Archives mensuelles : janvier 2022

2 février 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 2 février 2022 pour écouter Antoine Maire (Fondation pour la recherche stratégique), qui présentera son dernier ouvrage: La Mongolie contemporaine paru à CNRS Editions, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

La Mongolie est principalement connue en Europe pour les conquêtes du plus illustre de ses empereurs, Gengis khan, ou pour la survivance d’un nomadisme pastoral. Ces deux éléments expliquent l’attrait d’un nombre grandissant de touristes en quête d’exotisme et d’authenticité, et suscitent une production littéraire variée, notamment de nombreux récits de voyage. Ce pays, qui a connu des bouleversements importants au cours des dernières décennies, reste pourtant méconnu en France, et ailleurs dans le monde. Une étude consacrée aux évolutions politiques, économiques et stratégiques s’imposait. La Mongolie se distingue par quatre caractéristiques majeures : la centralité du secteur minier, l’héritage du socialisme, l’enclavement géographique, et le nomadisme pastoral. Ces éléments ont été au cœur des mutations de ce pays après sa révolution démocratique de l’hiver 1989-1990. Après avoir été le second pays au monde à adopter un mode de développement socialiste, la Mongolie a embrassé la démocratie et le capitalisme lors d’un processus de transition non-violent, exposant le pays à des défis économiques, sociaux et identitaires importants. À quoi ressemble donc la Mongolie d’aujourd’hui ? Quelle est l’articulation entre les dynamiques économiques et politiques de ce pays asiatique richement doté en matières premières ? Quels sont les grands enjeux géopolitiques auxquels font face les autorités ? Quelle nouvelle stratégie de sécurité ont-elles élaborée face à leurs deux voisins géants, la Chine et la Russie ?

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté

2 février : Atelier de calligraphie mongole à Paris à Borealia

Un atelier pour les enfants et un atelier à destination des adultes pour s’initier à la calligraphie mongole avec l’artiste calligraphe Gunba R. sont organisés par Borelia

Le mercredi 2 février 2022:
Atelier enfants à 15h (durée 1h à 1h30 en fonction des enfants)
Atelier adulte à 17h (durée 1h30 à 2h)

BOREALIA
33 rue de la Villette
75019 PARIS

À propos de l’artiste calligraphe Gunba R. : Artiste et calligraphe, Gunba R s’est établi en France, à Toulouse, il y a quelques années. Ayant appris l’écriture traditionnelle mongole dès son plus jeune âge, il a perfectionné ce savoir lors de ses études d’histoire de l’art et d’archéologie. C’est mû par sa grande curiosité et sa passion pour les textes anciens qu’il devient calligraphe.

31 janvier 2022 : conférence « Danser sous la yourte mongole », séminaire du CREM, Nanterre

Lundi 31 Janvier, 14:00 – 16:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Raphaël Blanchier donnera une conférence lors du séminaire du CREM le 31 janvier

« Danser sous la yourte mongole : dynamiques d’interactions danseur-spectateur-musicien et production des affects partagés dans la performance de danse bii biyelgee »


Cette présentation invite à réévaluer la place de la danse bii biyelgee (danse des Mongols Oirad) dans le contexte du nair (fête) sous la yourte en Mongolie contemporaine. Connu pour ses mouvements d’épaules et ses mimes renvoyant à l’allure du cheval et au quotidien des pasteurs nomades des steppes, le bii biyelgee a été inscrit en 2009 sur la liste de sauvegarde urgente du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ces caractéristiques en font une pratique essentielle pour comprendre le rôle que jouent les pratiques artistiques et patrimoniales dans l’attachement des populations à des valeurs partagées comme, dans notre cas, le fait de se sentir « Mongol ».
En repensant la danse non comme simple expression coutumière ou patrimoniale, mais comme un régime d’interaction spécifique, la présentation vise à proposer des pistes comparatives pour comprendre le rôle d’engendrement des affects partagés que peut jouer une pratique dansée accompagnée de musique et destinée à des spectateurs.
Mes recherches suggèrent que la danse, en faisant basculer les interactions coutumières de l’hospitalité vers un régime de perception kinesthésique et d’échanges fondés sur la mise en rythme partagé du mouvement du corps humain, contribue de manière significative à catalyser l’affect joyeux du nair. L’analyse qui sera présentée ici repose sur la mise en évidence de dispositifs interactifs singuliers promouvant l’interchangeabilité des positions de danseur et de spectateur (chant d’appel à la danse, modes de salutation à destinataires multiples : musicien, spectateur, autre danseur, mise en mouvement des spectateurs), ainsi que sur des modes d’engagement sensoriels complexes (sonores, visuels, kinesthétiques). Ces différentes caractéristiques de la danse dans le nair contribuent ainsi à l’émergence de modalités de participation complexes propices à catalyser l’affect joyeux du nair.

19 janvier 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 19 janvier 2022 pour écouter Eléa Boënnec (Sorbonne Université, Laboratoire MÉDIATIONS), pour une intervention intitulée : « Perspectives mongoles des féminismes globaux et positionnements féministes glocalisés à l’ère du numérique », au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Abstract

Il n’existe pas de terme mongol pour parler de féminisme. Même chez les activistes pour l’égalité de genre, essentiellement des femmes, le mot feminizm issu du vocable anglophone demeure discret. Cette absence de mouvement féministe mongol serait partiellement due à l’impossibilité pour les citoyennes de s’identifier à un féminisme occidental qui ne prenne pas en compte les spécificités de l’expérience mongole (Jarry-Omarova 2010). Néanmoins, les positionnements vis-à-vis du féminisme semblent se reconfigurer à travers la diversification des moyens de communication et une utilisation accrue des réseaux sociaux, en particulier Facebook. En effet, dans un contexte de quête identitaire, la jeune génération adhère plus facilement à diversité culturelle et sociale rencontrée en partie via les plateformes numériques et laisse envisager une glocalisation des identités, adhérant plus ou moins fortement aux idéologies féministes. 

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté