological narrative understand that they must be intermediaries between the real “hosts” and “guests”. But since there is no presentation of the place by the hosts, the guides have to take on the role of bearers of the local religious tradition in order to give their clients a special experience of visiting the “site of the spiritual heritage of the indigenous peoples”.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

25 janvier 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 25 janvier 2023 pour écouter Nadezhda Mamontova (Collegium Research Fellow, Turku Institute for Advanced Studies), pour une intervention intitulée : “Process toponymy : the use of community-engaged GIS technology for documenting Indigenous geospatial knowledge among the Evenki“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

This presentation discusses the aim and the process of designing a community-engaged open-access GIS toponymic platform, based on Indigenous Evenki place names. Most projects on Indigenous toponymy available online are either oriented towards professional use among scholars or serve as enclosed repositories of Indigenous knowledge. Toponymic atlases remain the most common form of documenting and representing Indigenous place naming systems. Yet, temporal and geographic comparisons of place names have clearly demonstrated that, along with a conventional understanding of Indigenous place names as stable and conservative, there is a dynamic model of place naming to be found in nomadic societies, when the names are not only passed through generations but also modified and created. This finding required a number of methodological approaches regarding how researchers might collect and represent geospatial concepts and place names in nomadic societies, with the use of GIS technology. This project attempts to approach this issue by creating an open digital platform that combines GIS with Indigenous vernacular cartography, place names, and a great variety of data regarding the meaning and use of toponyms, their evolution, and change. I propose to call this approach a “process toponymy” and advocate for applying a semiotic approach to documenting and representing Indigenous place names’ knowledge via GIS-based platforms.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

11 janvier 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 11 janvier 2023 pour écouter Claire Alix (U. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ArchAm), pour une intervention intitulée : “À l’origine des Inuit – Mille ans d’archéologie au cap Espenberg, Alaska“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Présentation et projection du film ‘A Thousand Years Unfolding – Archaeology at the Cape” réalisé par Sarah Betcher (Farthest North Films) sous la direction scientifique de Claire Alix (U. Paris 1), Amber Lincoln (UAF) et Owen Mason (INSTAAR). [Film en anglais sous-titré en français]

Ce documentaire de 56 mn, réalisé dans le cadre du projet archéologique du cap Espenberg à la demande du conseil des aînés de la communauté de Shishmaref, Alaska, décrit les différentes facettes du montage et de la conduite d’un projet multidisciplinaire dans le parc national BELA : Bering Land Bridge National Preserve, au nord de la péninsule Seward. Une équipe de chercheurs franco-américaine collabore avec des membres de la communauté de Shishmaref pour fouiller, sur le site Rising Whale, des maisons en bois du 12e-13e siècles apr. J.-C., à la recherche de l’arrivée, depuis la Tchoukotka, des ancêtres directs des Inupiat d’Alaska. Les analyses interprétatives des vestiges mis au jour et les récits historiques inupiat permettent d’enrichir et d’approfondir la compréhension du patrimoine de cette région.

 

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

3 novembre 2022 : Journée d’études “Regards croisés sur les productions de missionnaires chrétiens en terres lointaines” au Campus Condorcet

Nous avons le plaisir de vous convier à la journée d’études “Regards croisés sur les productions de missionnaires chrétiens en terres lointaines : entre stratégies et altérités“, organisée par A. Dalles Maréchal et Marion Robinaud, au Campus Condorcet le 3 novembre 2022.

 

 

Cette journée d’étude vise à réunir les chercheurs et chercheuses de tout horizon travaillant sur les productions des missionnaires chrétiens forgées entre 1830 et 1970 dans les contextes coloniaux et post-coloniaux. Dans une approche d’anthropologie historique, nous souhaitons porter une attention particulière aux sources produites par les missionnaires (lettres, rapports, annales, documents iconographiques, photographies, écrits destinés à être publiés, témoignages oraux etc.) en les approchant comme des données empiriques, porteuses à la fois d’un discours émique et de contextes intellectuels historiques. 

Programme
Programme avec le résumé des interventions

Cette journée est organisée avec le soutien de la Société des Études Mongoles & Sibériennes, le Groupe Sociétés Religions & Laïcités et l’Institut de Recherche France Asie.

Pour obtenir le lien de connexion: missionnaires.alterites@gmail.com

Lieu : Centre des Colloques, salle 3.01, Campus Codorcet et en ligne
14 cour des Humanités, 93322, Aubervilliers (Métro Front Populaire (Ligne 12) ; RER B La Plaine Stade de France) et en ligne

2-4 novembre 2022 : colloque “Musique et Épopée”, HEM DUFOUR, GENÈVE

Le colloque “Musique et Épopée” se tiendra le du 2 au 4 novembre au HEM Dufour, à Genève. 

