Tous les articles par Anne Dalles Maréchal

8 avril 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 8 avril de 15h à 17hLhagvademchig Jadamba (National University of Mongolia) présentera une communication intitulée “Caught in the Middle: Mongolia’s Dilemma in the US-China Conflict Over the Next Dalai Lama

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

Disparition de Roberte Hamayon

ENGLISH BELOW

La revue des Études mongoles et sibériennes, centre-asiatiques et tibétaines et la Société des études mongoles et sibériennes ont la profonde tristesse d’annoncer la disparition de Roberte Hamayon (Nicole Devaux dans la vie civile), qui s’est éteinte le 18 mars 2025.
Anthropologue et linguiste, fondatrice des études mongoles en France, du « Centre d’études mongoles et sibériennes » et de notre revue (titrée Études mongoles à sa création en 1970, renommée Études mongoles et sibériennes en 1981, puis Études mongoles et sibériennes, centre-asiatiques et tibétaines en 2006), directrice d’études à l’École Pratique des Hautes Études, théoricienne internationalement reconnue du chamanisme et du jouer, Roberte Hamayon a transformé le paysage des études sur l’Asie septentrionale en France et dans le monde. Sa contribution décisive à la compréhension des mécanismes de la croyance, des usages de la métaphore et de la vie rituelle des populations mongoles et sibériennes fait d’elle l’une des grandes anthropologues françaises de notre temps.

Née en 1939 à Paris, Roberte Hamayon suit dès 1963 les séminaires d’Évelyne Lot-Falck à l’EPHE, juste après la création de la chaire de Religions de l’Eurasie septentrionale et de l’Arctique, la même année, sous l’impulsion de Claude Lévi-Strauss. Après une formation en ethnologie et en linguistique, forte d’une bonne connaissance du russe, elle profite de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République populaire de Mongolie en 1965 et de la signature d’un protocole d’échange entre le CNRS et l’Académie des sciences mongole pour faire un premier séjour de recherche dans ce pays. Elle est, avec Françoise Aubin (1932-2017), la première chercheuse originaire d’un pays « capitaliste » à pouvoir se rendre à l’université nationale d’Oulan-Bator en 1967. Elle s’y rendra à de très nombreuses reprises tout au long des années 1970, de même qu’en Union soviétique auprès des populations bouriates. De retour de son premier terrain ethnographique à l’automne 1967, elle met en place un enseignement de langue et de culture mongoles à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO, alors École nationale des langues orientales vivantes) à Paris, où elle enseignera jusqu’en 1973, date à laquelle Jacques Legrand lui succède.

Après une première affectation au musée de l’Homme comme bibliothécaire en 1960, elle est recrutée au CNRS comme collaboratrice technique en 1963, puis comme chercheuse en 1965 et, en 1968, rejoint à l’Université Paris X Nanterre le Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC), fondé l’année précédente par Éric de Dampierre. Avec le soutien actif de ce dernier, elle crée alors le Centre d’études mongoles en 1969 (devenu Centre d’études mongoles et sibériennes en 1976) et fonde la revue annuelle des Études Mongoles l’année suivante – elle sera renommée Études mongoles et sibériennes en 1981, puis Études mongoles et sibériennes, centre-asiatiques et tibétaines (EMSCAT) en 2006, témoignant ainsi de l’expansion progressive de l’équipe rassemblée autour de Roberte Hamayon.

En 1974, elle est élue directrice d’études à l’EPHE pour succéder à Évelyne Lot-Falck à la chaire de Religions de l’Asie septentrionale, qu’elle occupera jusqu’à sa retraite en 2007 (la chaire, rebaptisée Anthropologie du religieux, est désormais occupée par Grégory Delaplace). Ces années à l’EPHE, pendant lesquelles elle garde des liens étroits avec l’université Paris X et avec le LESC, dont elle prend la direction de 1988 à 1994, voient l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs spécialistes de la Mongolie et de la Sibérie, qu’elle forme et qui contribuent à ses côtés au développement du domaine.

Quittant le LESC en 2002, Roberte Hamayon devient membre du GEODE (aujourd’hui Sophiapol, EA 3932), puis du laboratoire Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, UMR 8582) en 2004. En 2002, le fonds documentaire du CEMS est transféré de Nanterre à l’EPHE, avant d’être intégré au Grand équipement documentaire de l’Humathèque. La revue des EMSCAT, institutionnellement rattachée à l’EPHE, est aujourd’hui éditée par la Société des études mongoles et sibériennes (SEMS), créée par Roberte Hamayon en 2013.

Si sa réflexion s’est nourrie pendant toute sa carrière de l’ethnographie nord-asiatique, l’influence de Roberte Hamayon dépasse très largement les limites de l’aire sibéro-mongole. Sa pensée a inspiré des anthropologues spécialistes de toutes aires culturelles, mais aussi des sociologues, des historiens et des philosophes, en France, au Canada, au Japon et ailleurs. Elle est reconnue internationalement, dès la publication de son ouvrage majeur, La Chasse à l’âme. Esquisse d’une théorie du chamanisme sibérien (Nanterre, Société d’ethnologie, 1990), comme une théoricienne importante du fait religieux. La publication, 22 ans plus tard, de Jouer. Une étude anthropologique (Paris, La Découverte, 2012), qui explore les pouvoirs de la métaphore et propose d’envisager le jeu comme un mode d’action, affine encore la contribution décisive qu’elle apporte à l’anthropologie sociale et culturelle du début du XXIe siècle. Roberte Hamayon se distingue enfin par son apport au champ de l’ethnolinguistique, auquel elle contribue notamment par la publication des Éléments de grammaire mongole, en collaboration avec Marie-Lise Beffa (Paris, Dunod, 1975).

Elle reçoit en 2006 la médaille d’argent du CNRS en reconnaissance de l’ensemble de sa carrière. L’État mongol la distingue successivement par la médaille de l’Amitié (Nairamdal, en 2005) et par celle de l’Étoile polaire (Altan Gadas, en 2016), la plus haute distinction qui puisse être décernée à un étranger. Elle reçoit en 2016 le prix Onon du Mongolia and Inner Asia Studies Unit, à l’université de Cambridge, pour sa contribution au domaine des études mongoles. En 2020, elle reçoit un doctorat honoris causa de l’université de Fribourg (Suisse).

Un premier volume d’hommage lui a été offert à l’occasion de son départ à la retraite, dirigé par Katia Buffetrille, Jean-Luc Lambert, Nathalie Luca et Anne de Sales : D’une anthropologie du chamanisme vers une anthropologie du croire (EMSCAT, Hors-série, 2013), suivi d’un numéro spécial de la revue des Cahiers d’Extrême-Asie consacré à l’importance de sa pensée pour les études du religieux dans le monde chinois (vol. 30, 2021). Le nombre des contributions rassemblées dans ces deux volumes, sans parler de la diversité des thèmes qu’elles abordent, témoigne bien de l’ampleur de l’héritage intellectuel que Roberte Hamayon laisse derrière elle.

Mais outre son héritage scientifique exceptionnel, c’est avant tout son dévouement envers les étudiants, sa permanente disponibilité, son optimisme et sa bienveillance que retiennent ceux qui sont devenus ses disciples et collègues, français comme étrangers. Nous avons perdu un maître, un modèle, une amie, mais continuerons longtemps à récolter les fruits de ce qu’elle avait semé.

***

Our journal Études mongoles et sibériennes, centre-asiatiques et tibétaines (EMSCAT) and the Société des études mongoles et sibériennes are deeply saddened to announce the passing of Roberte Hamayon (Nicole Devaux in civilian life), on March 18, 2025.

An anthropologist and linguist, founder of Mongolian studies in France, of the “Centre d’études mongoles et sibériennes” (CEMS) and of our journal (originally titled Études mongoles at its inception in 1970, renamed Études mongoles et sibériennes in 1981, and then EMSCAT in 2006), director of studies at the École Pratique des Hautes Études (EPHE), an internationally recognized theorist of shamanism and play, Roberte Hamayon transformed the landscape of studies on Northern Asia in France and around the world. Her decisive contribution to understanding the mechanisms of belief, the uses of metaphor, and the ritual life of Mongolian and Siberian populations made her one of the great French anthropologists of our time.

