Archives mensuelles : mars 2020

18 mars 2020 : Rencontre sur la littérature mongole contemporaine – Paris, INALCO

L’IFRAE et la section Langue et civilisation mongoles de l’INALCO vous invitent à l’événement Une lucarne sur la steppe : rencontre autour de l’anthologie de littérature mongole contemporaine, hors-série Jentayu spécial Mongolie (2020), le mercredi 18 mars 2020, de 18h30 à 20h30 à l’INALCO, en compagnie de Jérôme Bouchaud (directeur de publication Jentayu) et Raphaël Blanchier (traducteur et coordinateur de la traduction du numéro).

65 rue des Grands Moulins
Paris 75013
Salle 5.05

Jentayu, revue littéraire indépendante consacrée aux nouvelles littératures d’Asie entame la nouvelle année par la parution d’un hors-série entièrement dédié à la littérature contemporaine de Mongolie !
Après avoir visité Taïwan, la Thaïlande et l’Indonésie, cette anthologie mêlant vers et prose nous emmène au pays des steppes, vers le “cœur du continent” comme l’appelle notre préfacier Marc Alaux. En tout, ce sont vingt auteurs contemporains, pour la plupart traduits pour la toute première fois en français, qui nous donneront à lire, à voir et à comprendre la Mongolie d’hier et d’aujourd’hui. Ce sont aussi six artistes mongols qui ont apporté, par leur imagination et leurs coups de crayon, leur vision à chacun de ces textes. Et ce sont quatorze traducteurs qui se sont faits passeurs et sans qui ce recueil n’aurait pu voir le jour.
Publié en partenariat avec l’Académie de la culture et de la poésie de Mongolie et avec le soutien du Centre national du livre – rencontres, lectures, actualités et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, voici donc un panorama unique et rare de la littérature mongole d’aujourd’hui, une anthologie qui « n’est qu’une lucarne, mais qui ouvre sur une plaine lumineuse et belle » (Marc Alaux).

Venez nombreux !

Blanchier Raphaël

Anthropologue

Docteur en anthropologie. Maître de conférences en anthropologie de la danse à l’université Clermont Auvergne, rattaché au Laboratoire ACTé (EA 4281). Responsable du master CCS parcours « La danse comme objet anthropologique ». Co-responsable du master international « Choreomundus: Dance Knowledge, Practice & Heritage ».

Dans sa thèse, intitulée « Les danses mongoles en héritage : performance et transmission du bii biêlgee et de la danse mongole scénique en Mongolie contemporaine » (sous la direction de M. Houseman, EPHE, 2018), il explore la question de la construction des identités collectives à travers les danses mongoles.
Ses recherches actuelles portent sur l’impact des processus de globalisation sur la création contemporaine dans les danses mongoles et sur la circulation numérique des savoirs dansés en Mongolie.
Il s’engage aussi dans une activité de traducteur littéraire (mongol>français) et dans la promotion des relations culturelles franco-mongoles, par exemple en organisant des spectacles franco-mongols (en collaboration avec l’association Focus Trap notamment).

Mots clés
danse, performance, identité nationale, globalisation, transmission des pratiques corporelles, savoirs et métiers en danse

Terrain
Mongolie

Peuples
Mongols, Oirad (Hoton, Dörvöd, Bayad, Zahchin, Urianhai, Torguud), Touva et Kazakhs de Mongolie

11 mars 2020 : Soutenance de la thèse d’Anne Dalle sur les Nanaïs – Maison des Sciences de l’Homme, Paris

Anne Dalles a le plaisir de vous inviter le mercredi 11 mars 2020, à 14h, à la soutenance de sa thèse intitulée « Entre chamanisme, broderies et christianismes : (re) création d’identité chez les Nanaïs dans le bassin de l’Amour, Sibérie Extrême-Orientale », sous la direction d’Alain Rocher et la co-direction de Jean-Luc Lambert.
Maison des Sciences de l’Homme
54 boulevard Raspail, 75006 Paris, Salle 01.

Les Nanaïs sont une des populations autochtones de la région de l’Amour, que l’on retrouve de part et d’autre de la frontière avec la Chine.  En Chine, ils sont appelés Hezhe. Dès l’incursion mandchoue dans la partie la plus au Nord de cette région, suivie par les différentes tentatives de colonisation russe, les Nanaïs ont adapté leur mode de vie, leur culture et leur religion au gré des changements économiques, géopolitiques et sociaux de la région de l’Amour. De part et d’autre de la frontière, sujet politique, objet de recherche, soumise à la russification depuis la seconde moitié du XIXe siècle et à la sinisation avant cela, « l’identité » culturelle fragmentée et plurielle des Nanaïs est le reflet de ces différents enjeux. Dans cette thèse de doctorat en anthropologie, je propose d’analyser les différents modes d’expressions « d’identité » employés par les Nanaïs ou les Hezhe afin d’étudier comment sont abordées les ruptures ou les continuités apportées par l’histoire récente de la région à une culture pensée comme traditionnelle.
En Russie, jusque dans les années 1930, les Nanaïs possédaient un système religieux chamanique dans lequel les âmes des vivants et des morts étaient gérées par des chamanes et par un système de rites complexes. Depuis la fin des années 1990, suite aux années soviétiques, les chamanes ont disparu. Avec leur disparition, la russification du mode de vie et la présence de missionnaires orthodoxes et protestants, les pratiques religieuses des Nanaïs s’inscrivent aujourd’hui dans la pluralité. Celle-ci peut être perçue dans les stratégies d’adaptations rituelles mises en place pour pallier l’absence de chamane, dans la promotion d’une culture artistique pensée comme essentiellement « nanaïe » et dans les conversions aux différentes formes de christianisme. Se pose alors la question de la perception (émique ou non) de « l’identité » des Nanaïs. 