À la confluence de l’histoire et de la fiction, de la généalogie et de l’uchronie, du mythe des origines et des récits héroïques, du profane et du sacré, l’épopée fait appel à de nombreux supports et modes d’expression, associant ou juxtaposant une multitude de genres et de formes comme de contextes de performance. Ce colloque international est axé plus spécifiquement sur le rôle de la musique dans la performance épique.

Plus d’informations.

5 octobre 2022 : Kristina Jonutytė et Valeria Gazizova au GSRL

Dans le cadre de l’Axe transversal « Interactions et créativités religieuses :
perspectives anthropologiques » coordonné par Detelina Tocheva et Virginie Vaté, et du
Séminaire des études mongoles et sibériennes coordonné par Isabelle Charleux, Grégory
Delaplace et Virginie Vaté, Kristina Jonutytė (Vilnius University, Institute of Asian and
Transcultural Studies) et Valeria Gazizova (DAADGSRL) donneront chacune une conférence le
mercredi 5 octobre 2022 de 1417h

Kristina Jonutytė présentera une communication intitulée “Taming the City: Unfinished Religious Expansion in Post-Soviet Buryatia”

The paper explores Buddhism and urbanisation in post-Soviet Buryatia (Russian Federation). While postsocialist religious revivals have often been discussed by scholars as questions of temporality, this paper suggests that they might also be seen as spatial reconfigurations. Seen in this way, a Buryat Buddhist religious revival might be perceived as an unfinished religious expansion, absorbing new spaces and appropriating them along the way. In this light, and to local Buddhists, the city is a new territory that is subject to a continuing religious intervention, making it less hostile and more manageable in the new – and difficult – urban condition. This religious intervention, referred to here as ‘taming the city’, is discussed in the paper through a number of spatial conduits: punctuating, radiating, and covering. These spatial aspects are entwined with social ones amidst ongoing religious change, as shifting religious topography interplays with transforming social, economic and political conditions.

Valeriya Gazizova présentera une communication intitulée “Female (under)ground: transformation of religious roles and practices of Kalmyk women since late socialism to the present”

The talk will demonstrate forms of religious innovation involving changed gender roles that can be paradoxically initiated by a totalitarian state suppression of traditional ecclesiastical structures on the example of the Buddhist society of Kalmykia. The institutes that preserve and propagate Buddhist knowledge among the Kalmyks, and other Mongols, have been historically a male prerogative, and unlike Tibet and the Himalayas, no nunneries ever existed in Kalmykia. The exclusion of women largely extended beyond the Buddhist establishment into popular worship and folk healing. In the talk, I shall follow the development of categories of ritual specialists from the late 1950s to the present where women not only outnumber men, but also play leading roles. To what extent have these female practitioners – during socialism and after – been custodians of the Kalmyk religio-cultural continuity? Or have they, on the contrary, become initiators of de-canonization and reformers of traditional cosmology? Of particular importance are scriptural and ritual healing practices centred on revelations and involving secret incomprehensible codes, which seem to be part of a much larger pattern on the present-day religious scene in Inner Asia.

Lieu : Bâtiment de recherche nord, salle 5.067, Campus Condorcet 14 cour des Humanités, 93322
Aubervilliers (Métro Front Populaire (Ligne 12) ; RER B La Plaine Stade de France) et en ligne

23 juin 2022 : Journée d’études “Comment l’épopée traditionnelle rencontre le public contemporain”– Paris, Maison des Sciences de l’Homme

Florence Goyet (Grenoble-Alpes), Jean-Luc Lambert (EPHE, GSRL), Elara Bertho (CNRS, LAM) et Clément Jacquemoud (EPHE, GSRL) ont le plaisir de vous convier à la journée d’études  “Comment l’épopée traditionnelle rencontre le public contemporain” le 23 juin 2022 à 10h, à la Maison des Sciences de l’Homme (54 Boulevard Raspail, 75006 Paris), en Salle 17 (EPHE). 

Il s’agit de la troisième journée « Épopées » coorganisée par Florence Goyet et Jean-Luc  Lambert. Les deux premières ont donné lieu à des publications, respectivement L’épopée, un outil pour penser les transformations de la société dans le numéro 45 des Études mongoles &
sibériennes, centrasiatiques & tibétaines et Auralité : changer l’auditoire, changer l’épopée dans la troisième livraison du Recueil ouvert du Projet Épopée.

Pour cette troisième journée, l’idée a été de réunir des jeunes docteurs qui ont tous en commun un sujet fondamental, qu’ils abordent de manières différentes en raison des terrains très éloignés sur lesquels ils travaillent (de l’Altaï au Sénégal en passant par l’Iran) ou de leurs approches (en particulier anthropologie et/ou littérature comparée).

Tous ont en effet recueilli des chants épiques, et ont été confrontés à de nouveaux canaux de transmission de l’épique traditionnel. Il nous a donc semblé intéressant qu’ils puissent se rencontrer, et cela afin de travailler ensemble sur le medium, et son impact sur l’épique.

Il semble en effet que d’un côté nous ayons une survivance de l’épopée traditionnelle, récitée traditionnellement mais de façon souvent artificielle, et de l’autre une reprise qui transforme. La survivance est souvent « nostalgique » (Amadou Sow qui travaille en milieu peul), parfois très idéologique (Julien Bruley à propos du Manas kirghiz). De l’autre côté, on est face à des réactualisations qui « marchent », qui trouvent un public large, mais qui pour cela adaptent l’épopée de façon parfois radicale : tentatives de popularisation par nouvelles publications bilingues et illustrées (Sibérie de l’ouest), étudiées par Yann Borjon-Privé, Dede Korkut comme réservoir de chansons d’amour pour les mariages, étudié par Monire Akbarpouran.

L’idée a été de lancer une discussion sur les publics, les moyens de communication par lesquels l’épopée ou le récit héroïque leur parviennent : les CD « faits maison » des chanteurs rencontrés par Clément Jacquemoud (Sibérie) qui créent par exemple une épopée de Jésus, les cassettes audio d’Elara Bertho sur les marchés de Conakry. L’accent sera mis sur les réactions de ces publics – ou l’absence de réactions –, leur participation ou l’absence de participation. Bref, de voir comment, aujourd’hui, l’épopée traditionnelle rencontre le public contemporain.

Programme

Contacts:
florence.goyet@univ-grenoble-alpes.fr
jean-luc.lambert@ephe.sorbonne.fr
elara.bertho@gmail.com
clement.jacquemoud@ephe.psl.eu

25 mai 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 25 mai 2022 pour écouter Alice Crowther (CRCAO), pour une intervention intitulée : “L’administration des terrains de chasse impériaux de la dynastie des Qing“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Ma thèse porte sur le fonctionnement de l’administration des terrains de chasse impériaux établis par les Qing en Mandchourie (dès la fondation du terrain Yehe par Nurhaci en 1619) et sur les terres des Mongols, et sur le rôle de ces réserves dans l’implantation, au niveau local, du pouvoir des Mandchous et la projection d’image d’une autorité impériale charismatique. Cette communication abordera plus spécifiquement l’évolution – toujours dynamique jusqu’au XIXe siècle – des règlements qui encadraient les terrains de chasse, à travers un recueil des mémoires en langue mandchoue contenant des recommandations envoyées à l’empereur pour la réforme des terrains de chasse par le prince Qaracin Manjubadzar, chargé du terrain de chasse de Mulan entre 1806 et 1816. Ce document, le Ice toktobuha muran i dolo eiten kooli kemun (Règlements nouvellement établis pour toutes les affaires intérieures de Mulan), est actuellement conservé en deux exemplaires – l’un xylographié, l’autre manuscrit – à l’Institut des Manuscrits orientaux à Saint-Pétersbourg (IOM C294xyl et C55ms). Des recherches dans les Premières archives historiques de Chine permettent de retracer les suites données à ces propositions de réformes et d’observer le processus de création du droit dans l’Empire Qing.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

Du 2 avril au 2 juin 2022: “Carte blanche à la Mongolie” – Paris

L’Ambassade de Mongolie, en collaboration avec les éditions Boréalia et plusieurs autres associations, organisent une série d’évènements autour de la Mongolie. 

Au café-restau LA PELOUSE
86 Rue Botzaris, 75019 Paris:

du 1er AVRIL au 14 MAI 2022 : EXPOSITION « SARNAI ET NAMUUN, FILLES DES STEPPES »  par le calligraphe mongol Gunba Ryenchin. Le 10 MAI à à partir de 18h, décrochage en présence de l’artiste et de Madame ULAMBAYAR NYAMKHUU, Ambassadrice de Mongolie en France le MARDI . 

chez Borealia (maison d’édition & librairie)
33 rue de la Villette – 75019 Paris

DIMANCHE 1er MAI à 16h30 : Rencontre avec Munkhzul Renchin,  traductrice, qui parlera de sa Mongolie à travers la littérature.

MARDI 10 MAI de 16h à 17h30 : Atelier d’initiation à la calligraphie mongole

MARDI 17 MAI à 19h00 : Récit de voyages en Mongolie, pays où la Nature est la première des chamanes, avec Catherine Le Maignan

JEUDI 19 MAI à 19h30: Atelier d’initiation au chant diphonique mongol et présentation du khöömei

SAMEDI 21 MAI de 14h30 à 16h : Découverte de la langue mongole : histoire du pays, écriture, traditions orales, fonctionnement de la langue, avec Khishig-Erdene Gonchig. Dégustation de thé mongol.