Born in 1939 in Paris, Roberte Hamayon attended Évelyne Lot-Falck’s seminars at the EPHE from 1963, right after the creation of the Chair of Religions of Northern Eurasia and the Arctic that same year, upon Claude Lévi-Strauss’s initiative. After training in ethnology and linguistics and acquiring a strong command of Russian, she took the opportunity of the establishment of diplomatic relations between France and the People’s Republic of Mongolia in 1965 and the signing of an exchange protocol between the CNRS and the Mongolian Academy of Sciences to undertake her first research trip to Mongolia. Alongside Françoise Aubin (1932-2017), she was the first researcher from a “capitalist” country to visit the National University of Ulaanbaatar in 1967. She would return numerous times throughout the 1970s, as well as to the Soviet Union to work with Buryat populations.

Back from her first ethnographic fieldwork in the fall of 1967, she established a Mongolian language and culture program at the Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO, then known as the École nationale des langues orientales vivantes) in Paris, where she taught until 1973, when Jacques Legrand succeeded her.

After an initial position at the Musée de l’Homme as a librarian in 1960, she was recruited by the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) as a technical collaborator in 1963, then as a researcher in 1965. In 1968, she joined the Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC) at the University of Paris X Nanterre, founded the previous year by Éric de Dampierre. With his active support, she established the Centre d’études mongoles in 1969 (which became the Centre d’études mongoles et sibériennes in 1976) and founded the annual journal Études Mongoles the following year (renamed Études mongoles et sibériennes in 1976, and later Études mongoles & sibériennes, centrasiatiques & tibétaines in 2004).

In 1974, she was elected director of studies at the EPHE, succeeding Évelyne Lot-Falck in the Chair of Religions of Northern Asia, which she held until her retirement in 2007 (the chair, renamed Chair of the Anthropology of religions, is now held by Grégory Delaplace). During her years at the EPHE, while maintaining strong ties with the University of Paris X and the LESC, where she served as director from 1988 to 1994, she trained a new generation of researchers specializing in Mongolia and Siberia, who contributed alongside her to the development of the field.

Leaving the LESC in 2002, Roberte Hamayon joined the GEODE (now Sophiapol, EA 3932), before settling at the Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, UMR 8582) in 2004 and until her retirement. In 2002, the CEMS documentary collection was transferred from Nanterre to the EPHE before being integrated into the Grand Équipement Documentaire of the Humathèque. The EMSCAT journal, institutionally affiliated with the EPHE, is now published by the Société des études mongoles et sibériennes (SEMS), which Roberte Hamayon founded in 2013.

While her work was deeply rooted in North Asian ethnography, Roberte Hamayon’s influence extended far beyond the Siberian-Mongolian region. Her thought inspired anthropologists specializing in various cultural areas, as well as sociologists, historians, and philosophers in France, Canada, Japan, and beyond. She gained international recognition with the publication of her major work, La Chasse à l’âme. Esquisse d’une théorie du chamanisme sibérien (Société d’ethnologie, Nanterre, 1990), which established her as a key theorist of religions. The publication, 22 years later, of Jouer. Une étude anthropologique (Paris, La Découverte, 2012, translated in 2016 as Why We Play. An Anthropological Study, Chicago, Hau Books), exploring the power of metaphor and proposing play as a mode of action, further refined her decisive contributions to early 21st century social and cultural anthropology. Roberte Hamayon also made significant contributions to ethnolinguistics, notably with the publication of Éléments de grammaire mongole, co-authored with Marie-Lise Beffa (Paris, Dunod, 1975).

In 2006, she was awarded the CNRS Silver Medal in recognition of her entire career. The Mongolian state honoured her with the Medal of Friendship (Nairamdal, in 2005) and later with the Order of the Polar Star (Altan Gadas, in 2016), the highest distinction awarded to a foreigner. In 2016, she received the Onon Prize from the Mongolia and Inner Asia Studies Unit at the University of Cambridge for her contributions to Mongolian studies. In 2020, she was awarded an honorary doctorate by the University of Fribourg (Switzerland).

A first tribute volume was gifted to her upon her retirement, edited by Katia Buffetrille, Jean-Luc Lambert, Nathalie Luca, and Anne de Sales: D’une anthropologie du chamanisme vers une anthropologie du croire (EMSCAT, Special Issue, 2013), followed in 2023 by a special issue of Cahiers d’Extrême-Asie dedicated to the importance of her thought for religious studies in the Chinese world (vol. 30, 2021). The number and diversity of contributions in these two volumes reflect the vast intellectual legacy she leaves behind.

Beyond her exceptional scientific legacy, those who became her students and colleagues, both French and international, remember above all her dedication to students, her constant availability, her optimism, and her kindness. We have lost a mentor, a role model, and a friend, but we will continue for many years to come to harvest the fruits of what she had sown.

 

25 mars 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 25 mars de 15h à 17hJan Bemmann (University of Bonn) présentera une communication intitulée “The Mongol Empire and its archaeological legacy – the state of research and current projects in Mongolia

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

11 mars 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 11 mars de 15h à 17h . Virginie Tellier (Université CY Cergy Paris Université)présentera une communication intitulée “Les Kalmouks dans la littérature européenne

Résumé:

Au tout début du XIXe siècle, le pasteur balte Benjamin Bergmann passe quinze mois en immersion dans un ulus kalmouk. A la suite de cette expérience, il publie une vaste somme qui fait la synthèse des savoirs acquis sur les Kalmouks et retrace le parcours de l’auteur lui-même. La communication se propose de montrer quel éclairage ce récit de voyage donne sur la société kalmouke du début du XIXe siècle, et notamment sur son identité politique et culturelle. Elle s’interrogera également sur la relation complexe que Bergmann noue avec la société qui l’accueille, afin de souligner l’originalité de son projet, au regard tant de l’anthropologie des Lumières que du genre du récit de voyage au tournant des XVIIIe et XIXe siècles

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

19 février 2025 : Séminaire des études Sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar, organisé par Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL), avec le soutien du GDR AREES, aura lieu en format hybride le mercredi 19 février de 14h à 16h, au bâtiment de recherche nord du Campus Condorcet, en salle 5.067 (également sur zoom).

Nous recevrons Ludĕk Brož (Institute of Ethnology, Czech Academy of Science) qui fera une présentation intitulée :

Frontal Comparison inside out: Feeding (Game) Animals in Europe and Siberia

Résumé: 
In many parts of the world hunting is understood as capture and killing of free roaming wild animals that are, up to the moment they are hunted, self-sufficiently living of the land. In contrast to that ideal, game animals in the Czech Republic are regularly fed by hunters, which is not only a common practice but in the ‘time of need’ even legal requirement. Exploring why, how, when and where Czech hunters deliver feed to their (potential) prey I will demonstrate how my inquiry is formated by my long-term ethnographic experience with studying hunting practices in South-West Siberia (Altai Republic). I will argue that in developing a second fieldsite ‘at home’, an increasingly common scenario among international scholars of Siberia, we turn what Candea coined ‘frontal comparison’ inside out. Benefiting from insights of the Siberian studies audience, I hope to reflect on methodological, epistemic and possibly even ethical consequences of this u-turn of comparative nexus.

Nous espérons vous retrouver nombreux!

Dmitriy Oparin (dimaoparin@hotmail.com),
Virginie Vaté (virginie.vate-klein@cnrs.fr).

18 février 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 18 février de 15h à 17h . Veronica Gruca (EPHE)présentera une communication intitulée “Qu’implique le fait d’être considéré comme une ‘bonne personne’ en Mongolie rurale? Une réflexion sur les relations de voisinage et les conceptions morales

Résumé: 
À travers l’étude de deux foyers étiquetés de “mauvais riches” (muu bayan) par le voisinage dans le district de Bayandun (province du Dornod), je propose une réflexion sur les conceptions morales dans le contexte de la Mongolie rurale, autour des formes de richesse mais aussi et surtout à travers les relations de voisinage. Qu’implique exactement la dénomination de “mauvais riche” dans ce contexte, et dans quelles situations et à quelles conditions apparaît-on comme tel ? Il s’agira aussi d’interroger, en creux, ce qui fait une “bonne personne” en Mongolie – une question à laquelle il ne semble possible de répondre qu’à travers l’analyse de cas concrets, l’étude des jugements immoraux n’ayant de sens qu’en situation, lorsque ceux-ci sont appréhendés dans leur contexte.