Composition du jury
Alain ROCHER (EPHE, Paris)
Jean Luc LAMBERT (EPHE, Paris)
Aurélie Névot (CNRS, Paris)
Marie Pierre BOUSQUET (Université de Montréal)
Virginie VATE (CNRS, CEFRES)
Alfonsina BELLIO (EPHE, Paris)

Vous êtes également conviés au pot de thèse qui suivra la soutenance en salle 03. Afin de l’organiser au mieux, merci de me confirmer votre présence : dallesanne@gmail.com.

En espérant vous y voir,
Bien cordialement,
Anne Dalles Maréchal

11 mars 2020 : Séminaire des études mongoles & sibériennes – Paris

Nous sommes heureux d’accueillir le mercredi 11 mars 2020 dans notre Séminaire des études mongoles et sibériennes Valeriya Gazizova (MIASU, Université de Cambridge), de 14h à 16h, au 54 boulevard Raspail, 75006 Paris, dans la salle 17 (sous-sol).

Elle nous parlera des cairns rituels dans le cadre d’une intervention intitulée Sacred Heights in the Topography of Depression: Ovaa Kurgans and Their Agency in the Kalmyk Buddhist Landscape

In contrast to other Mongolian areas, the ritual structures of stones, wood, scarves, etc. widely known across Inner Asia as ovoo (Mon. oboo; Tib. lha tho, la rtse; Kalm. ovaa) were not historically vivid on the Kalmyk steppes and are far from being ubiquitous in Kalmykia today. Since their migration to the Northern Caspian, the Kalmyks have attributed the ritual, political and functional roles of the ovoo cairns to steppe kurgans or ancient burial mounds that abound throughout the North Caucasus and Caspian Depression, the oldest dating from the early Bronze Age.
Based on periodic fieldwork from 2011 to 2018, this talk is concerned with Kalmyk terminology, certain ritual practices and discourses constructing the steppe burial mounds as reference points of reinvented sacred geographies and histories. Focusing on several examples of particular ovaa kurgans, I shall present popular narratives, archeological findings and public events in connection with the chosen sites in order to explore how these landscape entities are conceptualized as powerful agents of the Kalmyk Buddhist and ethno-cultural renewal. Whether ovaa kurgans can be situated within the category of the sacred ovoo cairns of Inner Asia or whether they present a separate type of ritual structure is another set of questions the talk raises.

En espérant vous voir nombreux,
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace, Sandrine Ruhlmann et Virginie Vaté

10 mars 2020 : Intervention de Vareriya Gazizova – Campus Condorcet

Nous sommes heureux d’accueillir Vareriya Gazizova (MIASU, Université de Cambridge) au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités pour une intervention dans le Séminaire de l’axe « Interactions et créativités religieuses : perspectives anthropologiques », le 10 mars 2020, de 14h à 17 h, sur le Campus Condorcet, salle 5.067 (5ème étage), Bâtiment de Recherche Nord,
93 322 Aubervilliers
Métro : Ligne 12, station Front Populaire

« Secret Buddhism’ of the Soviet era and its representations in Kalmyk popular hagiography and visual art »

Through the lens of oral histories and visual art, the talk explores the construction of public memories and proliferating deification of dissident Buddhist monastics who secretly conducted rituals, gave initiations into Tantric practices and healed by means of Tibetan Buddhist medicine during the Soviet period in Kalmykia. Situated to the northwest of the Caspian Sea, Kalmykia is one of the three ‘autonomous republics’ of Russia where Buddhism is historically practised by its titular population, the westernmost branch of Mongolian peoples. The Stalinist purges of the 1930s erased the Kalmyk Buddhist establishment from the public scene, and until the late 1980s, Buddhism and indigenous forms of popular worship and folk healing remained illegal in Kalmykia. Despite the state persecution, unofficial underground religious centres – if not movements – were functioning around Kalmyk returnee monastics, who had received a Buddhist education (in Russia or abroad) before the Soviet anti-religious campaigns and survived years in Gulag prison-camps. Focusing on the decades of late socialism (1960s – 1980s), commonly known in Kalmykia as the time of ‘secret Buddhism’, I discuss forms of secrecy that were at play in relation to Kalmyk underground Buddhist agents in the situation of a coexistence of politically and culturally antagonistic planes – the plane of communist and that of Buddhist.
Paradoxically or not, these ‘secret lamas’ of the Soviet era have become the focus of contemporary public worship, with new icons (Tib. thang ka) and temples (Kalm. khurul) devoted to them and stories about their magic abilities abounding. Their former places of residence have become pilgrimage sites, associated with miraculous recoveries. The Soviet era, with its political repressions and anti-Buddhist policy, appears essential in this developing hagiography. The talk addresses the incorporation of the ‘Soviet’ into Kalmyk Buddhist cosmology drawing on representations of this process foremost in visual art. Exploring the relationship between memory, history and identity formation, I shall feature contemporary Kalmyk representations of both the ‘Soviet’ and ‘Tibet’ as ‘elsewhere spaces’ which have become instrumental in constructing what is now often defined as the ‘authentic Kalmyk religion’.

Isabelle Charleux et Virginie Vaté