SAMEDI 21 MAI à 16h30 à 18h00 : Atelier pour enfants avec Khishig-Erdene, les enfants monteront une maquette d’une yourte mongole

au cinéma LE BRADY
39 Bd de Strasbourg, 75010 Paris

JEUDI 2 JUIN à 20h30 : Projection du film ENFANCES NOMADES, trois histoires d’enfants nomades en Mongolie,  au Tibet et en Sibérie, suivie d’un débat avec le réalisateur, Christophe Boula

Plus d’informations

16 mai 2022: “The insider studies of Tuvan ceremonies: examples of dagylga family rituals”

Chimiza Lamazhaa de l’Université de Touva présentera le travail de son équipe dans le cadre du séminaire des études mongoles et sibériennes (séance exceptionnelle) : “The insider studies of Tuvan ceremonies: examples of dagylga family rituals” 

Chimiza Lamazhaa parlera en anglais ; Ksenia Pimenova et Valeria Gazizova discuteront ensuite sa présentation.

Date : lundi 16 mai 2022, 10-12h

Lieu : La rencontre aura lieu en distantiel, mais nous pourrons si la situation le permet nous retrouver au Campus Condorcet.

11 mai 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 11 mai 2022 pour écouter Alevtina Solovyeva (Université de Tartu, Centre for Oriental Studies), pour une intervention intitulée : “Reawakening Spirits in Post-Socialist Mongolia: Vernacular Theories and Practices“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Significant roles in the ‘national revival’ and post-socialist Mongolian society were played by various categories of the supernatural and religious – the former socialist regime’s enemies and victims, suppressed and condemned for dozens of years to a hidden, ‘whispering’ form of existence. In the early 1990’s, the supernatural burst back into Mongolian culture, clearly demonstrating its superior vitality and taking its revenge on the ruined atheistic ideology. Traditional images and motifs of the supernatural occupied various realms and contexts, revealing their important social character: the diviny spirit (ongon) of Genghis Khan, the main patron of the nation (ulsyn ezen), supernatural lords of the state worshiped mountains and oboo (ulsyn takhildag uulyn ovoony ezen), local nature spirits (lus savdaggazaryn uulyn usny ezen), the lord of the fire, hearth (galyn khangolomtyn ezen), various demons, ghosts and restless souls (chötgör, büg, güidel, süns), etc.
They became symbols of the national revival and the new state ideology, expressions of collective memories and social relations, as well as of the sorrows of private life, the hopes and fears of post-socialist reconstruction and the present times challenges, demanding (and receiving) the attention of an increasing number of specialists in ritual concerns. This investigation tries to follow the clues and to reveal the grounds for vitality of some supernatural and religious concepts, the updates and new functions they carry on in contemporary Mongolia.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

22 avril 2022: Workshop: “New perspectives for Mongolian studies in France”

Rencontre entre les Mongolisants du Centre d’Études mongoles et sibériennes et l’Université Nationale de Mongolie.

Le groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, UMR 8582 – CNRS – EPHE – PSL), et l’Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE/UMR 8043), organisent un workshop pour présenter les études mongoles en France.

Le vendredi 22 avril 2022, 14-17h (format hybride)
Au Campus Condorcet (93322 Aubervilliers cedex ; Métro Front Populaire (Ligne 12) ; RER B La Plaine – Stade de France) Bâtiment de Recherche Nord, salle 1.095 et en ligne

Programme: 10h-12h

Mme Nyamkhuu Ulambayar, Ambassadrice de Mongolie en France – Introduction
Roberte Hamayon – The history of Mongol studies in France, the Center for Mongolian and Siberian Studies (CEMS) and the journal Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines (EMSCAT)
Charlotte Marchina – Mongolian studies at INALCO (Institute of Oriental Languages and Civilizations).
Grégory Delaplace – a project of European network of Mongolian studies
Charlotte Marchina – The ANR projects MOBISTEPPE and PASTODIV.
Isabelle Charleux – The French-Korean IRN (International Research Network) project “Mongol studies at the Crossroads: Korean-French Perspectives”
Presentation des recherches individuelles.
12:00: Visite du Grand Equipement Documentaire (GED), Condorcet Campus

Le lien de connexion sera communiqué sur demande: isacharleux@orange.fr, charlotte.marchina@inalco.fr

20 avril 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 20 avril 2022 pour écouter Olessia Koudriavtseva-Velmans (UMR EUR’ORBEM, Faculté des Lettres, Sorbonne Université/CNRS), pour une intervention intitulée : “Baron Joseph de Baye de l’Aube à l’Ob, l’archéologue et l’ethnographe de la Volga-Oural et de la Sibérie“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Joseph de Baye (1853-1931), archéologue, ethnologue et grand voyageur passionné d’art, a produit pendant près d’un demi-siècle, de 1875 à sa mort, plusieurs travaux et a rassemblé une impressionnante documentation manuscrite, imprimée et photographique, ainsi que des collections d’artefacts uniques sur les cultures anciennes entre la France et la Sibérie, ou, selon son expression, de l’Aube jusqu’à l’Ob.

Une réédition commentée, regroupant les travaux théoriques et les descriptifs des missions du baron de Baye, sera bientôt publiée par l’Institut d’études slaves avec le soutien du CNRS, de Sorbonne Université, de l’ENS, des Archives Nationales, de la BNF et du Musée du quai Branly. Une partie de l’ouvrage est dédiée à l’archéologie et l’ethnographie des cultures de contact des régions de la Volga-Oural et de la Sibérie, elle éclaire sur les voyages du baron dans ces régions et sur la démarche du chercheur qui rapproche les corpus européens et sibériens. 