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

4 février 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 4 février de 15h à 17h . Matthiew King (Riverside University, California) présentera une communication intitulée “The Unjust King? The Great Fifth Dalai Lama’s Advice to the Tüšiyetü Qan

Résumé:

In 1649, the Fifth Dalai Lama penned a letter to Tüšiyetü Qan Gombodorji, the father of the first
Jebtsundamba Zanabazar and a Qalqa ruler who had become a devoted patron. In lines of verse titled A Garland of Mutilala (Tib. Mu thi la’i ‘phreng ba), the Dalai Lama provided Gombodorji with a comprehensive program to fortify his temporal power whilst traversing the path to enlightenment. He did so according to the formal features of subhāṣita and rājanīti: well-spoken advice on the moral affairs of governance. This paper explores the remarkable departures of this letter from received tradition, in particular the moral nihilism it promotes in the matters of state craft and its transformation of the “Two Systems” of unified secular and Dharmic power (Tib. lugs gnyis; Mong. qoyar yosu) into an individuated program for self-making.”

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

29 janvier 2025 : Séminaire des études Sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar, organisé par Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL), avec le soutien du GDR AREES, aura lieu en format hybride le mercredi 29 janvier de 14h à 16h, au bâtiment de recherche nord du Campus Condorcet, en salle 5.067 (également sur zoom).

Nous recevrons Kirill Shakhovtsov, UMR 5319 Passages (Bordeaux)/ Université de Bordeaux, qui fera une présentation EN RUSSE intitulée :

Пересмотр селькупской терминологии родства: решение старых проблем без новых данных.” [The Selkup Kinship Terminology Revisited: Addressing Old Problems without New Data].

Résumé (traduction en anglais, ci-dessous) :

Пересмотр селькупской терминологии родства: решение старых проблем без новых данных.

Систематическая запись селькупских терминов родства была начата А.П. Дульзоном в 1946 г. и продолжалась до конца 1970-х с участием нескольких поколений томских лингвистов и этнографов. К сожалению, на основании собранного материала (более 1400 фиксаций терминов) в течение XX в. опубликованы лишь две статьи: А.П. Дульзона в 1954 г. и Г.И. Пелих в 1962. Авторы последующих публикаций (М.А. Членов и З.П. Соколова), затрагивающих селькупскую терминологию родства, лишь вскользь упоминают возможные проблемы в работах предшественников, но не подвергают сомнению их выводы. Между тем, внимательное прочтение обнаруживает, что часть этих выводов является следствием ошибок при записи терминов и их последующем анализе.
К середине 2010-х гг. среди нарымских селькупов, по одним данным, оставалось около 10 носителей языка, по другим — один, и уже совсем не было активных носителей, сколько-нибудь длительное время проживших в селькупской языковой среде. Сложившаяся ситуация исключает возможность собрать необходимые полевые данные и вынуждает искать ответы в архивных материалах.

The Selkup Kinship Terminology Revisited: Addressing Old Problems without New Data

Systematic recording of Selkup kinship terms was initiated by A.P. Dulzon in 1946 and continued until the late 1970s with the participation of several generations of Tomsk linguists and ethnographers. Unfortunately, based on the collected material (more than 1,400 recorded terms), only two articles were published in the 20th century: one by A.P. Dulzon in 1954 and another by G.I. Pelikh in 1962.

The authors of later publications (M.A. Chlenov and Z.P. Sokolova), who addressed Selkup kinship terminology, only briefly mention possible issues in the works of their predecessors but do not question their conclusions. However, a careful reading reveals that some of these conclusions result from errors in recording the terms and their subsequent analysis.

By the mid-2010s, among the Narym Selkups, according to some sources, there were about 10 remaining speakers of the language, while according to others, only one remained, with no active speakers who had lived in a Selkup-speaking environment for any significant period. This situation makes it impossible to collect the necessary field data and forces researchers to seek answers in archival materials.

Nous espérons vous retrouver nombreux!

Dmitriy Oparin (dimaoparin@hotmail.com),
Virginie Vaté (virginie.vate-klein@cnrs.fr).

28 janvier 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 28 janvier de 15h à 17h . Isabelle Charleux présentera une communication intitulée “Lieux saints et culture matérielle en Mongolie bouddhique, XVIe-XXe siècle

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

14 janvier 2025 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 14 janvier de 15h à 17h . Isabelle Charleux présentera une communication intitulée “Lieux saints et culture matérielle en Mongolie bouddhique, XVIe-XXe siècle

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

Novembre 2025 : Cycle de conférences par SHIMAMURA Ippei, Paris – Aubervilliers

Le professeur SHIMAMURA Ippei (Musée national d’ethnologie, Osaka), directeur d’études invité de l’EPHE, donnera les quatre conférences suivantes :

  • le 5 novembre à 10h : Magicalized shamanism

Lieu: Campus Condorcet, centre des colloques, salle 3.01

  • le 12 novembre à 10h : Print Socialism, or the making of Chinggis Khan as the National hero

Lieu: Campus Condorcet, bâtiment nord, salle 0.010

  • le 20 novembre à 14h : Shamanism as the cultural immune system

Lieu: MSH Raspail, salle 15

  • le 29 novembre à 14h : Hip hop Mongolia

Lieu: MSH Raspail, salle 9

Au plaisir de vous y voir nombreux-ses

Tellier Virginie

Littérature

Virginie Tellier est maîtresse de conférences à l’Université CY Cergy Paris Université, membre du Groupement de Recherche “Empire russe, URSS et monde post-soviétique” du CNRS.

Virginie Tellier travaille sur les représentations des Kalmouks dans les littératures fictionnelles et non-fictionnelles d’Europe occidentale et de Russie. Elle s’intéresse également à la réception du Djangar, et plus généralement de la littérature et de la musique kalmoukes en Europe depuis le XVIIIe siècle.

Mots clés
récit de voyage, Kalmouks, Kalmoukie, fiction, Djangar

28 mai 2024 : Jennifer Purtle, « Chinese Painting and the Sino-Mongol City », Campus Condorcet, Aubervilliers

Le mardi 28 mai de 14 à 16h, le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités et la Société des études mongoles et sibériennes organisent une conférence du Dr. Jennifer Purtle (Associate Professor of Chinese and East Asian Art History, Department of Art History University of Toronto), intitulée : “Ambiguous Ground: Chinese Painting and the Sino-Mongol City

La conférence sera en anglais

Résumé:
In the period 1276 to 1279 the Mongols conquered China, founded the Yuan dynasty (1279-1368), and began to rule over a population ethnically and culturally different from themselves. By conceptualizing Mongol rule as an abstract, dematerialized political phenomenon of limited impact in the visual field, Sinocentric histories of the arts of the Yuan dynasty have until recently rendered the Mongolian colonial project in China invisible. From the Ming dynasty (1368-1644), histories of art returned to emphasize traditional Chinese arts and foreground Chinese painting and calligraphy as a medium of resistance to alien rule. As a result, such accounts assume the primacy of Chinese culture in a Mongolian dynasty, and create an historical narrative that supports this view.

A conquest is, however, difficult to hide. This paper begins by showing how the impact of Mongolian colonial rule was made manifest visually and visibly on multiple representational grounds throughout the Yuan dynasty. The building of cities, the minting of coins, the making of Sinophone calligraphy and calligraphically-charged ink paintings, and the printing of books (as well as paper money) had long histories in China; correspondingly, these media had  virtually no Mongolian histories prior to the consolidation of the Mongol empire in East Asia. Nonetheless, in China under Mongolian rule, the faces of coins, the spaces of printed pages, the picture planes of calligraphies and ink paintings, and even the fabrics of cities – what Chinese of the period would have understood to be the representational fields of indigenous media – served state-sponsored cosmopolitan culture as tools of colonial control.

Beyond asserting a Mongolian presence in traditionally Chinese media, the Sino-Mongol state also patronized, directly and indirectly, artistic vocabularies from throughout its conquered lands to propagate itself in forms neither Chinese nor Mongolian. To understand this phenomenon, the body of this paper focuses on materials from and about the city of Quanzhou on the southeast coast of China, a clearinghouse for goods and ideas from throughout the known world described by Marco Polo as “one of the two ports in the world with the biggest flow of merchandise.” By analyzing the urban form of Quanzhou, which was shaped by the cultures to which it had access through its extensive trade networks, this paper aims to recover how the Mongol state eroded the primacy of Chinese cultural forms not by replacing them with Mongolian ones, but by fostering the development of a polyglot, multicultural city. Then, this paper queries how, against the dually ambiguous grounds of language and visual form – that is, during a dynasty that promulgated the universal transcription of all of its languages into a single alphabet thus fracturing established relations of language and script, and in a local context in which state- sponsored cosmopolitan visual forms challenged strategies of interpretation by making it unclear through the lens of which culture(s) and/or language(s) a given object should be viewed – texts and images constructed and transmitted meaning in Chinese-style paintings.

