Archives mensuelles : janvier 2020

22 janvier 2020 : Séminaire des études mongoles & sibériennes – Paris

La prochaine séance du Séminaire des études mongoles et sibériennes se tiendra le mercredi 22 janvier 2020 au 54, boulevard Raspail, salle 17 (sous-sol) de 14 à 16h.
Nous aurons le plaisir d’écouter la doctorante Isaline Saunier (EPHE) sur « L’identité à la mode mongole : réinvention du vêtement « traditionnel » et anthropologie du paraître en Mongolie contemporaine ».

Résumé
La Mongolie actuelle est un pays jeune, dynamique, qui s’est ouvert en 1990 après la chute des idéaux socialistes. Après sept décennies de bouleversements historiques et culturels, ce pays de trois millions et demi d’habitants enclavé entre la Russie et la Chine revendique de nouveaux marqueurs identitaires forts. Les Mongols, qui n’apparaissent qu’au XIIe siècle de notre ère, cherchent à se positionner sur la scène internationale et ancrent dans l’histoire de la Mongolie, les Hünnü (Xiongnu), premier empire des steppes, comme leurs ascendants et ancêtres grâce aux nombreuses découvertes archéologiques. Parmi les artefacts attribués aux Hünnü (Xiongnu) mis au jour, le vêtement, le deel, semble être l’un des marqueurs le plus visible et le plus constant de cette identité ancienne. Ainsi, le vêtement devient un objet-enjeu fondamental dans la fabrication d’une identité nationale mongole. Aujourd’hui le deel, comme les pratiques alimentaires, le pastoralisme nomade ou encore Chinggis Khan, va entrer dans la définition de l’identité mongole. Ainsi, comment cette dernière se fabrique-t-elle en Mongolie contemporaine au travers des manières de paraître, que ce soit la réinvention du vêtement dit « traditionnel » ou la mise en valeur de la beauté et de l’apparence ? A partir des données ethnographiques recueillies entre 2015 et 2019, je souhaite mettre en avant plusieurs aspects identitaires qu’ils soient politique, esthétique ou sociale. L’histoire du vêtement et sa définition actuelle par les institutions culturelles et scientifiques mais aussi la beauté et la mode en Mongolie seront les fils directeurs de cette présentation à travers plusieurs actualisations essentiellement féminines (pratique du maquillage, pratique de la couture, défilés de mode, photographies de mode, etc.)

En espérant vous voir nombreux,
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace, Sandrine Ruhlmann et Virginie Vaté

5-9 février 2020 : Lettres des steppes, Lavoir Moderne Parisien – Paris

Nous avons le plaisir de vous convier à une lecture de textes de l’écrivain mongol G. Mend-Ooyo Gombojav en musique
du 5 au 8 février 2020 à 21h et le 9 février 2020 à 17h
au Lavoir Moderne Parisien 
35, rue Léon – 75018 Paris 

Les Lettres des Steppes incarnent la parole engagée de l’écrivain mongol Mend-Ooyo Gombojav. Elles nous transportent au cœur du Pays du Grand Ciel Bleu où l’un des derniers peuples nomades de la planète entretient depuis toujours un lien intime et spirituel avec sa terre ancestrale. Un appel à prendre conscience de la beauté du monde, plus que jamais menacée par la cupidité des Hommes. 

Mend-Ooyo Gombojav est né dans une famille d’éleveurs nomades. Bercé durant toute son enfance par les contes et les légendes de la steppe mongole, il a été élevé dans le respect de la Mère-Terre honorée depuis toujours par ses ancêtres. Il a déjà publié une quarantaine de recueils de poésie, d’essais et de romans. À ce jour, ses écrits ont été traduits en près de quarante langues, dont le français. En tant que président de l’Académie de Culture et de Poésie de Mongolie, il est très impliqué dans la protection du patrimoine artistique et environnemental de son pays. En 2015, il s’est vu décerner l’Ordre de Chinggis Khan, la récompense culturelle suprême de Mongolie.

Un homme et deux femmes ouvrent tour à tour huit lettres en provenance des lointaines steppes de Mongolie. Rythmes et mélodies instrumentales se mêlent aux sonorités électroniques pour accompagner ce trio complice qui nous plonge dans un espace-temps surprenant où plane l’esprit d’une terre peuplée d’entités issues du fond des âges. Plus que jamais d’actualité, résolument contemporaines et dotées d’une dimension universelle, ces lettres rédigées en l’honneur de notre Mère-Terre ne peuvent que résonner au plus profond de chacun d’entre nous. Elles nous invitent à retrouver une relation harmonieuse avec le monde qui nous entoure et dont notre propre survie dépend.
« Répétons encore et encore cette incantation magique : Je t ’aime Mère-Terre ! »

Texte de G. Mend-Ooyo Gombojav 
Avec Fanny Bastien, Anne-Sylvie Meyza et Rodrigo Ramis 
Musique Benjamin Lauber
Traduction Raphaël Blanchier 

Un spectacle imaginé par FocusTrap en collaboration avec Théâtre d’Ailes Ardentes

https://lavoirmoderneparisien.com/

01 46 06 08 05
Métro : Ligne 2 (Barbès – Rochechouart) ou ligne 4 (Château Rouge)

20 janvier 2020 : parution d’un hors série Mongolie dans la revue Jentayu

Nous vous annonçons la parution du hors-série n°4 consacré à la Mongolie dans la revue Jentayu, Nouvelles littératures d’Asie.

Jentayu, revue littéraire indépendante consacrée aux nouvelles littératures d’Asie entame la nouvelle année par la parution d’un hors-série entièrement dédié à la littérature contemporaine de Mongolie !