Les trois grands descriptifs des missions officiellement encadrées par le Ministère de l’instruction publique, prennent pour point de départ les régions de la Volga et se dirigent de l’autre côté de l’Oural dans les territoires sibériens. Les notes du voyage de la Volga à l’Irtych, qui a eu lieu entre juin et octobre 1895, celles du voyage de Moscou à Krasnoïarsk, effectué de mai à novembre 1896, et de la mission de Penza à Minoussinsk, ayant lieu de juillet à octobre 1897, sont suivies de trois articles dédiés aux sites archéologiques des âges de pierre et du fer situés dans les bassins de l’Ienisseï et de la Kama. Les trois autres articles sont ethnographiques et consacrés aux peuples de la Volga. Les deux communications faites à la Société nationale des antiquaires de France, traitent de quelques objets découverts par le baron dans cette région, elles viennent conclure notre sélection de travaux sur la Volga-Oural et la Sibérie. L’ensemble des travaux expliqué par une équipe de chercheurs, donne un aperçu des régions et cultures constituant la Russie à l’époque du baron, mettant au centre la culture matérielle et l’imaginaire des peuples historiques et contemporains.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

4-21 avril 2022 : Exposition “Chez les nomades kazakhs de l’Altaï mongol” – Inalco

L’exposition de photographies, “Chez les nomades kazakhs de l’Altaï mongol“, sera présentée à la galerie de l’auditorium de l’Inalco (Paris 13e), du 4 au 21 avril 2022.

Les photos présentées dans cette exposition par Charlotte Marchina ont été prises dans le cadre d’un projet de recherche pluridisciplinaire dont l’objectif était d’étudier la mobilité pastorale des temps passés et présents chez les éleveurs kazakhs de l’Altaï mongol. Elle s’est rendue chez ces éleveurs à quatre reprises en trois ans, entre 2015 et 2018, afin de documenter leurs pratiques. Ces recherches ont été co-financées par et menées en collaboration avec la Mission Archéologique Française dans l’Altaï, le CNRS, le MNHN, le LabEx BCDiv et l’Inalco.

6 avril 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 6 avril 2022 pour écouter Gulsen Kilci (doctorante à l’Université de Paris Cité, CCJ, Centre Corée UMR 8173), pour une intervention intitulée : “Les relations interdynastiques entre le royaume du Koryŏ (918-1392) et l’empire des Yuan (1271-1368) au prisme des alliances matrimoniales“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

La dynastie Wang du royaume de la péninsule coréenne Koryŏ forme une alliance matrimoniale avec la famille impériale mongole des Yuan à partir de 1274. L’Histoire officielle du Koryŏ (高麗史) dénombre au moins huit princesses impériales, descendantes de Khubilaï Khan, mariées à des souverains issus des Wang jusqu’en 1365. Cet échange diplomatique, exceptionnel du point de vue de l’histoire des relations Chine-Corée, questionne de facto la position du Koryŏ au sein du vaste empire des Mongols. Il s’agit alors de réfléchir à cette relation inédite en terme mongol, en s’éloignant de la vision sinocentrée initié par John K. Fairbank et Ssu-yü Teng (1941). Ainsi, en dehors des principes idéologiques d’« investiture-tribut » zhaogongzhi 朝貢制 et de « concorde et proximité » heqin 和親, qui qualifie généralement la relation de la Chine avec ses voisins, il est nécessaire d’analyser la relation Yuan-Koryŏ à travers le prisme de l’histoire de l’Empire mongole et des pratiques qui lui sont propres. Ainsi, il sera possible de mettre en avant l’originalité de la période, ainsi que le renouveau institutionnel et rituel engendré par le contact avec le Grand Etat mongol. Cette thèse se positionne dans la continuité et propose de répondre aux travaux de Morihira Masahiko (1999) et de Georges Qingshi Zhao (2001). La thèse de ce dernier, qui traite des alliances matrimoniales dans l’Empire mongol, met en avant une catégorisation se basant sur « one-way marriages » et « two-way marriages ». Or, cela ne convient pas pour décrire la relation réciproque qui existe entre les deux entités politiques Yuan et Koryŏ. Nous proposons donc de remettre en question ces travaux initiaux en prenant en compte d’autres caractéristiques de cette stratégie d’alliance matrimoniale, principalement liés aux liens de parenté (khurgen, khuda, il-irgen/bukha irgen…) ; en articulation avec une stratégie propre à la cour royale du Koryŏ. La présentation se déroulera en quatre temps : 1) présentation des sources primaires et secondaires, 2) hypothèses de recherche sur la réciprocité de la relation Yuan-Koryŏ, 3) les termes mobilisés par les chercheurs pour décrire la position du Koryŏ au sein de l’Empire mongol ; 4) la question de la transcription des termes et noms mongols dans les sources en chinois classique sur la période concernée.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