Date: mardi 28 mai de 14 à 16h
Lieu : Bâtiment Recherche Nord, 5e étage, salle5.067, Campus Condorcet (14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers Métro Front Populaire (Ligne 12) ; RER B La Plaine – Stade de France) (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité)

21 mai 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 21 mai de 15h à 17h . Benedetta De Bonis (Marie Curie) présentera une communication intitulée “De l’histoire au mythe. Les reines gengiskhanides dans la littérature et le cinéma occidentaux contemporains

Résumé

Le nom de Gengis Khan et de ses descendants a été associé pendant longtemps en Occident à la barbarie et l’Apocalypse. En 1867 encore, J. Down appelait « mongoliens » les sujets atteints du syndrome éponyme, qu’il liait à l’impact génétique laissé par les « Tartares » sur les Européens, suite aux viols de leurs femmes pendant les invasions médiévales.

Toutefois, un an auparavant, l’Histoire secrète des Mongols venait d’être redécouverte. Cette chronique épique mongole du XIIIe siècle relate les gestes héroïques de Temüjin, à partir de sa jeunesse misérable, en tant qu’orphelin persécuté par les ennemis de son père, jusqu’à son triomphe, sous le nom de Gengis Khan, sur ses adversaires. Les nombreuses traductions de ce texte circulant entre l’Europe et les États-Unis ont conduit les chercheurs à une profonde réévaluation de figure de Gengis Khan. Héros national en Mongolie, le Washington Post l’a d’ailleurs proclamé l’« homme du millénaire », en tant que père du monde moderne et de la mondialisation.

Cette revalorisation a également affecté notre vision des reines mongoles, longtemps influencée par les représentations négatives véhiculées par les récits de voyage des missionnaires médiévaux. Ceux-ci les avaient décrites comme des sorcières et des amazones perturbantes, impossibles à distinguer des hommes de leur horde. Au contraire, elles jouissaient d’une liberté inconnue de leurs voisines sédentaires et exerçaient une forte influence sur leurs époux. Sages et résilientes, elles pouvaient prendre part à la guerre, à la politique et au commerce, en ayant parfois la possibilité de choisir si et avec qui se marier.

Ce séminaire – donné dans le cadre du projet européen WISE – porte sur la représentation de Gengis Khan et des femmes qui ont contribué à l’essor de son empire dans les réécritures littéraires et les adaptations cinématographiques contemporaines de l’Histoire secrète des Mongols, produites en Europe occidentale et aux États-Unis. Il cherche à comprendre comment l’Occident, à une époque marquée par la décolonisation et les revendications féministes, a redéfini sa relation avec l’altérité culturelle et de genre.

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

14 mai 2024 : Rencontre “Missions en Asie”, GSRL, Campus condorcet, Aubervilliers

Rencontres “Missions en Asie”
Activité du programme Religions d’Asie du GSRL

(c)AMEP-IRFA village catholique, P. Caubrière

La première rencontre Missions en Asie, organisée par le programme de recherche Religions d’Asie du GSRL, aura lieu le mardi 14 mai de 15h à 17h.

Nous aurons le plaisir d’écouter Ji Li (université de Hong Kong) et Edouard L’Hérisson (Inalco) pour deux présentations (en anglais) :

Ji LI (Hong Kong univ.) Living through Manchukuo: Alfred Marie Caubrière (1876-1948) and the Chinese Catholic Community in Early Twentieth-Century Manchuria

Alfred Marie Caubrière (1876-1948) was a French Catholic missionary from the Société des Missions Étrangères de Paris (MEP) who worked in Manchuria for half a century from 1899 to 1948. During his time in Manchuria, Caubrière left behind two sets of manuscripts: 1) Over 600 family letters written to his parents in France, including over 100 illustrations depicting the daily life of Chinese Catholic villagers, churches, rituals, and regime changes. 2) A 13-volume Chinese language study notebook containing over two thousand word-for-word entries of the daily conversations of Chinese Catholics. A dedicated missionary and meticulous ethnographer, Caubrière’s documentation provides a window into how French missionaries and Chinese Catholic villagers adopted traditions, discourses, and symbols that constituted religion and local culture in everyday situations. By analyzing Caubrière’s personal archives and focusing on the Manchukuo period, this talk explores the interplay between the Catholic mission, the local community, and the changing political contexts of the first half of the twentieth century in Manchuria.

Edouard L’Hérisson (Inalco) The implementation of shintō in the Manchukuo: between state cult and missionary religion

This presentation will shed light on the life of Matsuyama Teizō (1878-1947), one of Japanese Manchuria’s most active shintō missionaries. He is usually known as the founder of Dalian shrine, of which he becomes the first grand priest, and takes part in the building of several shrines in the Japanese railway zone. Main actor of the diffusion of shintō in Dalian, he is however forced to quit his function at the shrine during the 1910s and then decides to create his own autonomous religious community, Musubi-kyō. Through the presentation of this individual case, I hope to show how shintō is actually resettled in the imperial margin through missionary activities and how the concrete experience of this new frontier can lead a missionary to rise as an independent religious leader.

Le séminaire aura lieu sur le Campus Condorcet, en salle 5.001 du bâtiment de recherche nord.

Il est également possible d’y assister en ligne: https://meet.goto.com/652490477.

En espérant vous y voir nombreux.
Anne Dalles Maréchal
(dallesanne@gmail.com)

7 mai 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 7 mai de 15h à 17h . Raphaël Blanchier (Université Clermont Auvergne) présentera une communication intitulée “Le chorégraphe et le chercheur : créativités collaboratives dans le milieu chorégraphique mongol (xxe-xxie siècles).

Résumé à venir

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.067, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

6 mai 2024 : Littérature mongole en traduction, Inalco, Paris

« Littérature mongole en traduction. Rencontre avec deux auteurs contemporains, G. Ayurzana et L. Ulziitugs, et leur traductrice, R. Munkhzul »

À l’occasion de la parution en France du roman La légende du chaman de l’écrivain et poète Gün G. Ayurzana, une rencontre autour de la traduction de la littérature mongole est organisée en présence de l’auteur ainsi que de L. Ulziitugs, poétesse et écrivaine, et de R. Munkhzul, leur traductrice.
La conférence et les échanges auront lieu en mongol suivis d’une traduction en français.

Date : Lundi 6 mai 16h à 18h
Lieu: INALCO 65, rue des Grands Moulins 75013 Paris, Salle 5.08

Lien : https://www.inalco.fr/evenements/litterature-mongole-en-traduction-rencontre-avec-deux-auteurs-contemporains-g-ayurzana

Évènement organisé par la section de mongol de l’Inalco et la SEMS

3 av 2024 : Séminaire des études sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar aura lieu le mercredi 3 avril 2024 de 14h à 16 h. Nous accueillerons Roza Laptander (Université de Hamburg), pour une présentation intitulée “When we geese were hiding from hunters, I thought: “I am a human ‐ I must survive!”.

Résumé.

.In contemporary Siberian anthropology, Western theorists developed a persistent image of indigenous Siberian peoples, which presented them as successful hunters, for whom harvesting wild animals is very similar to an act of seducing prey which makes wild animals sacrifice themselves to humans. This does not apply to domestic animals, since, unlike wild ones, they work for humans like slaves. Differently , wild animals have freedom, but they are also those who can be hunted. Not all wild animals can protect themselves and defend against the omnipotent power of humans and their instruments of death. In Siberian shamanic legends, a person can invite wild animals to live with him and his family by promising them protection from predators and other humans. A shaman can also turn into a wild animal, but not into a domestic one. By turning into a form of wild animal the shaman gets the power to communicate with spirits, custodians of animals and the land. If this person, who turned into a wild animal or a bird finds himself in a situation where hunters lead a mass slaughter of a herd to which he joined or a flock of birds, then usually only he manages to escape death. The shaman says that when he transformed into a goose he still thought like a human. It helped him to hide from hunters. At the same time, he talks about that hunt not as a sacred act of animals sacrificing themselves to humans, but it is more like the stories of survivors after mass executions of human beings during a genocide or in a situation of war. In my presentation I want to say that any hunt is not the so‐called “Act of offering animals themselves as a gift to humans”, but it is an act of taking away the energy of another living being for the interests of humans. Taking the life of others, even animals, remains to be a sin. Maybe therefore during a sacrifice and a special feast Siberian hunters don’t talk directly about the prey of a large animal, but they make a narrative that it was done not by them, but by somebody else whom they do not know

Le séminaire aura lieu au Campus Condorcet (14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers), en salle 5.067 du bâtiment de recherche nord. Il est également possible d’y assister en ligne.
Métro Front Populaire (Ligne 12) /RER B La Plaine – Stade de France

Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL)

20 mars 2024 : Séminaire des études sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar aura lieu le mercredi 20 mars 2024 de 14h à 16 h. Nous accueillerons Clément Jacquemoud (ANR CEREMONIAC; Centre Émile Durkheim (UMR 5116); Sciences Po Bordeaux, Université de Bordeaux) & Pascale-Marie Milan (École Française d’Extrême Orient; IFRAE (UMR
8043); LARHRA (UMR 5190) qui présenteront le numéro collectif  “Logics, Stakes and Limits of Cultural Heritage Transmission in China, Russia and Mongolia”, EMSCAT n°54, co-dirigé par Anne Dalles Maréchal, Clément Jacquemoud, Pascale-Marie Milan et Yann Borjon-Privé.

Résumé.

We will present the thematic volume that we have edited with Anne Dalles Maréchal and Yann
Borjon-Privé for the journal Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, entitled “Logics, Stakes and Limits of Cultural Heritage Transmission in China, Russia and Mongolia”. Through seven case studies, we have sought to compare the heritagization of cultural practices of different ethnic groups between Russia, Mongolia and the People’s Republic of China. The similarities between the ethnic policies of these three countries provided a framework for comparing the ways in which ethnic groups take advantage of, or deal with, the new cultural heritage policies. Russian Federation, Mongolia and the People’s Republic of China are three multi-ethnic states that have signed up to the various UNESCO conventions, using them as governance tools to promote heritage sites and practices. In short, cultural heritage has become a particularly effective means of representing and circumscribing local and national identities, making them sustainable. Each article questions the  representations and the ethical and etic uses that these ethnic groups have of cultural
practices newly promoted to the rank of cultural heritage. The authors examine the different angles of heritagization, demonstrating how the issue of transmission condenses the stakes and limits of these processes. These articles offer an insight into the economic and political concerns underpinning the heritage processes that have emerged as administrations, and exhibit the extent to which populations have become involved in the question of cultural (self)-representation.

We will introduce the heritagization stakes discussed by each article, Tatiana Bulgakova will also be with us online to present the theme of her own article.


Le séminaire aura lieu au Campus Condorcet (14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers), en salle 5.067 du bâtiment de recherche nord. Il est également possible d’y assister en ligne.
Métro Front Populaire (Ligne 12) /RER B La Plaine – Stade de France

Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL)

12 mars 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 12 mars de 16h à 18hGaëlle Lacaze (Paris-Sorbonne) et Mathieu Molet (IEES, Sorbonne-Unversité) présenterons une communication intitulée “Les capacités d’adaptation et de résistance des éleveurs du Gobi face au changement climatique

Résumé

G. Lacaze, P.R. en ethnologie, et M. Mollet, P.R. en écologie à la faculté des sciences et ingénierie, tous les deux issus de Sorbonne université, avons entrepris une recherche trans-disciplinaire. Commencée en 2018, cette étude comprend la réalisation d’un Master en géographie sociale et culturelle à Sorbonne université, basé sur un mémoire portant sur la « Résilience face au changement environnemental des pasteurs nomades du désert de Gobi » (2018b-2020). Écrit par H. Borujigin, ce mémoire se fonde sur l’analyse quantitative et multivariée de données démographiques, climatiques et pastorales dans six provinces du désert de Gobi et à Ulaanbaatar. Nous avons alors rassemblé des données démographiques, pastorales et climatiques entre 1995 et 2015, c’est-à-dire cinq ans avant leszudde 1999-2001 et cinq ans après ceux de 2009-2010. Le recueil statistique vise à mettre en évidence l’incidence des zud sur les stratégies familiales en fonction de la taille des troupeaux. Il s’est ensuite enrichi d’une enquête de terrain que j’ai effectuée en mai-juin 2022 (CNRS-PEPS). Lors de cette recherche, j’ai passé 29 jours dans le désert de Gobi. J’ai voyagé dans les 3 provinces centrales de la région (Gobi-Moyen, Gobi-Sud et Baânhongor), soit deux provinces de moins que dans l’analyse quantitative livrée par H. Borujigin. J’ai parcouru 4500 km, dont 90 % sur des pistes et 10 % sur des routes asphaltées. À l’aide d’un jeu sérieux (serious game), j’ai réalisé plus de 80 entretiens. Nous présenterons les résultats de cette rechercher qui vise à évaluer les stratégies d’adaptation et de résilience des éleveurs nomade face aux changements environnementaux.

La séance aura lieu au Campus Condorcet , en salle 5.001, dubâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers. (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité). Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

27 février 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Études mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 27 février de 16h à 18h conjointement avec le Séminaire Anthrop’O, Laboratoire d’anthropologie de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Charlotte Marchina & Jim Jourdane présenterons une communication intitulée “Vulgariser l’anthropologie de la Mongolie en BD : de la thèse aux planches

Résumé

Charlotte Marchina mène des recherches sur le pastoralisme nomade mongol. Impliquée dans la transmission du savoir auprès d’un large public, elle entre en contact avec Jim Jourdane pour lui proposer de travailler à quatre mains à une bande dessinée sur la Mongolie. Dans cette présentation, ils retraceront l’histoire de leur collaboration sur ce projet, toujours en cours d’écriture, et en dévoileront les coulisses pour aborder les joies et défis de la vulgarisation de la science en BD.

Charlotte Marchina est anthropologue, maître de conférences à l’INALCO et membre de l’IFRAE.
Jim Jourdane écrit, dessine et/ou publie des albums mêlant humour et vulgarisation en BD. Il est auteur notamment des Mésaventuriers de la Science (2018, Makisapa).

La séance aura lieu à l’INALCO, Pôle des Langues et Civilisations, en salle 5.18 (65 rue des Grands Moulins Paris 75013)

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

7 février 2024 : Séminaire des études sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar aura lieu le mercredi 7 février 2024 de 14h à 16 h. Nous accueillerons Joachim Otto Habeck (professeur à l’Université de Hambourg) pour une présentation (en anglais) intitulée “Arrivals and Departures: The shifting ‘pre-field’ of anthropological research in Russia from an outsider’s perspective

Résumé.

This presentation will try to sketch out the circumstances of ethnographic work in different socio-political straits, subjectively from the vantage point of someone who grew up in the so-called West and commenced ethnographic research in Russia in the 1990s. I will highlight the important role of what in search for better words I call predpol’e (in Russian), literally the “pre-field”. In Soviet and early post-Soviet times, the predpol’e comprised academic contacts that would (hopefully) facilitate access to certain locations in the actual “field” (pol’e). Located in St. Petersburg, Moscow, and the cities along the itinerary to the Far North of Russia, these older and younger colleagues would provide intellectually and emotionally significant support during the Western ethnographer’s journey to and re-emergence from “the field”. However, this notion of predpol’e has become complicated in recent years, particularly so after February 2022. Gates are shut – some of my academic intermediaries have left Russia, to get established at research institutes or universities in Western countries. Many younger scholars also took that direction, and understandably so. For myself, the field (pol’e) “itself” has turned into memories and can be accessed only by remote sensing – contacts have almost come to a standstill – whereas the predpol’e has got much closer, spatially and psychologically, creating new openings and research topics. Looking at these shifts and rifts over time, my aim is to contribute to the analysis of academic practices and hierarchies, and of unequal access to financial resources and social networks in anthropological research.


