23 mars 2022 : Séminaire des Études mongoles & sibériennes – Aubervilliers, Campus Condorcet

Nous sommes heureux de vous convier à venir à la séance du séminaire des Études mongoles & sibériennes le 23 mars 2022 pour écouter Auréade Henry (CNRS, CEPAM), pour une intervention intitulée : “De la toundra à la taïga. Apports de l’archéologie environnementale et de l’ethnoarchéologie pour documenter les relations sociétés-milieux subarctiques“, au Campus Condorcet, 14 cour des Humanités, 93322 Aubervilliers cedex., de 14h à 16h, en salle 5.067 (bâtiment de recherche nord).
Il sera également possible d’y accéder en ligne, sur inscription : isacharleux@orange.fr 

Résumé

Fondée sur l’étude des archives d’origine biologique associées aux restes d’occupations humaines, l’archéologie environnementale cherche à décrypter les interrelations humains-milieux dans le passé. Plus spécifiquement, les recherches présentées dans le cadre de ce séminaire s’intègrent dans le champ de l’archéobotanique et ont pour objectif d’approcher les changements environnementaux de la fin du Pléistocène et du début de l’Holocène en Eurasie, le développement des écosystèmes forestiers et les relations entre les sociétés de chasseurs-cueilleurs et le monde végétal. Les restes botaniques étant particulièrement fugaces en contexte archéologique, ce sont souvent des informations très fragmentaires, issues de registres d’activité limités, qui parviennent jusqu’à nous. Il s’agit donc d’adopter une approche systémique en multipliant les faisceaux d’indices, au sein de laquelle ethnoarchéologie et expérimentation peuvent être de précieux auxiliaires pour mieux aborder la question du signal paléoécologique et palethnologique véhiculé par les vestiges d’origine végétale. Dans cette communication, les apports et les limites de cette démarche sont illustrés par des travaux menés principalement en Sibérie dans le cadre de programmes archéologiques et ethnoarchéologiques, lesquels ont notamment permis de proposer de nouvelles hypothèses et perspectives de recherche concernant les modes de vie au Paléolithique supérieur, mais aussi de documenter certains aspects des relations contemporaines entre les sociétés et les plantes grâce à des enquêtes menées auprès des Évenks de la forêt boréale.

Au plaisir de vous retrouver nombreux,
I. Charleux, G. Delaplace & V. Vaté