23 mars 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 23 mars 2022 pour écouter Auréade Henry (CNRS, CEPAM), pour une intervention intitulée : “De la toundra à la taïga. Apports de l’archéologie environnementale et de l’ethnoarchéologie pour documenter les relations sociétés-milieux subarctiques“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Fondée sur l’étude des archives d’origine biologique associées aux restes d’occupations humaines, l’archéologie environnementale cherche à décrypter les interrelations humains-milieux dans le passé. Plus spécifiquement, les recherches présentées dans le cadre de ce séminaire s’intègrent dans le champ de l’archéobotanique et ont pour objectif d’approcher les changements environnementaux de la fin du Pléistocène et du début de l’Holocène en Eurasie, le développement des écosystèmes forestiers et les relations entre les sociétés de chasseurs-cueilleurs et le monde végétal. Les restes botaniques étant particulièrement fugaces en contexte archéologique, ce sont souvent des informations très fragmentaires, issues de registres d’activité limités, qui parviennent jusqu’à nous. Il s’agit donc d’adopter une approche systémique en multipliant les faisceaux d’indices, au sein de laquelle ethnoarchéologie et expérimentation peuvent être de précieux auxiliaires pour mieux aborder la question du signal paléoécologique et palethnologique véhiculé par les vestiges d’origine végétale. Dans cette communication, les apports et les limites de cette démarche sont illustrés par des travaux menés principalement en Sibérie dans le cadre de programmes archéologiques et ethnoarchéologiques, lesquels ont notamment permis de proposer de nouvelles hypothèses et perspectives de recherche concernant les modes de vie au Paléolithique supérieur, mais aussi de documenter certains aspects des relations contemporaines entre les sociétés et les plantes grâce à des enquêtes menées auprès des Évenks de la forêt boréale.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

19 mars 2022 : journée “Ferdinand Lot et les siens”

Une famille d’humanistes à Fontenay-aux-Roses : Ferdinand Lot et les siens

Ci-dessous une intervention notamment de Roberte Hamayon en hommage à Éveline Lot-Falck (1918-1974), anthropologue du chamanisme sibérien, Directeur d’études à la Ve section de l’École pratique des hautes études (chaire d’ethnologie religieuse sibérienne).

Sous le haut-patronage de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
Samedi 19 mars 2022
Fontenay-aux Roses – salon de la Médiathèque

La journée se déroulera à Fontenay-les-Roses, dans les locaux de la Médiathèque qui se trouve à quelques minutes de la station de RER. Elle sera ouverte à tous, mais uniquement sur inscriptions, lesquelles seront gérées par la Ville.

9 mars 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 9 mars 2022 pour écouter Marie-Amélie Salabelle , pour une intervention intitulée : “Derrière le masque. La fête de la Maskaraatan du Noël orthodoxe aléoute (Alaska)“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

De toutes les populations autochtones qui ont été confrontées à la colonisation russe de l’Alaska, les chercheurs s’accordent sur le succès particulier de l’orthodoxie chez les Aléoutes (Unangax̂). Reconnus comme les membres les plus fidèles de l’Église orthodoxe d’Alaska, ils ont été décrits, dès le début du 19e siècle, par le missionnaire russe orthodoxe Veniaminov (1984 : 229), comme des « chrétiens exemplaires », en ce qu’ils avaient abandonné « non seulement le chamanisme lui-même mais également les signes mêmes de celui-ci tels que les faux visages et les masques qu’ils utilisaient lors des danses et des séances chamaniques ». Si les masques aléoutes pré-chrétiens furent abandonnés, le port du masque a toutefois perduré à travers la célébration de la Maskaraatan (mascarade), fête qui emprunte aux coutumes populaires du cycle festif russe des Sviatki englobant les fêtes de la Noël, du Nouvel An et de la Théophanie. Considérée comme une tradition autochtone, la Maskaraatan est encore observée aujourd’hui dans quelques rares communautés villageoises des Aléoutiennes où elle fait toujours partie intégrante du cycle de Noël qui s’étend du 6 janvier (Noël) au 19 janvier (Théophanie), selon le calendrier julien. Bien que la Maskaraatan ait été délaissée par d’autres communautés aléoutes, les pratiques et représentations spécifiques qui lui sont associées se retrouvent désormais attachées à la fête d’Halloween souvent désignée comme son équivalent américain. Dans cette présentation, il s’agira d’examiner les pratiques et représentations associées au masque qui permettent d’éclairer les interactions entre chamanisme et orthodoxie dans les Aléoutiennes.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

18 février 2022: conférence “Circulation des traductions littéraires en Mongolie de l’époque moderne à nos jours” – CRCAO, Paris

Raphaël Blanchier et Nomindari Shagdarsüren présenteront “Circulation des traductions littéraires en Mongolie de l’époque moderne à nos jours” le vendredi 18 février de 11h à 13h.