Le séminaire aura lieu au Campus Condorcet (14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers), en salle 5.067 du bâtiment de recherche nord. Il est également possible d’y assister en ligne.
Métro Front Populaire (Ligne 12) /RER B La Plaine – Stade de France

Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL)

6 février 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Etudes mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 6 février de 15h à 17h. Les trois premières séances seront consacrées à la suite du séminaire d’Isabelle Charleux sur « Lieux saints et culture matérielle en Mongolie bouddhique, XVIe-XXe siècle »

Il portera sur « Image et lieux saints bouddhiques »

La séance aura lieu au Campus Condorcet, en salle 5.001, bâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité).
Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

23 janvier 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Etudes mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 23 janvier de 15h à 17h. Les trois premières séances seront consacrées à la suite du séminaire d’Isabelle Charleux sur « Lieux saints et culture matérielle en Mongolie bouddhique, XVIe-XXe siècle »

Il portera sur « Image et lieux saints bouddhiques »

La séance aura lieu au Campus Condorcet, en salle 5.001, bâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité).
Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

10 janvier 2024 : Séminaire des études sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar aura lieu le mercredi 10 janvier 2024 de 14h à 16 h. Nous accueillerons Vladislav Staf (doctorant à l’Université Sorbonne Nouvelle et à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV)) pour une présentation (en anglais) intitulée “Memorialization of the Gulag and Stalin’s terror in Russian museums

Résumé.

In my research project, first of all I’m interested in the analysis of memorial museums of the Gulag that were founded since 1989 in many Russian regions. In today’s post-Soviet Russia, there are approximately a hundred museums with displays offering information about the repressions. That being said, most but not all of these are Russian local history museums (kraevedcheskie muzei), which often provide very superficial information about the camps and repressions. Museums of the Gulag are sites of memory: “static spaces where the past flickers and endures” (P.Nora), but they differ in their structure. Based on my research, I distinguish three types of Gulag memorial museums to show their diversity and heterogeneity: museums at urban sites associated with the Gulag (such as NKVD buildings or prisons), museums in former concentration camps, and museums that have become new sites of memory but whose location is historically unrelated to the Gulag. Some of these museums are private, which also plays an important role in their appearance.
My main research question is try to figure out who created these museums. When I finished my fieldwork I’d visited eleven museums – all memorial museums of the Gulag in Russia (in terms by P.Williams) created from 1989 to 2015: the museums work only engaged in the work of preserving the memory of the Gulag. Until the beginning of 2010s all memorial museums of the Gulag were created like local initiatives rather than as part of official government- sponsored efforts, although they were later supported (or not) by local authorities. The creation of memorial museums of the Gulag was initiated by museum workers and professional historians, immediately after the collapse of the USSR many of the founders of such museums were amateurs. Consequently, the exhibitions often presented Stalin’s repressions in specific ways that today seem ambiguous. So, my two main questions are who and why started to create these museums, what they think about the Gulag system and Joseph Stalin.


Le séminaire aura lieu au Campus Condorcet (14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers), en salle 5.067 du bâtiment de recherche nord. Il est également possible d’y assister en ligne.
Métro Front Populaire (Ligne 12) /RER B La Plaine – Stade de France

Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL)

9 janvier 2024 : Séminaire des études mongoles, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain Séminaire des Etudes mongoles (GSRL-EPHE-SEMS) se tiendra le mardi 9 janvier de 15h à 17h. Les trois premières séances seront consacrées à la suite du séminaire d’Isabelle Charleux sur « Lieux saints et culture matérielle en Mongolie bouddhique, XVIe-XXe siècle »

Il portera sur « La circumambulation des lieux saints »

La séance aura lieu au Campus Condorcet, en salle 5.001, bâtiment de recherche nord, 14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers (pour monter au 5e étage il est nécessaire de demander un badge à l’accueil en échange de sa carte d’identité).
Métro Front Populaire (Ligne 12) ou RER B La Plaine – Stade de France

Il sera aussi possible d’y assister en ligne (écrire à isacharleux@orange.fr).

Riaudel Jeanne

Géographe

Après un mémoire de recherche en géographie s’intéressant aux perceptions pastorales des mobilités multispécifiques annuelles et quotidiennes, Jeanne Riaudel poursuit son travail depuis septembre 2023 dans le cadre d’un doctorat à l’École Doctorale de Géographie de Paris, au sein de l’UMR Prodig. Sa thèse s’intéresse aux enjeux de construction territoriale et d’adaptations multispécifiques, principalement humaines et camelines, dans le contexte pastoral et climatique du désert de Gobi.

Alors que de nombreux acteurs locaux, nationaux ou même des ONG proposent des solutions de régulation des parcours pastoraux pour faire face à des enjeux de surpâturage, Jeanne Riaudel propose de partir des discours locaux et de prendre en compte le point de vue animal pour comprendre les enjeux et les contraintes des itinéraires pastoraux annuels et quotidiens. Cela semble pertinent dans un contexte d’élevage hyper-extensif où notamment le gros bétail semble construire ses parcours en semi-autonomie. C’est dans cette perspective qu’elle développe l’idée d’un territoire pastoral co-construit en tension entre les stratégies humaines d’élevage, les stratégies animales de survie, et les facteurs extérieurs au système d’élevage (environnement, économie, politique et organisation familiale et culturelle).

Cours 2023-2024 :
Chargée de cours à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 1er semestre (TD) « diagnostic territorial » et « statistique et cartographie »

Mots clés
Pastoralisme, mobilité, multispécifique, changements climatiques, chameaux, suivi GPS

Terrains
Mongolie, province de Bayanhongor (district de Shinejinst) et de Sühbaatar

Peuple
Mongol (Halh)

13 décembre 2023 : Séminaire des études sibériennes, Condorcet, Aubervilliers.

Le prochain séminaire des études sibériennes / Siberian Studies Seminar aura lieu le mercredi 13 décembre 2023 de 14h à 16 h. Nous accueillerons Asya Karaseva (Université de Tartu) qui effectuera une présentation (en anglais) intitulée : “Preparing for freezing on the road: Uncertain mobility and grassroots road rescue infrastructure in Kolyma, Russia

Résumé.

Road mobility in the Northern areas of Russia is well-studied. Researchers have defined its specific traits such as the instability of roads, users’ engagement in road functioning, and high social and emotional value of roads for the northerners (Argounova-Low 2012a; 2012b; Argounova-Low and Prisyazhnyi 2016; Broz and Habeck 2015; Davydov 2018; Davydov and Davydova 2020; Habeck and Broz 2015; Illmeier and Krasnoshtanova 2022; Kuklina and Holland 2018; Orlova 2021a; 2021b; Saxinger, Krasnoshtanova, and Illmeier 2021; Usenyuk, Hyysalo, and Whalen 2016; Vasilyeva 2019; Ventsel 2011). However, road accidents and practices of safety were mostly out of the researchers’ scope, except for (Orlova 2021a). In this talk, I’ll analyze the core event—freezing on the road—and the local road rescue infrastructure it gave rise to in order to show how communities in Kolyma prepare for road accidents.
Kolyma (officially, Magadanskaya oblast’) is a sparsely populated region in the northeast of Russia notoriously known for its Gulag past. Since the 1990s, the region has experienced massive out-migration which has led to the closure of many settlements and intensified mobility between the remaining ones and the regional capital Magadan. Closure of the settlements meant that many possible stops on roads where drivers could get help or call for it in case of trouble had disappeared, and now they have to travel hundreds of kilometers with no towns, no fuel stations, no repair workshops, and no mobile or internet connection. To ensure the safety of the trip, drivers use an intricate grassroots road rescue infrastructure (in the sense of (Star 1999)) which includes drivers, their cars and trucks, satellite phones and walkie-talkies, tools for repair, additional gallons of gasoline, pieces of paper and pencils to write down a phone number of an employer or a family member to connect with, WhatsApp chats, etc. — and a particular road ethics.
In 2017, a local entrepreneur from Magadan invented “emergency communication cabins” — the shipping containers equipped with a mobile and internet connection spot and also a communication spot with the state emergency service. In my talk, I’ll focus on this successful project and show how it became a techno-fix for the social change in the space of Kolyma trassa.


Le séminaire aura lieu au Campus Condorcet (14 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers), en salle 5.067 du bâtiment de recherche nord. Il est également possible d’y assister en ligne.
Métro Front Populaire (Ligne 12) /RER B La Plaine – Stade de France

Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL)

30 novembre 2023 : conférence “Mongol Zurag and Invention of New Tradition in Mongolian art”, MSH, Paris.

Le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités et la Société des études mongoles et sibériennes organisent une conférence du Dr. Uranchimeg Tsultemin (Edgar and Dorothy Fehnel Chair in International Studies, IU Herron School of Art + Design, IUPUI) intitulée :
Mongol Zurag and Invention of New Tradition in Mongolian art

Date: Le 30 novembre 2023, de 14 à 17h
Lieu : Maison des Sciences de l’Homme, salle 5 (54 bd Raspail, 75006 Paris – salle de cours de l’EPHE, située au Niveau -1).

26 octobre 2023 : Workshop “Warrior gods and fierce protectors…”, Campus Condorcet

Isabelle Charleux & Valeria Gazizova organisent le 26 Octobre 2023 le workshop intitulé “Warrior gods and fierce protectors of Mongols and Tibetans: representation, localisation and
mobility”.
 
Discutant: Grégory Delaplace

Date: 26 October 2023 (UTC+2)

Location: Salle 0.007, Bâtiment de recherche nord, Campus Condorcet, 14 cour des Humanités
93322 Aubervilliers cedex

Résumé:

The workshop concerns the Mongol and Tibetan protective deities traditions in their context specific forms and through the lens of the complex regional, political or ancestral implications for the communities in which they are encountered. Of central interest are gods, goddesses and spirits which despite their attributed protective tasks pertain to various kinds of violence – whether in relation to their functions, genealogy, mythology, iconography, or ritual interactions with them. Such cosmological entities may include warrior gods, wrathful protectors of religion, fierce Tantric tutelary deities, deified ancestors and epic heroes, ambivalent territorial spirits, or demons inflicting illnesses, with the boundaries between all these categories often being rather fluid in practice. Fierce deities can be explored across such axes as ritual landscape and ecology, iconography and material culture, ritual evolution and healing practices, transcultural borrowings and indigenisation, and transposition and mobility.
Why do certain communities choose violent gods as their key socio-cultural or political
representations? What forms can vehicles involving relationship with fierce divinities take and what are they used for? How can aggression and malice be represented in devotional arts and practices? Can violence and wrath, associated with these entities, be conducive to their mobility? In other words, to what extent can violence engender mobility, and the other way round, particularly in relation to religious and cultural forms?

Programme

19-20 octobre 2023 : journée d’étude “Fabriquer les inégalités ou construire le lien social? L’économie cérémonielle en Asie centrale”, Sciences Po Bordeaux.

Les membres du projet ANR CEREMONIAC et du Centre Emile Durkheim
(Sciences Po Bordeaux, Université de Bordeaux) ont le plaisir de vous
informer de la tenue des journées d’étude internationales “Fabriquer
les inégalités ou construire le lien social ? L’économie cérémonielle
en Asie centrale socialiste et postsocialiste (années 1960 – années
2020)“.

Ces journées se tiendront les 19 et 20 octobre dans la salle Monnet de
Sciences Po Bordeaux, et les échanges se dérouleront principalement en
russe.

Programme

Pour celles-ceux qui souhaiteraient
assister aux journées à distance, un lien sera mis à disposition en
écrivant à : clement.jacquemoud[at]gmail.com

15 septembre – 18 novembre 2023 : Exposition “Sur les rives du fleuve Amour : une mission du Nord de la Chine (1838-1949)”, Paris 7e.

Je suis heureuse de vous convier à l’exposition « Sur les rives du fleuve Amour : une mission du Nord de la Chine (1838-1949) ». Elle se tiendra du 15 septembre au 18 novembre 2023 aux Missions Étrangères de Paris, Paris 7e.

Cette exposition est organisée par les Missions étrangères de Paris et l’Institut de Recherche France Asie sous le commissariat de Anne Dalles Maréchal.

En s’appuyant sur les archives des Missions étrangères de Paris, cette exposition présente la Mission de Mandchourie établie entre 1838 et 1949. La mission s’implante sur un vaste territoire aux conditions de vie difficiles, souvent en proie aux conflits politiques et sociaux. La région est habitée de manière inégale, et des villes, des villages et des installations sédentaires ou semi-sédentaires s’y côtoient. Cette exposition propose de suivre cette entreprise missionnaire pour comprendre les représentations de l’Ailleurs qui se construisent en même temps que la mission.

Autour de l’exposition

  • Vernissage le 14 septembre 2023 à 18h (RSVP: dallesanne@gmail.com)
  • Conférence le samedi 30 septembre 2023 à 15h:

« Sur les rives du fleuve Amour : une mission au nord de la Chine (Mandchourie
1838-1949) » suivie de la visite de l’exposition

  • Visite guidée de l’exposition le samedi 28 octobre à 15h

Informations pratiques

  • Du 15 septembre au 18 novembre 2023
    Du mardi au samedi de 10h à 18h ; entrée libre
  • Missions Etrangères de Paris – Mission 128
    128 rue du Bac 75007 Paris
    01 44 39 10 40
    missionsetrangeres.com
  • Pour plus d’informations: dallesanne@gmail.com

23 juin 2023 : Conférence “Architecture of Virtuality: Liao Pagodas (907-1125), Emptiness, and Cosmology” – Sorbonne, Paris

Kim Youn-mi, maître de conférences en histoire de l’art asiatique à l’université Ewha Womans (Séoul) donnera une conférence sur : Architecture of Virtuality: Liao Pagodas (907-1125), Emptiness, and Cosmology (en anglais),  le vendredi 23 juin 2023 de 14 à 16h à la Sorbonne, salle Gaston Paris.

Résumé:

Through an examination of pagodas from China’s Liao dynasty (907-1125), this lecture explores the ways in which the physicality and materiality of Buddhist architecture were interwoven with vision and virtuality. Buddhist materiality cannot be understood without considering the immateriality with which it is entwined. This dual nature of Liao architecture is inseparable from the Buddhist view of reality, which is well described in the famous Buddhist phrase, “form is emptiness, and emptiness is form” from the Heart Sutra, which served as an important Buddhist scripture in designing Liao pagodas. The Liao empire, founded in the tenth century by the nomadic Kitan people, ruled supreme at its height over present-day northern China and Mongolia, and even part of Russia’s southern border and Kazakhstan. The encounter in this multi-ethnic empire between the fluidity of nomadism and the flexibility of Buddhist thought gave birth to monumental architecture that maximized Buddhist visuality and virtuality. Based on examinations of representative pagodas, this lecture illuminates how the Buddhist architecture of Liao enacted the virtual pilgrimage to the sacred places of India, embodied the vision of an infinitely expanding cosmos, and transformed the pagoda’s empty inner space into the embodiment of the Buddha’s invisible body.

Conférence organisée par Isabelle CHARLEUX (CNRS, GSRL) Sylvie HUREAU (EPHE-PSL, CRCAO) & Costantino MORETTI (EFEO, CRCAO)

24 mai 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  24 mai 2023 pour écouter Ines Stolpe (Institut für Orient- und Asienwissenschaften, Universität Bonn), pour une intervention intitulée : « Homeland matters: potentials and dilemmas of nutag councils in post-socialist Mongolia » EN ANGLAIS, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.001 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Today, more than half of Mongolia’s population resides in cities, and a large number of citizens live abroad. Nutag councils (nutgiin zövlöl) are multilocal networks that connect rural and  urban spheres within and beyond national borders. Initially established after socialism as an answer to the sudden disintegration of the public infrastructure, they have become the most widespread yet – for outsiders – the least visible feature of the civil society landscape. From the 1990s, the provision of public services became largely unpredictable and the institutional void certainly did not meet the horizons of legitimate expectations for futures imagined in rural areas. When the countryside (khödöö) is considered a reservoir of cultural authenticity, it is often overlooked that prevailing notions of intactness include aspects of modern life that originated under socialism. This applies in particular to rural district centres (sum), which
are primary foci of nutag councils. Their manifold activities provide key insights into distinctive structures of relevance, knowledge cultures and (socio-)logics of practice which are characteristic of modern Mongolia.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

10 mai 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  10 mai 2023 pour écouter Simon Berger (EHESS), pour une intervention intitulée : « Le système militaro-administratif de l’empire mongol », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.001 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Le célèbre système décimal est l’un des aspects de l’ordre impérial mongol les plus commentés, tant par les sources de l’époque que par l’historiographie contemporaine. Il ne s’agissait cependant pas que d’une organisation strictement militaire. C’était un système d’enrégimentement général de la population assujettie au sein d’unités militaro- administratives emboîtées les unes dans les autres, permettant d’assurer l’ordonnancement, le contrôle et la mobilisation de tous les sujets de l’empire. Loin d’être une innovation de la part de Chinggis Khan, un tel système était en fait au coeur du répertoire de gouvernement de la steppe eurasiatique sur la longue durée.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