Après avoir visité Taïwan, la Thaïlande et l’Indonésie, ce quatrième hors-série de notre collection nous emmènera au pays des steppes, vers le “cœur du continent” comme l’appelle notre préfacier et ami Marc Alaux. En tout, ce sont vingt auteurs contemporains, pour la plupart traduits pour la toute première fois en français, qui nous donneront à lire, à voir et à comprendre la Mongolie d’hier et d’aujourd’hui, en vers ou en prose. Ce sont aussi six artistes mongols qui ont apporté, par leur imagination et leurs coups de crayon, leur vision à chacun de ces textes. Et ce sont quatorze traducteurs qui se sont faits passeurs et sans qui ce recueil n’aurait pu voir le jour.

Publié en partenariat avec l’Académie de la culture et de la poésie de Mongolie et avec le soutien du Centre national du livre – rencontres, lectures, actualités et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, voici donc un panorama unique et rare de la littérature mongole d’aujourd’hui, une anthologie qui « n’est qu’une lucarne, mais qui ouvre sur une plaine lumineuse et belle », comme l’écrit encore Marc Alaux. Ouvrez-la donc, cette lucarne, et laissez-vous emporter par ce qu’elle offre au regard.

La date de parution prévue est fixée au lundi 20 janvier 2020. Vous pouvez d’ores et déjà visualiser le sommaire complet du recueil et pré-commander votre exemplaire sur notre site : http://editions-jentayu.fr/nos-publications/. Les premiers envois seront faits dans le courant de la semaine du 20 janvier.

Sommaire

8 janvier 2020 : Séminaire des études mongoles & sibériennes – Paris

Nous sommes heureux de vous convier à la prochaine séance de notre Séminaire des études mongoles & sibériennes qui se tiendra le mercredi 8 janvier 2020 au 54 boulevard Raspail, salle 17 (sous-sol), de 14h à 16h.

Nous aurons le plaisir d’écouter la doctorante Camille Prouharam (EPHE) sur l’« Analyse du réseau cinématographique des auteurs mongols en Chine : quelques exemples ethnographiques ».

Une des particularités du cinéma sur les Mongols de Chine par les Mongols de Chine, réside dans le développement de son réseau cinématographique. De par leur nombre et leur histoire, ces derniers, contrairement aux autres minorités chinoises, ont réussi à mettre en place des stratégies pour prendre une part active dans la représentation de leurs identités. À travers l’analyse de la composition de ce réseau, et de terrains ethnographiques, ce séminaire présentera des exemples concrets de son utilité et des enjeux propres à ce cinéma. Ainsi, nous tenterons de comprendre si ce réseau permet une représentation filmique variée des Mongols et différente de celle encouragée par l’État.

En vous souhaitant à tous une belle année 2020,
Isabelle Charleux, Grégory Delaplace, Sandrine Ruhlmann et Virginie Vaté

10 janvier 2020 : Soutenance de thèse de Léa Macadré – Paris

Nous sommes heureux de vous convier à la soutenance de thèse de doctorat en Architecture, urbanisme, paysage et patrimoine de Léa MacadréLes collections patrimoniales de Mongolie à l’épreuve de l’Histoire (Musée National de Mongolie, Musée-Palais du Bogd Haan, Musée des Beaux-Arts Zanabazar), sous la direction de A. Caiozzo et I. Charleux, le vendredi 10 janvier 2020 à 14h, à l’Université Paris 7–Diderot.
Bâtiment Olympe de Gouges
Salle M019 (au rez-de-chaussée, côté petit jardin)
8 place Paul Ricœur
75013 Paris 

Résumé
Les musées nationaux en Mongolie et le patrimoine matériel qu’ils abritent ont un rôle fondamental, celui de montrer aux visiteurs mongols ou étrangers la culture et l’histoire mongoles. Les quarante-cinq musées nationaux exposent ainsi plus de deux cent soixante-dix mille objets archéologiques, historiques, ethnographiques, religieux ou artistiques. L’objectif de cette thèse est d’éclairer les liens ou les failles entre les collections des musées de Mongolie, principalement celles du Musée National, et l’imaginaire collectif vécu par les Mongols. À travers ce cas, la nature des futurs musées peut être envisagée, entre lieux des identités patrimonialisées et reflets des sociétés mouvantes.
Le Musée National de Mongolie est l’objet principal de cette étude, illustrant par son statut et par son histoire depuis 1924 une organisation et une période historiques de fondation institutionnelle du domaine muséal. Les objets constituent un filtre de lecture de l’identité mongole telle qu’elle est présentée dans le principal musée. Grâce aux outils muséographiques et ethnographiques, les parties de parcours mises en valeur et les objets-phares qui font occurrence ont été identifiés et les facteurs permanents d’identification apparaissent, tout comme les décalages de narration. 
Cette thèse montre par ailleurs que le caractère « vivant » du patrimoine est essentiel en Mongolie. Il est un fait que les Mongols expriment un vrai sentiment d’appartenance identitaire qu’ils manifestent collectivement lors des nombreuses célébrations et fêtes nationales. Avec le tournant de la Révolution démocratique de 1990, La Mongolie a pu intégrer les travaux internationaux autour des questions du patrimoine national. Depuis les années 2010, les équipes des musées ont été très actives par le biais des sites internet et des réseaux sociaux. La communication publique comme les débats internes des professionnels de musées mongols se sont développés, amenant de nouvelles perspectives et interrogations pour les mois et années à venir, notamment par des projets de constructions importants, attendus depuis un peu moins d’une dizaine d’années.

Mots clés
Mongolie, patrimoine matériel, musée, muséologie, muséographie, identité nationale, culture matérielle