Résumé:

Le développement d’une littérature en langue mongole s’est élaboré, depuis le 13e s., dans une double dynamique combinant d’une part, une inspiration propre faite de références indigènes et, d’autre part, des références exogènes parvenues aux auteurs mongols principalement par le biais de traductions. La présentation offre un panorama de l’histoire de la circulation des traductions en mongol notamment au 20e s., en donnant des éléments de contexte sociopolitique, et en éclairant l’influence de ces circulations sur les choix littéraires des auteurs mongols jusqu’à nos jours. Dans un deuxième temps, on discutera, sur la base de textes littéraires récemment traduits du mongol vers le français par chacun des deux intervenants, des enjeux linguistiques, sociétaux et culturels de la traduction littéraire de textes mongols vers le français

Lieu: Salle Léon Vandermeersch (481C), Bâtiment Grand Moulin, Aile C
5 Rue Thomas Mann, 75013 Paris et sur ZOOM

16 février 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 16 février 2022 pour écouter Valeria Gazizova (Heidelberg University, South Asia Institute et visiting researcher au GSRL), pour une intervention intitulée : “Miracles, healing and social memory in post-soviet Kalmykia”, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

The talk will discuss miracle tales and narratives of miraculous recoveries as an important vantage point from which the traumatic history of the Soviet past is narrated in present-day Kalmykia. Situated in the region of dry steppes between the Black and Caspian Seas, Kalmykia is a republic in Russia, where Buddhism is historically practised by its titular population, the westernmost branch of Mongolian peoples. The history of Kalmykia during the Soviet era has been a series of dramatic events that have undermined the traditional foundations of Kalmyk society, leading to a substantial loss in their cultural and religious heritage.

Public memories of the Soviet era that obtain and proliferate among the Kalmyks today consist of endless miracle narratives centred on the sites of former Buddhist monasteries perceived as both ‘powerful’ and ‘dangerous’, and also on the healing activity of ex-monastics and their ‘students’ secretly practising underground. Focusing on particular case-studies, I show how the history of the place – which is inseparable from the ‘lineage’ of monasteries and Buddhist figures associated with it – is constructed and distributed through miracle stories. Within a broader corpus of oral histories, narratives of ritual healing and miraculous recoveries constitute a separate subgroup which appears of particular significance for contexts such as that of Kalmykia. Understanding miracles as a form of shared representations of past events that endows activities of religious exemplars with special meanings, I suggest that miracle and healing stories not only function as proliferating mnemonic devices to talk about the state repressions, but also serve as potent means of healing the collective trauma.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

2 février 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 2 février 2022 pour écouter Antoine Maire (Fondation pour la recherche stratégique), qui présentera son dernier ouvrage: La Mongolie contemporaine paru à CNRS Editions, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

La Mongolie est principalement connue en Europe pour les conquêtes du plus illustre de ses empereurs, Gengis khan, ou pour la survivance d’un nomadisme pastoral. Ces deux éléments expliquent l’attrait d’un nombre grandissant de touristes en quête d’exotisme et d’authenticité, et suscitent une production littéraire variée, notamment de nombreux récits de voyage. Ce pays, qui a connu des bouleversements importants au cours des dernières décennies, reste pourtant méconnu en France, et ailleurs dans le monde. Une étude consacrée aux évolutions politiques, économiques et stratégiques s’imposait. La Mongolie se distingue par quatre caractéristiques majeures : la centralité du secteur minier, l’héritage du socialisme, l’enclavement géographique, et le nomadisme pastoral. Ces éléments ont été au cœur des mutations de ce pays après sa révolution démocratique de l’hiver 1989-1990. Après avoir été le second pays au monde à adopter un mode de développement socialiste, la Mongolie a embrassé la démocratie et le capitalisme lors d’un processus de transition non-violent, exposant le pays à des défis économiques, sociaux et identitaires importants. À quoi ressemble donc la Mongolie d’aujourd’hui ? Quelle est l’articulation entre les dynamiques économiques et politiques de ce pays asiatique richement doté en matières premières ? Quels sont les grands enjeux géopolitiques auxquels font face les autorités ? Quelle nouvelle stratégie de sécurité ont-elles élaborée face à leurs deux voisins géants, la Chine et la Russie ?

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

2 février : Atelier de calligraphie mongole à Paris à Borealia

Un atelier pour les enfants et un atelier à destination des adultes pour s’initier à la calligraphie mongole avec l’artiste calligraphe Gunba R. sont organisés par Borelia

Le mercredi 2 février 2022:
Atelier enfants à 15h (durée 1h à 1h30 en fonction des enfants)
Atelier adulte à 17h (durée 1h30 à 2h)

BOREALIA
33 rue de la Villette
75019 PARIS

À propos de l’artiste calligraphe Gunba R. : Artiste et calligraphe, Gunba R s’est établi en France, à Toulouse, il y a quelques années. Ayant appris l’écriture traditionnelle mongole dès son plus jeune âge, il a perfectionné ce savoir lors de ses études d’histoire de l’art et d’archéologie. C’est mû par sa grande curiosité et sa passion pour les textes anciens qu’il devient calligraphe.

