10 janvier 2020 : Soutenance de thèse de Léa Macadré – Paris

Nous sommes heureux de vous convier à la soutenance de thèse de doctorat en Architecture, urbanisme, paysage et patrimoine de Léa MacadréLes collections patrimoniales de Mongolie à l’épreuve de l’Histoire (Musée National de Mongolie, Musée-Palais du Bogd Haan, Musée des Beaux-Arts Zanabazar), sous la direction de A. Caiozzo et I. Charleux, le vendredi 10 janvier 2020 à 14h, à l’Université Paris 7–Diderot.
Bâtiment Olympe de Gouges
Salle M019 (au rez-de-chaussée, côté petit jardin)
8 place Paul Ricœur
75013 Paris 

Résumé
Les musées nationaux en Mongolie et le patrimoine matériel qu’ils abritent ont un rôle fondamental, celui de montrer aux visiteurs mongols ou étrangers la culture et l’histoire mongoles. Les quarante-cinq musées nationaux exposent ainsi plus de deux cent soixante-dix mille objets archéologiques, historiques, ethnographiques, religieux ou artistiques. L’objectif de cette thèse est d’éclairer les liens ou les failles entre les collections des musées de Mongolie, principalement celles du Musée National, et l’imaginaire collectif vécu par les Mongols. À travers ce cas, la nature des futurs musées peut être envisagée, entre lieux des identités patrimonialisées et reflets des sociétés mouvantes.
Le Musée National de Mongolie est l’objet principal de cette étude, illustrant par son statut et par son histoire depuis 1924 une organisation et une période historiques de fondation institutionnelle du domaine muséal. Les objets constituent un filtre de lecture de l’identité mongole telle qu’elle est présentée dans le principal musée. Grâce aux outils muséographiques et ethnographiques, les parties de parcours mises en valeur et les objets-phares qui font occurrence ont été identifiés et les facteurs permanents d’identification apparaissent, tout comme les décalages de narration. 
Cette thèse montre par ailleurs que le caractère « vivant » du patrimoine est essentiel en Mongolie. Il est un fait que les Mongols expriment un vrai sentiment d’appartenance identitaire qu’ils manifestent collectivement lors des nombreuses célébrations et fêtes nationales. Avec le tournant de la Révolution démocratique de 1990, La Mongolie a pu intégrer les travaux internationaux autour des questions du patrimoine national. Depuis les années 2010, les équipes des musées ont été très actives par le biais des sites internet et des réseaux sociaux. La communication publique comme les débats internes des professionnels de musées mongols se sont développés, amenant de nouvelles perspectives et interrogations pour les mois et années à venir, notamment par des projets de constructions importants, attendus depuis un peu moins d’une dizaine d’années.

Mots clés
Mongolie, patrimoine matériel, musée, muséologie, muséographie, identité nationale, culture matérielle