19 avril 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  19 avril 2023 pour écouter Isaline Saunier (GSRL), pour une intervention intitulée : « L’apprentissage contemporain de la couture du deel au sein d’une université publique d’Ulaanbaatar (Mongolie) », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Dans le cadre de cette communication, je m’intéresse au lien entre pratique de la couture et formation des identités genrées au féminin en Mongolie contemporaine. À partir de données ethnographiques récoltées en 2018 et 2019 au sein d’une université publique dans la capitale Ulaanbaatar, je démontre comment la pratique de la couture du deel, vêtement principal des Mongols, est un outil de socialisation des futures couturières.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

14 avril – 26 mai 2023 : Exposition “Gestes Habiles du Quotidien: Les Savoir-Faire des Peuples Sibériens”

Nous sommes heureux de vous convier à l’exposition “Gestes habiles du quotidien: les savoir-faire des peuples sibériens” qui se tiendra du 14 avril au 26 mai 2023 à l’Humathèque du Campus Condorcet (M° Front Populaire).

Cette exposition est organisée par A. Dalles Maréchal & C. Jacquemoud, avec le soutien financier du GSRL, du GIS Asie et de la SEMS.

Les sociétés sibériennes sont très diversifiées. Elles sont composées d’anciens groupes de chasseurs cueilleurs et/ou d’éleveurs nomades et transhumants réparties sur un territoire grand comme à peu près 26 fois la France. Jusqu’à la période soviétique, le mode de subsistance de ces communautés dépendait fortement du milieu environnant. La connaissance fine de ce milieu permettait l’exploitation des ressources brutes et leur transformation en produits manufacturés (artisanaux), mais elle conditionnait également l’organisation sociale et les représentations. Dans une perspective identitaire, les sociétés autochtones sibériennes contemporaines remettent à jour certains des savoir-faire qu’elles considèrent comme “traditionnels”.

Interroger ces savoir-faire revient à questionner non seulement les connaissances, actions et techniques mobilisées dans les productions matérielles, mais également leur transmission, ainsi que les modes de vie, les rapports entre l’humain et son environnement, entre l’humain et la matière, les rapports sociaux, et les visions du monde. La question de savoir pourquoi, dans un contexte postsoviétique, ces savoir-faire-là sont réactualisés plutôt que d’autres, est aussi très importante. En d’autres termes, qu’est-ce que les savoir-faire peuvent nous apprendre des sociétés qui les mobilisent ?

Dans le but de répondre à cette interrogation, les photographies présentées montrent quelques-uns des savoir-faire des sociétés autochtones sibériennes. Avec la volonté de donner à voir et à comprendre, cette exposition vise donc à mettre en avant les sociétés autochtones sibériennes, leurs connaissances et techniques du corps comme savoir-faire, les discours qui les accompagnent et permettent leur transmission, mais aussi le travail de recueil de données effectué par les anthropologues du CEMS.

Participants:

  • Anne Dalles Maréchal (Université de Saint-Étienne, GSRL) & Aurore Dumont (GSRL): Les Nanaï et les Hezhe du bassin de l’Amour
  • Clément Jacquemoud (EPHE, GSRL): Les Télenguites de l’Altaï
  • David Koester (GSRL): Les Itelmens du Kamtchatka
  • Jean-Luc Lambert (EPHE, GSRL): Les Nganassanes du Taïmyr
  • Dmitrii Oparin (PAssages, Uni. Bordeaux & Uni. Bordeaux-Montaigne): Les Yupiks du
    Nord-Est sibérien
  • Estelle Parmentier (chercheuse indépendante): Les Khantes et Mansi
  • Dominique Samson Normand de Chambourg (Inalco): Les Khantes et Mansi
  • Virginie Vaté (CNRS, GSRL): Les Tchouktches du Nord-Est sibérien

Programme:

Jeudi 13 avril:

9h30-12h: Table Ronde des participant-es

17h30: Vernissage
Visite guidée et buffet.

Programme complet

Au plaisir de vous y voir nombreux-ses

Anne Dalles Maréchal & Clément Jacquemoud

11 -19 avril : Exposition “Dessins de lumière: usage de la photographie en Mongolie”

J’ai le grand plaisir de vous annoncer l’aboutissement d’un projet d’exposition que j’organise sur les usages de la photographie en Mongolie et de vous convier, dans le même temps, à son vernissage le 11 avril 2023 dans la Galerie du Pôle des langues et Civilisations (au Rez-de-chaussée de l’Inalco) à partir de 18h.

Cette exposition collective réunit plusieurs photographes mongols et français, amateurs et professionnels – Tseveen Bat-Erdene, Suniko Bazargarid, Grégory Delaplace, Davaanyam Delgerjargal, Batkhand Lkhamsuren, Charlotte Marchina, Tserendejid Munkhdorj, Battur Soyollkham et moi-même. Son objectif est d’apporter une réflexion sur les différentes manières de recourir à l’outil photographique en Mongolie dans plusieurs contextes. Des textes en français et en mongol accompagnent les différents volets thématiques – une traduction réalisée par Nomindari Shagdarsuren.

Dates et lieu de l’exposition : du 11 au 19 avril 2023
Galerie du Pôle des Langues et Civilisations, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Au plaisir de vous voir nombreux à cette occasion,

Veronica Gruca

5 avril 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  5 avril 2023 pour écouter Dmitriy Oparin (UMR Passages) et Virginie Vaté (GSRL), pour une intervention intitulée : « Recherches contemporaines en Tchoukotka ». Ils présenteront le numéro 45 (1-2) de la revue canadienne Etudes Inuit Studies, publié en 2022, qu’ils ont co-dirigé, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

Résumé

Intitulé « Tchoukotka : comprendre le passé, les pratiques contemporaines et les perceptions du présent », le numéro 45 (1-2) de la revue Etudes Inuit Studies constitue un état des lieux des recherches actuelles dans cette région, située à l’extrême nord-est de l’Arctique sibérien. Le dernier volume de la revue consacré à la Tchoukotka datait de 2007 et il nous a semblé qu’il était temps de faire à nouveau le point sur la situation de la recherche internationale dans cet espace. L’objectif de cette communication est de présenter le volume dans son ensemble : ce que nous avons tenté de faire, ses limites, les thématiques abordées au sein des contributions individuelles. Nous donnerons également un aperçu plus détaillé des articles que nous avons rédigé pour ce numéro : D. Oparin parlera des incantations et de la langue Yupik en contexte rituel, V. Vaté de la relation aux plantes chez les éleveurs de rennes tchouktches.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté

22 mars 2023 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le  22 mars 2023 pour écouter Joseph Bristley (MIASU), pour une intervention intitulée : “Resource frontiers : Managing water on a trans-border Asian river” au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr

L’intervenant sera en ligne, mais nous accueillerons les participants dans les locaux habituels.

Résumé

Recent years have seen increased global policy concern with the management and governance of fresh-water resources. From a humanitarian perspective, the United Nations aims to tackle global challenges associated with water access. From the perspective of international law, a growing body of multilateral agreements aims to ensure countries have fair access to trans-border rivers. Against these backgrounds, the social sciences pay increasing attention to fresh water as a scarce global resource requiring careful management. We use ethnographic methods to explore the politics of managing, and planning the management of, trans-border rivers on water resource frontiers. Such frontiers are critically important as they are sites where different national interests collide over the management of often contested water resources. The river Selenga (Mongolian: Сэлэнгэ мөрөн; Russian: река Селенга; Chinese: 色楞格河), whose management we study, provides an exemplary case study of such collisions. Running from northern Mongolia into Russia’s Lake Baikal, the Selenga is also the object of extensive Chinese economic and political interest. Unhindered by multilateral legal agreements of the sort that govern other trans-border rivers, Mongolia strives for energy security by proposing hydroelectricity plants on tributaries of the Selenga. Russia aims to preserve the unique ecology and cultural significance of Lake Baikal by protecting its water inflow from the Selenga. And China seeks to fuel economic growth in its arid northwest and central agricultural provinces through plans of water-abstraction from Inner Asia.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace, D. Oparin & V. Vaté