31 janvier 2022 : conférence « Danser sous la yourte mongole », séminaire du CREM, Nanterre

Lundi 31 Janvier, 14:00 – 16:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Raphaël Blanchier donnera une conférence lors du séminaire du CREM le 31 janvier

« Danser sous la yourte mongole : dynamiques d’interactions danseur-spectateur-musicien et production des affects partagés dans la performance de danse bii biyelgee »


Cette présentation invite à réévaluer la place de la danse bii biyelgee (danse des Mongols Oirad) dans le contexte du nair (fête) sous la yourte en Mongolie contemporaine. Connu pour ses mouvements d’épaules et ses mimes renvoyant à l’allure du cheval et au quotidien des pasteurs nomades des steppes, le bii biyelgee a été inscrit en 2009 sur la liste de sauvegarde urgente du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ces caractéristiques en font une pratique essentielle pour comprendre le rôle que jouent les pratiques artistiques et patrimoniales dans l’attachement des populations à des valeurs partagées comme, dans notre cas, le fait de se sentir « Mongol ».
En repensant la danse non comme simple expression coutumière ou patrimoniale, mais comme un régime d’interaction spécifique, la présentation vise à proposer des pistes comparatives pour comprendre le rôle d’engendrement des affects partagés que peut jouer une pratique dansée accompagnée de musique et destinée à des spectateurs.
Mes recherches suggèrent que la danse, en faisant basculer les interactions coutumières de l’hospitalité vers un régime de perception kinesthésique et d’échanges fondés sur la mise en rythme partagé du mouvement du corps humain, contribue de manière significative à catalyser l’affect joyeux du nair. L’analyse qui sera présentée ici repose sur la mise en évidence de dispositifs interactifs singuliers promouvant l’interchangeabilité des positions de danseur et de spectateur (chant d’appel à la danse, modes de salutation à destinataires multiples : musicien, spectateur, autre danseur, mise en mouvement des spectateurs), ainsi que sur des modes d’engagement sensoriels complexes (sonores, visuels, kinesthétiques). Ces différentes caractéristiques de la danse dans le nair contribuent ainsi à l’émergence de modalités de participation complexes propices à catalyser l’affect joyeux du nair.

19 janvier 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 19 janvier 2022 pour écouter Eléa Boënnec (Sorbonne Université, Laboratoire MÉDIATIONS), pour une intervention intitulée : « Perspectives mongoles des féminismes globaux et positionnements féministes glocalisés à l’ère du numérique », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Abstract

Il n’existe pas de terme mongol pour parler de féminisme. Même chez les activistes pour l’égalité de genre, essentiellement des femmes, le mot feminizm issu du vocable anglophone demeure discret. Cette absence de mouvement féministe mongol serait partiellement due à l’impossibilité pour les citoyennes de s’identifier à un féminisme occidental qui ne prenne pas en compte les spécificités de l’expérience mongole (Jarry-Omarova 2010). Néanmoins, les positionnements vis-à-vis du féminisme semblent se reconfigurer à travers la diversification des moyens de communication et une utilisation accrue des réseaux sociaux, en particulier Facebook. En effet, dans un contexte de quête identitaire, la jeune génération adhère plus facilement à diversité culturelle et sociale rencontrée en partie via les plateformes numériques et laisse envisager une glocalisation des identités, adhérant plus ou moins fortement aux idéologies féministes. 

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

30 novembre 2021 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la première séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 30 novembre 2021 pour écouter Paul Shore (Université de Regina, Canada), pour une intervention intitulée : « A Jesuit among the Kalmyks: Jan Milan, SJ and his Relatio cuiusdam Missionarii… anno 1700 », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Abstract
Jan (Joannes) Milan, SJ (1662-1737) was a Jesuit missionary of Bohemian background who travelled to Crimea in 1700 after several years of service at the court of Peter the Great. Milan wrote a Relatio of his encounter with Kalmyk culture there that includes several ritual incantations, which he transcribed into the Roman alphabet, and then translated into Latin. This manuscript, now in the National Library in Prague, is illustrated with examples of Kalmyk religious practices, warfare, music making and daily life. The Kalmyk alphabet, days of the week, and “Zodiac” are also presented. In addition, Milan provides some glimpses into the cultures of the Mordvins, Circassians, and Bashkirs, and provides an example of what he believes to be a “Mordvin” incantation that has yet to be translated. 
This lecture will locate Milan’s work in the context of Jesuit “proto- ethnology” in non-European cultures, while placing it in relation to the writings of Nicolaes Witsen and Andrei Vinius. We shall also consider how Milan balanced his roles as missionary and observer of culture while a guest among the Kalmyks.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté